Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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MÉDITATION


LES FÊTES DES SEMAINES OU PENTECÔTE


(Lévitique XXIII, 4-22 et Actes II.)

Nous avons, dans ce passage de l’Ancien Testament, un court exposé des diverses solennités qui devaient être célébrées par le peuple d’Israël dans le courant de chaque année. Chacune de ces fêtes rappelle un fait marquant au sujet d’une expérience réalisée par le peuple de Dieu depuis la sortie d’Égypte à l’entrée en Canaan.

La première, la fête de Pâques, rappelle, d’une manière précise au commencement du printemps le début de cette merveilleuse expérience, sous la garde de Dieu: «la libération de l’esclavage». La participation à cette étrange fête, par une préparation minutieuse fut, pour le peuple asservi, un véritable acte de foi, espérant contre toute espérance dans la miséricorde de Dieu.

Les moindres détails de la cérémonie soulignent l’amertume de la servitude, la hardiesse de la foi, la force de l’espérance.

L’exode commença par un splendide élan de foi, ce peuple opprimé partit sans hésiter vers l’inconnu où Dieu le dirigeait, sans regretter un seul instant ce pays de souffrances et de larmes qui se couvrait, alors, d’une riche moisson. La foi fait compter sur les promesses de Dieu bien plus que sur les réalités présentes.

Le long intervalle des quarante années d’exode n’est même pas souligné par la sagesse de Dieu, car l’ordonnance lévitique, dans l’énumération des fêtes, fixe au lendemain du Grand Sabbat de Pâques la présentation de la gerbe des prémices du nouveau pays dans lequel ils n’entrèrent qu’après cette longue pérégrination. Admirable pensée!

La longue formation spirituelle, qui met si durement à l’épreuve la patience de Dieu, sera oubliée.

Le souvenir de nos chutes, même, ne subsistera pas!

Le symbole de la Pâque et son étrange rituel nous apparaît merveilleusement clair dans son enseignement à la lumière du récit de l’Évangile nous rappelant l’histoire de la crucifixion de Jésus, l’Agneau de Dieu.

La gerbe des prémices, présentée à Dieu, au lendemain de cette immolation solennelle, ne figure-t-elle pas. merveilleusement la résurrection de Christ?

Premier fruit de cette douloureuse semaille dans l’esclavage de la mort, Jésus a été déclaré avec puissance Fils de Dieu par Sa résurrection (Romains I, 4).

Premier-né de cette création nouvelle, Jésus est la première gerbe enlevée dans les greniers célestes; type de l’humanité rendue parfaite par l’expiation de la croix, Il apparaît bien ici dans la radieuse lumière de la résurrection comme les prémices humaines agréées par la justice de Dieu désormais satisfaite.

Il devait s’écouler une plénitude de temps, entre la fête de la première gerbe et cette nouvelle convocation solennelle; sept semaines, de là son nom de Pentecôte ou «cinquantième jour».

C’est pendant ces semaines intermédiaires que les orges et les blés étaient moissonnés et battus dans tout le pays. Cette fête de Pentecôte était donc, effectivement, la Fête des moissons. Une note de joie et d’allégresse devait marquer très particulièrement le service solennel prescrit (voir Deutéronome XVI, 9-12). 

Les offrandes présentées étaient prises sur l’ensemble des richesses accordées par la bénédiction de Dieu. Quelle merveilleuse signification nouvelle prend, à la lumière de ces passages, le récit de la fondation de l’Église, en Actes II.

C’est bien là le produit du travail pénible de Jésus-Christ, dans la chambre haute à Jérusalem, en ce jour de fête. D’un seul cœur et d’une même âme, les disciples du Maître disparu sont unis dans la prière.

C’est un mélange de faiblesses et d’imperfections jointes aux puretés de la foi que Dieu contemple en eux.

Tout à coup, dans un ébranlement formidable, le Saint-Esprit embrase leurs vies, sous la forme de «langues de feu»!

Allégresse merveilleuse, l’offrande est acceptée; l’Église, fruit de la persévérante semaille de l’Évangile, est agréée par Dieu, et l’élément de joie pure, divine, qui manquait à ces timides enfermés, leur est donné par le Saint-Esprit.

C’est dans les propres langues de ces pèlerins, venus de partout dans la ville sainte, que s’exprime maintenant la reconnaissance de leurs cœurs.

C’est un flot de divine allégresse qui remplit les âmes de ces premiers élus et en déborde!... «Ils sont pleins de vin doux», disent les moqueurs.

Frères et sœurs, vous le savez, ils recevaient «le sceau» du Saint-Esprit; la preuve de l’élection divine. «Cette bénédiction est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin en aussi grand nombre que le Seigneur en appellera», proclame l’apôtre à la foule étonnée (Actes II, 39).

Entendez-vous cette promesse?

Elle est aussi pour vous, cher lecteur.

Repentez-vous! Sauvez-vous de cette génération perverse; entrez dans les rangs de ceux qui sont purifiés et blanchis par le sang de Jésus, et vous recevrez le «don du Saint-Esprit», le gage divin de votre salut éternel.

Une joie merveilleuse sera désormais votre partage, car vous aurez, dès ici-bas, ce don de la Grâce, les arrhes de la céleste récompense. Alléluia!

D. Farina (Elbeuf).

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 06


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