VIENS ET VOIS

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MÉDITATION

Pourquoi‭ cherchez-vous‭‭ parmi‭ les morts‭ celui qui est vivant‭‭?‬‬‬‬‬‬‬

(Luc XXIV, 5)

Jésus, le Christ de Dieu, est mort! Drame unique dans les annales de l’histoire du monde. Le Roi des rois, le Fils de Dieu, descendu ici-bas pour faire connaître aux hommes les règles pures et parfaites de la «Justice» de Dieu, vient d’être Lui-même condamné par un tribunal humain et mis à mort comme un malfaiteur!

Sa venue sur cette terre perdue, annoncée sans relâche pendant des siècles par la voix des Prophètes inspirés, fut particulièrement préparée, pour le peuple de Dieu, par les prédications solennelles et vibrantes de Jean-Baptiste, le précurseur.

Les Évangiles nous rapportent de surprenants détails sur l’activité débordante de ce Sauveur plein de compassion, inlassablement occupé à secourir, soulager et instruire tous ceux qui sentaient le besoin du salut.

Cette vie d’abnégation et de sacrifice fut incomprise. Jésus fut sans cesse poursuivi par la haine farouche des Pharisiens endurcis, par l’incompréhension incroyable des prêtres, puis finalement conduit au supplice infamant de la croix.

Les femmes qui le suivirent depuis la Galilée et qui furent témoins de ces événements précipités, de l’arrestation à la crucifixion, restèrent comme stupéfaites, anéanties et voyant victime de la froide rigidité de la mort ce Jésus qui avait accompli tant de miracles et de prodiges sous leurs propres yeux! Elles assistèrent, muettes d’épouvante, à son agonie puis à sa mort sur la croix.

Inquiètes, elles voulurent savoir ce que ce corps aimé deviendrait; elles suivirent avec un ardent intérêt les différentes démarches faites par Joseph d’Arimathée et Nicodème; elles virent le sépulcre neuf dans lequel le corps du Seigneur fut déposé par ces pieuses mains. C’était le jour de la préparation du sabbat, cette inexorable loi allait imposer à leur zèle, vingt-quatre heures d’attente avant qu’elles pussent, elles aussi, honorer leur Maître selon leur désir.

Quelles pensées pénétrées de profonde tristesse remplirent alors leur cœur pendant cette longue attente!

Quelle foule de souvenirs émus se pressa dans leur esprit et inspira leur conversation? Les miracles, les guérisons, les résurrections accomplies par LUI! Quel mystère! Lui-même, maintenant, comme un simple mortel, venait de s’endormir pour toujours... ; le sépulcre s’était refermé sur LUI!

Cette scène de la résurrection de Lazare, toute récente encore, rappelait à leur mémoire ces paroles extraordinaires et sans réplique possible: «Je suis la résurrection et la vie! Celui qui vit et croit en Moi ne mourra jamais!» (Jean XI).

La douce illusion de sa divinité s’est éteinte brusquement dans leur cœur; la brutalité des faits qu’elles viennent de vivre voile maintenant ces paroles de vie dans l’obscurité du doute.

Les premières lueurs de cette belle matinée de Pâques les trouvent prêtes pour apporter, elles aussi, la marque de leur affection à Celui qu’elles ont suivi et aimé. Leur piété leur a suggéré d’emporter des aromates avec elles. Leur désir est d’embaumer le corps de Jésus, installer la mort dans une sorte de durabilité et immortaliser leurs souvenirs autour d’un mort qu’elles avaient aimé au cours de ses quelques années de vie.

Elles oublièrent ses attributs éternels, mais Dieu vit leurs désirs et deux messagers célestes, portant sur leur personne l’éclat de cette impérissable puissance de la Vie Éternelle, sont là, illuminant de leur présence ce lieu naturellement obscur. «Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui est vivant? Jetez vos aromates et allez proclamer qu’il est vivant.»

MERVEILLEUX MESSAGE DE PÂQUES!

LES LARMES ONT TARI,

LA VIE TRIOMPHE DE LA MORT.

LE SAUVEUR EST RESSUSCITÉ!

Chrétiens mes frères, souvenons-nous du triomphe complet de Jésus sur les puissances du tombeau. Ce jour de Pâques rappelle à tous la victoire du Sauveur sur la domination de la Mort; qu’apporterons-nous?

Sera-ce un souvenir ému produit d’une sensibilité tout humaine à l’ouïe de l’horrible récit d’une inique condamnation, d’un cruel supplice?

Sera-ce une admiration sincère devant la sublimité du sacrifice librement consenti?

Ou bien un hommage affectueux à un aussi complet dévouement pour une cause totalement incomprise?

JETONS CES AROMATES!...

Écoutons le message du ciel, vibrant de joie: «Il est ressuscité... allez, maintenant, le proclamer...»

Mais à qui?

Aux découragés par leur misérable lâcheté, comme fut Pierre le renégat (Marc XVI, 7).

Aux autres disciples désolés par suite de l’incompréhension qu’ils ont des événements.

À tous.....

Il est entré, nous précédant dans la Vie Éternelle, notre Sauveur et Seigneur, Jésus! Triomphe!... Si le monde l’ignore, ou s’obstine à vouloir l’ignorer, nous ne l’ignorons plus, car nous avons été avertis par les messagers de Dieu.

Frères, à l’heure où les puissances de la Mort semblent vouloir triompher, que le cri d’allégresse du matin de Pâques retentisse parmi nous avec une énergie accrue.

D. Farina (Elbeuf).

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 05