Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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MES CINQ FRÈRES


Le riche dit‭‭: Je te‭ prie‭‭ donc‭, père‭ Abraham,‭ d’envoyer‭‭ Lazare‭ dans‭ la maison‭ de mon‭ père‭;‭ car‭ j’ai‭‭ cinq‭ frères‭. C’est pour‭ qu’il leur‭ atteste‭‭ ces choses, afin qu‭’ils‭ ne viennent‭‭ pas aussi‭ dans‭ ce‭ lieu‭ de tourments‭.‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬ (Luc XVI, 27-28)


I


La vérité concernant l’état désespéré qui règne dans le monde des perdus, autrement dit, les peines éternelles, est aussi réelle, aussi certaine que toutes les autres vérités que Jésus nous a données dans les Saintes Écritures.

À notre époque de sentimentalité extrême et de «raffinement», il y a peut-être des personnes qui penseront que nous ferions mieux d’éviter de prêcher sur la perdition, car, qui donc pourrait être orienté vers le ciel par la peur?

Cela est exact dans un certain sens, mais, cependant, s’il est possible d’empêcher des âmes d’aller dans les tourments éternels, par ce moyen, ce serait déjà un résultat appréciable.

Ce qui importe le plus d’ailleurs, ce n’est pas ce que j’estime ou ce que je conçois, mais plutôt ce que Jésus a déclaré sur une si grave question. Le Seigneur qui a prouvé son amour à notre égard en se livrant à la mort sur la croix afin de nous sauver, nous a souvent avertis d’une manière très pressante du danger concernant «le monde des perdus.»

Il l’a fait sans demander au préalable l’avis de nos sentiments ou l’approbation de notre raison; «dans ce lieu, dit-il, le ver ne meurt point et le feu ne s’éteint point.» (Marc IX, 47).

La description de la perdition faite par le Fils de Dieu nous laisse une impression épouvantable et Jésus n’a jamais déclaré une chose qui ne fût l’exacte vérité. S’il a ainsi parlé, il est donc évident que c’est avec l’intention de nous détourner du chemin qui y mène.

J’ai habité pendant quelques années l’une des îles danoises de la Baltique. Chaque soir à 11 heures, un bateau quittait l’île à destination de Copenhague et il devait alors donner trois signaux avec une grosse cloche. Dans l’intervalle de quelques minutes ces signaux résonnaient sur toute la ville. Lorsque le premier était donné, on était averti de l’imminence du départ; le second signal annonçait qu’on détachait les amarres, le troisième enfin coïncidait avec le sifflement de la sirène, au même instant, la passerelle était enlevée et le bateau quittait le port pour prendre le large.

Quelle était la raison de ces trois signaux?

Évidemment c’étaient des avertissements s’adressant à ceux qui avaient l’intention de s’embarquer afin qu’ils n’arrivassent pas trop tard. Voilà précisément ce que Jésus a voulu faire: I! nous prévient afin que nous ne tardions pas à nous embarquer à bord du Navire du Salut. Quand le dernier signal a été donné et que la passerelle est enlevée, il est trop tard... ; il n’y a plus de possibilité de monter à bord! JÉSUS NOUS AVERTIT, CAR II NOUS AIME.

Ses avertissements ne s’adressent pas seulement aux incrédules menacés des tourments éternels de la perdition, mais, même les croyants sont avertis du danger qui consiste à s’endormir ou à devenir tièdes et d’être ainsi laissés en arrière...

Souvent les hommes ont déclaré qu’il était impossible qu’un Dieu d’amour puisse punir éternellement l’âme humaine. Cependant, les Écritures déclarent formellement que le feu éternel est préparé pour le diable et pour ses anges et ce n’est, certes, pas Dieu qui veut que les hommes périssent en enfer.

Une fois, je fus insulté à cause de ma foi et l’on me demanda justement comment la doctrine des peines éternelles pouvait être en accord avec la notion d’un Dieu qui doit être l’amour parfait. Je répondis:

«Mon ami, l’enfer est dans ton propre cœur!»

Mon adversaire devint soudainement très sérieux et il me dit:

«Tu as raison; en cela tu as dit la vérité!»

Malgré sa très bonne éducation, son excellente situation sociale, l’estime générale dont il était l’objet, il était très malheureux! Je continuai:

«Et ces tourments insupportables qui torturent ton âme dureront... toute l’éternité! à moins que dès à présent tu ne donnes ton cœur à Jésus ton Sauveur.»

Il ne me répondit plus rien.


II


Les «trois signaux avertisseurs» donnés par Jésus dans les Écritures se présentent ainsi à ma pensée.

Le premier vise l’attitude de l’homme à l’égard de l’éternité pendant sa vie ici-bas;

Le second: sa situation immédiatement après la mort;

Le troisième: ce que sera le Jugement final.

Dans la dernière partie du Chapitre IX de l’Évangile de Marc Jésus parle du monde des perdus. Il dit qu’il est préférable d’entrer dans le Royaume de Dieu avec un corps mutilé, que d’aller avec tous ses membres en bon état dans la géhenne où le ver ne meurt point et où le feu ne s’éteint point.

Une âme peut avoir reçu une forte impression et même avoir été convaincue du solennel de son salut éternel; cependant, un obstacle, dont elle est tout à fait consciente, l’empêche d’entrer en possession de ce salut tant désiré! Vaincre cet obstacle est considéré comme une impossibilité aussi grande que de se couper le pied, ou la main ou d’arracher son œil! Et cependant, Jésus nous montre que ce prix n’est pas trop élevé pour éviter l’enfer.

Le fait suivant appartient à l’expérience d’une personne de ma connaissance; ce récit fut, pour moi, un éclaircissement sur cette parabole de Jésus.

La personne en question fréquentait régulièrement nos réunions; elle fut convaincue dans son cœur de la vérité et de l’importance du salut offert par Dieu. Elle était intimement liée avec une autre personne qui lui avait déclaré que, si elle changeait de vie pour devenir chrétienne une rupture définitive et absolue en serait l’inévitable résultat. Il s’agissait donc d’un œil à arracher, ou d’une main à couper...

Mais une nuit le Seigneur accorda comme une révélation à son enfant. Dans un songe: il rencontra deux hommes sous un tunnel; leur conversation était très animée, mais leurs visages rayonnaient d’une joie et d’une paix inexprimables; c’était l’expression du bonheur parfait.

S’étant approché d’eux il s’aperçut avec une très grande surprise qu’ils étaient mutilés tous les deux! L’un avait une main amputée et l’autre un pied! Il s’arrêta pour contempler ces deux visages pleins de joie sans pouvoir comprendre la raison pour laquelle ils étaient si heureux alors qu’ils se trouvaient dans un si triste état; car, avoir ses membres amputés n’est pas un sort enviable.

Au même instant, il se réveilla et une douce voix lui dit: «Il vaut mieux entrer dans la vie éternelle avec un corps mutilé que de l’avoir en bon état et d’être jeté dans la géhenne, là où le ver ne meurt point et où le feu ne s’éteint point.»

Aussitôt, ayant compris l’avertissement de l’Esprit de Dieu, il prit la résolution de se donner entièrement au Sauveur et ainsi, il reçut la vie éternelle et la joie du salut.

Pour beaucoup de vrais chrétiens, on peut dire que c’est au travers de «mutilations» pénibles et au prix de cruelles «amputations» qu’ils ont été amenés à faire l’expérience du salut.

Aux yeux du monde, ils ne sont que de pitoyables estropiés; un tel a peut-être abandonné une brillante carrière dans le monde, tel autre ses biens, sa famille, ses amis. Ils ont ainsi sacrifié ce que le monde estime être d’une grande valeur afin de posséder ce qui dépasse toutes les choses les plus précieuses du monde:


LA BIENVEILLANCE DE DIEU ET LA VIE ÉTERNELLE

DANS UNE UNION PARFAITE AVEC JÉSUS-CHRIST,

LE FILS DE DIEU.


Oh! combien est précieux le don sublime de l’amour de Jésus-Christ et quelle vie heureuse dans la jouissance de la plénitude du Saint-Esprit, même si, pour cela, il faut consentir à de grands renoncements ici-bas. Dieu soit loué pour son si grand et si merveilleux salut qui surpasse tout ce que le monde peut nous offrir.


III


Dans le chapitre XVI de l’Évangile de Luc nous trouvons le «second signal avertisseur». C’est le récit du sort de deux hommes, l’un était riche et l’autre pauvre.

Le Seigneur fait, une description très nette et très détaillée de ce que sera, pour les impies, l’état épouvantable de l’âme après la mort.

Cependant, ami lecteur, ne croyez pas que Jésus nous parle de ce grave sujet dans le but de nous accabler par la perspective d’une sévérité excessive à subir, mais il faut bien nous persuader que JÉSUS NE VEUT PAS NOUS ENTRETENIR DE CHOSES QUI N’EXISTENT PAS.

Il nous dit que Lazare fut porté par les anges dans la gloire. Pour ma part je n’ai aucun doute à l’égard des déclarations de la Parole de Dieu. «Les anges sont des serviteurs de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut», est-il écrit (Hébreux I, 14), et je le crois fermement.

La mort d’une fillette me fut racontée par ses propres parents; lorsque sa jeune âme quitta son corps, le frère de la fillette qui se trouvait alors près du lit au moment où elle expira vit un grand ange tout resplendissant. Voilà bien confirmé ce que Jésus a dit que les âmes sauvées seront portées par les anges dans le Paradis.

Le riche mourut aussi, dit le texte, mais il n’est pas parlé d’anges.

Le Seigneur dit simplement qu’il fut enseveli puis... dans le séjour des morts, il s’éveilla en proie à de terribles tourments; plus encore, il vit de loin, ce qu’il avait négligé et méprisé pendant sa vie terrestre, le Salut de Dieu, l’état du bonheur après la mort pour celui qui avait aimé Jésus.

Mais, hélas! il le voit maintenant INACCESSIBLE POUR TOUJOURS! Effrayante réalité!

Ne devons-nous pas avertir les hommes d’un tel sort éternel les menace?

Ce serait criminel de ne pas le faire.

Un abîme séparait l’homme riche de Lazare, lequel reposait dans le «sein d’Abraham». Il criait désespérément, mais IL ÉTAIT TROP TARD! L’abîme était là... infranchissable!

Je montre par ce récit qu’il n'y a, après la mort, ni possibilité de salut (des perdus) ni le danger de nouvelles chutes (pour les enfants de Dieu).

Le pauvre riche commence alors à penser à sa famille à ses cinq frères; il est angoissé à leur égard et cherche un moyen de les sauver de la perdition éternelle et des tourments de l’enfer. Mais, dans la confusion complète où il se trouve, il reste toujours, comme par habitude, l’adversaire orgueilleux de la Parole de Dieu, des Saintes Écritures. Son âme est toujours dans ce même état d’incrédulité obstinée; le cœur n’est pas changé. Sa vie, sur terre, ne fut qu’un REFUS continuel aux appels de Dieu; après la mort, cette opposition à l’égard de la vérité salutaire offerte par Dieu, subsiste encore!

Nous voyons ce sentiment clairement manifesté quand Abraham indique que le seul chemin du Salut est celui des Écritures, la Bible.

Il répond encore: «NON»!

Il s’imagine que la seule chose pouvant convaincre sa famille serait la résurrection d’un mort; il ne propose rien moins qu’une action du spiritisme. Mais Jésus fait remarquer, ici, la grave erreur de la demande et déclare que:


LA SEULE ROUTE QUI CONDUISE AU CIEL

NOUS EST TRACÉE PAR LES ÉCRITURES.


Quelle fin horrible attend l’âme qui refuse de chercher son salut selon les enseignements des Écritures; selon les enseignements de la Parole de Dieu, de cette Parole qui fut manifestée en chair en la Personne de Jésus-Christ qui ne cesse de nous parler.

Le mauvais riche soupire en vain sur le sort de ses cinq frères. Il est trop tard!

Le Salut est tout près de toi!

Aujourd’hui, même ton âme peut trouver la vie éternelle; il te faut simplement recevoir dans ton cœur cette parole de la foi prêchée par les serviteurs de Dieu puis confesser, de

la bouche, le Sauveur que tu auras reçu.

Si tu veux gagner, pour le ciel, tes bien-aimés et d’autres âmes malheureuses, ne tarde pas à prendre ta décision aujourd’hui alors que tu entends Sa Voix, pendant que tu es encore parmi les vivants ici-bas. Bientôt viendra la nuit, la nuit éternelle et, quand elle viendra, personne ne pourra plus travailler, a dit Jésus.

Cher ami, si tu entends l’appel de Dieu en lisant ces lignes, ne tarde pas à donner ton cœur à ton Sauveur! Invoque le Nom de Jésus-Christ et tu seras sauvé.


IV


Le «troisième signal avertisseur» se trouve au chapitre XX de l’Apocalypse. Ici se trouve le Jugement dernier à la fin de toute chose. Tous s’enfuirent, est-il dit, devant Celui qui est assis sur le Grand Trône Blanc, et il ne fut plus trouvé place pour eux! Aucun lieu de refuge! Ni sur la terre, ni dans le ciel!

Le monde n’existe plus, donc plus rien qui soit propre à dissiper les ennuis d'une âme perdue ou pour lui faire oublier les questions solennelles se rapportant à l’Éternité!

Le séjour des morts doit rendre ses morts et la mort, ceux qui sont en elle; plus le moindre petit coin où il soit possible de se cacher!

Où donc aller?

Il faut que tous paraissent devant Dieu!

Ils auraient dû se jeter dans les bras de leur Père céleste, mais... ils n’ont pas voulu! Maintenant, ils sont obligés de paraître devant LUI et, dans la lumière resplendissante du Père éternel, leur honte et leur folie sont mises en évidence!

Les voilà assemblés, petits et grands, rois et puissants, riches et pauvres, ceux qui ont vécu et ceux qui sont morts dans la misère. Tous devant le Grand Trône Blanc! C’est ici la dernière «Grande Assemblée Générale» convoquée par Dieu Lui-même.

Beaucoup entendront Ses paroles de bénédiction: «Venez, vous qui êtes bénis de mon Père, prenez possession du Royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.»

Mais beaucoup d’autres entendront la terrible et irrévocable sentence de leur exclusion: «Retirez-vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.»

Ici, pas d’Assemblées en marge de la Vérité; pas d’églises qui s’accommodent avec le péché où tu pourrais abriter ton hypocrisie et trouver approbation à ton orgueil. Il n’y aura que la seule vraie, pure et juste Église de Jésus-Christ.

Il n’y aura que deux sortes d’hommes assemblés:

ceux dont le nom est inscrit dans le Livre de Vie

ceux qui ne l’ont pas.

Voici, d’ailleurs, ce qui est écrit: «Les morts furent jugés selon leurs œuvres selon ce qui était écrit dans ces Livres.»

Pour celui dont le nom est écrit dans le Livre de Vie, aucune condamnation;

Pour les autres: aucun moyen de salut!

Oserions-nous dissimuler ces effrayantes vérités enseignées par Jésus Lui-même?

Non! Avertissons les âmes qui se perdent et sauvons nos «cinq frères» avant qu’il ne soit trop tard!

Serons-nous un jour Là-Haut, dans les demeures éternelles, auprès de Dieu, ou serons-nous parmi ceux qui n’ont pas leur nom écrit dans le Livre de Vie?

Cher lecteur, souviens-toi qu’il ne fut plus trouvé de place pour ceux qui avaient voulu s’enfuir loin de Dieu, mais souviens-toi, aussi, de cette merveilleuse et sublime promesse: «Il n’y a AUCUNE condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ» (Romains VIII, 1).

Que le Sang qui coula des blessures de l’Agneau rédempteur purifie aussi ton cœur! Et, comme le dit l’Écriture:


«Quiconque invoquera le Nom du Seigneur Jésus sera sauvé»

(Actes II, 21).


Hugo Wuerster

(traduit du suédois par O. F.)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 05


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