Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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MÉDITATION

LA VOIX DU SANG


«Et Dieu dit: Qu’as-tu fait? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi.» (Genèse IV, 10.)

«Mais vous vous êtes approchés... de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.» (Hébreux XII, 22-24.)

«Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour plusieurs pour la rémission des péchés.» (Matthieu XXVI, 28.)

En parcourant les 3e et 4e chapitres du Livre de la Genèse, on est frappé de la concision employée par la Parole de Dieu pour expliquer les détails de la chute et montrer l’origine d’une humanité en opposition avec son Créateur.

Dans cette cinquantaine de versets, nous avons un exposé très clair et aussi très solennel de tout mal et de toute souffrance accablant notre pauvre monde. Aucune intelligence humaine n’aurait jamais pu donner, dans une si courte composition de mots, un tel résumé de ce grand problème qu’est le mal qui tourmente tant d’esprits, cause tant de ruines et de larmes sur notre pauvre vieille terre.

«Parce que tu as obéi à cette voix et que tu as mangé de l’arbre au sujet duquel je t’avais donné cet ordre: tu n’en mangeras point! la TERRE sera maudite à cause de toi

Parce que tu as cédé au tentateur, que tu as écouté et cru les mensonges de Satan, au lieu de t’en tenir à la vérité de ton Créateur, oh! homme, tu souffriras, tu seras errant, malheureux et accablé de maux sur un sol maudit.

Ici c’est l’iniquité qui prendra sa funeste course sur une terre de malédiction; le monstre satanique, le grand Séducteur, le grand Destructeur, le Diable conduit les hommes de souffrance en souffrance, de défaite en défaite, de déception en déception.

Par ses subtils mirages et ses mensongères promesses, il réussit à se faire suivre par une humanité aveuglée vers une éternité sans Dieu et sans espoir où il entraîne ses malheureuses victimes.


DIEU PERMET AUX HOMMES DE FAIRE LA PÉNIBLE EXPÉRIENCE DU PÉCHÉ

ET DE SES 
AFFREUSES CONSÉQUENCES JUSQU’AU BOUT.


En effet, elle est horrible, cette route ensanglantée qui marque la marche de la postérité d’Adam à travers les siècles, depuis le meurtre d’Abel jusqu’à l’holocauste monstre immolé de nos jours et sous nos yeux sur l’autel de la culpabilité de notre génération incrédule et perverse.

Il semble bien qu’une loi sévère et terrible maintient en vigueur cet ordre inévitable et rigoureux:

«Celui qui répandra le sang de l’homme par l'homme, son sang sera répandu, car Dieu a fait l’homme à son image» (Genèse IX, 6).

«Tous ceux qui tireront l’épée périront par l’épée» (Matthieu XXVI, 52).

«La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi» (Genèse IV, 10).

«Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants» (Matthieu XXVII, 25).

Que signifient donc toutes ces affirmations qui sonnent comme un formidable «veto» prononcé par un tribunal suprême contre des malheureux inculpés convaincus des crimes les plus odieux?


Amis lecteurs, il y a ici une attestation d’une évidente vérité et il n’est pas même besoin d’avoir des connaissances bibliques pour s’en convaincre: LE SANG PARLE!

Notre sang tient un langage particulier. Cela se fait sentir dans de nombreux domaines; le sang d’une même race, d’une même nation, d’une même famille fait connaître ses revendications, et là où l’amour de Dieu, la crainte de son Nom et le respect de Sa Parole sont choses ignorées ou méprisées, les relations du sang peuvent devenir des prétextes propres à exciter les hommes à toutes sortes de passions criminelles: jalousie, orgueil, égoïsme, rivalité qui engendreront à leur tour haine, colère et meurtre.

Lorsque l’acte de violence est accompli, lorsque le sang est répandu, la voix du sang versé devient un horrible cri qui parviendra jusqu’au trône de Dieu; c’est alors que la justice divine interviendra pour rétribuer l’iniquité dont témoigne ce sang versé. C’est l’enseignement que nous donne le récit biblique du premier meurtre.

Dans tout ce qui vient d’être dit au sujet de cette loi sévère et inexorable, la loi de rétribution du mal, nous nous trouvons uniquement en face de la loi du Sinaï: «Œil pour œil, dent pour dent, vie pour vie, pied pour pied, meurtrissure pour meurtrissure» (Exode XXI, 24-25).

Cette loi est régie par Dieu Lui-même, car c’est par Ses ordres que viennent les maux et les fléaux par lesquels les péchés et les crimes des hommes reçoivent leur salaire (Psaume XLVI, 6/7-11).

Mais si l’alliance de la loi, donnée sur le mont Sinaï (et cette alliance ne peut qu’engendrer la mort, déclarent les Écritures), si cette alliance laisse encore agir son terrible glaive de parfaite justice à l’égard de;ceux qui sont «sous la loi», c’est-à-dire SOUS LA CONDAMNATION QUI FRAPPE LES PÉCHEURS IMPÉNITENTS, nous ne devons pas oublier que Dieu, dans ses rapports avec les hommes, a aussi établi une meilleure alliance, fondée sur de meilleures promesses, avec un seul et parfait Médiateur et Sacrificateur, qui ne peut être ni remplacé, et à qui il ne peut être succédé:


C’EST LA NOUVELLE ALLIANCE DANS LE SANG DE JÉSUS-CHRIST,

LE FILS DE DIEU, LA PAROLE ÉTERNELLE FAITE CHAIR.


Dans cette Nouvelle Alliance, entre Dieu et les hommes, nous avons la seule et parfaite garantie de la délivrance de tout mal.

Ce salut, dont l’efficacité s’étend du plus minime défaut au plus abominable crime qui puisse être commis par un homme, apporte, à celui qui veut l’accepter, une réelle et complète justification, car il n’est pas basé sur les efforts ou les capacités des hommes, mais sur la puissance de Dieu et sur les mérites du Sauveur.

Ce Sauveur, bien que vivant ici-bas comme un simple homme, a, cependant, remporté partout et toujours une victoire définitive sur la puissance du Mal.

Mais pour bien saisir cette glorieuse victoire, pour connaître, non en théorie, mais en pratique, cette merveilleuse vérité d'un salut véritable et éternel, c’est-à-dire: l’ÉVANGILE de la RÉDEMPTION, ce qui signifie tout simplement: la Bonne Nouvelle de la délivrance du Mal:

Dieu nous invite à nous placer dans la plus profonde humilité avec un cœur vraiment repentant dans un «lieu saint» où II veut nous parler et nous faire comprendre, par le langage le plus solennel et le plus terrible qui se soit jamais fait entendre parmi les hommes, quel est l’unique chemin conduisant à la vie éternelle et à la délivrance de la tyrannie du Prince de l’Enfer, le Diable.

L’Éternel Dieu, le Seigneur de Gloire et de Justice, dans son amour et dans sa grâce, adresse à tous les peuples de la terre une sainte convocation: «Venez, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et Je vous donnerai du repos.» Il nous invite à faire par la foi un «pèlerinage» (le seul, d'ailleurs, qui soit utile et efficace) jusqu'à cet autel où fut offert le Grand Holocauste qui, en hébreu, s'appelle GOLGOTHA.

Là, nous entendons de nouveau parler la voix du sang; elle lance vers le ciel son cri angoissé à cause des péchés et des crimes qui pèsent lourdement sur la race d’Adam; mais, cette fois-ci, ce n’est pas un cri réclamant le châtiment et la rétribution des coupables; C'EST LE GRAND SOUVERAIN SACRIFICATEUR QUI INTERCÈDE EN FAVEUR DE TOUS LES PÉCHEURS pour obtenir leur pardon et leur réintégration dans la «famille de Dieu».

La voix du sang de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, plaide, ici, notre cause devant l’Éternel et, par ce SACRIFICE DE L’INNOCENT POUR LES COUPABLES, DIEU CONSENT À DÉCLARER JUSTE TOUT PÉCHEUR QUI LE CROIT DE TOUT SON CŒUR.

On entend souvent protester avec indignation contre les enseignements bibliques au sujet du sacrifice sanglant exigé par Dieu pour l’expiation du péché; spécialement quand il est fait allusion aux sacrifices symboliques de l’Ancien Testament, la sagesse humaine se dresse dans une attitude de répugnance et d’épouvante...

«Comment pouvez-vous croire que de telles horreurs viennent de Dieu?», nous dit-on.

«Votre croyance n’est qu’une vulgaire religion de boucherie qui ne se distingue guère des pratiques de la brousse africaine... etc.

Nous n’entendons pas raisonner avec les hommes qui, malgré leur grande science et leurs diplômes théologiques, ne sont pas plus avancés dans les choses qui regardent le Royaume de Dieu que ne l’était Nicodème.

L’homme psychique (naturel ou charnel) ne comprend pas les choses de l’Esprit; les choses s’élevant au-dessus de la matière et d’un matérialisme borné sont une folie pour lui, car c’est spirituellement, c’est-à-dire conduit et éclairé par l’Esprit de Dieu, qu’on arrive à comprendre et à discerner ces choses (I Corinthiens II, 14-15).

«Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, I il ne peut voir le Royaume de Dieu»! (Jean III, 5). Il suffit de rappeler ce que confirme la science anatomique et le traitement médical ordonné aux anémiques. «L’âme (ou la vie) de la chair est dans le sang». — sang corrompu, vicié, appauvri, entraîne à la fatigue, à la souffrance, ruine la santé et provoque, un jour fatal, la mort.

Mais ce que constate ici la science des hommes dans le domaine physique de notre vie ne concerne que les manifestations matérielles des lois spirituelles et divines. La Parole de Dieu multiplie ses déclarations formelles au sujet de la corruption de l’âme par le péché.

«L’âme qui pèche est celle qui mourra» (Ézéchiel XVIII, 4).

«Le salaire du péché, c’est la mort» (Romains VI, 23).

«La terre était corrompue devant Dieu et elle était remplie de crimes, car la vie des hommes était corrompue. Dieu dit à Noé:

La mort de tous les êtres créés a été décidée par moi, ils seront détruits, car ils ont rempli la terre» d’iniquité» (Genèse VI, 11-13).

Tous les récits de l’Ancien Testament au sujet de sacrifices de vies innocentes pour la purification de vies souillées par le mal: la loi sur la purification des lépreux, sur le vengeur du sang, etc., tout cela ne constitue, au fond, que les strophes émouvantes d’un douloureux «De profundis» de l’âme du malheureux monde pécheur aspirant après son Libérateur et son Sauveur.

Dieu semble nous montrer la nécessité d’une transfusion de vie innocente et saine pour nous sauver de la corruption et de la mort. N'y a-t-il pas dans ces saisissantes images une éloquente description du besoin intense d’un sacrifice innocent purifiant les âmes impures, qui renouvellera notre sang agité et corrompu par les passions et les excitations pécheresses.


«Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde!»

«Le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de TOUT péché


Laissons agir dans notre âme cette voix du sang de Jésus-Christ qui, du haut de la croix de Golgotha, nous parle de pardon, de paix, d’amour fraternel, de réconciliation, d’un salut parfait et accompli, de la vie éternelle pure, sainte et juste, et nous verrons alors que, désormais, cette sublime voix imposera le silence à toute voix rebelle, criminelle, orgueilleuse et arrogante qui pourrait se faire entendre dans notre vie, car, par l'œuvre de la Rédemption ainsi accomplie en nous, Dieu nous rend participants de la nature divine. Alléluia!

Terminons maintenant notre méditation par un appel fraternel et bienveillant à toutes ces Églises impuissantes et chancelantes, à tous ces frères et soeurs qui se plaignent d’une vie spirituelle pauvre et médiocre.

Il y a un excellent remède à votre «anémie spirituelle», un moyen efficace pour combattre cet état morbide. Laissez couler à volonté ce «vin excellent» exalté par l’époux et l’épouse dans le Cantique des Cantiques (VII, 3-10).

Chantez et célébrez de tout votre cœur les vertus et l’efficacité du Sang de la Nouvelle Alliance qui nous apporte à tous: vie divine, force nouvelle, joie céleste, guérison morale et physique.

Ah! que partout se répande ce fleuve à la grande voix;

Que tout l’univers entende l’appel qui vient de la croix!

Je crois à ton sacrifice, ô Jésus Agneau de Dieu,

Et couvert par ta justice, j’entrerai dans le Saint Lieu.

Ove Falg (Le Havre).

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 04


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