Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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MÉDITATION


L’ÉCONOME INFIDÈLE


«Faites-vous des amis avec les richesses injustes pour qu'il reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer.» (Luc XVI, 9).

Au travers de cette parabole de l’économe infidèle (Luc XVI, 1-13), Jésus fait le tableau de l’homme qui jette un regard rempli d’angoisse sur sa situation pécuniaire considérée comme perdue et qui fait un effort suprême pour rétablir cette situation compromise.

Ainsi le Maître met en relief la prudence de cet homme en ce qui concerne des biens sans valeur aux yeux de Dieu, mais regardés comme indispensables par leur propriétaire (verset 8).

Ayant donc perdu la confiance de son maître, l’économe va essayer de se faire des amis parmi les débiteurs de ce dernier; il se servira, pour cela, des biens qui sont à sa disposition quoique ne lui appartenant pas et réussira, ainsi, à se créer des amitiés; c’est en cela que réside sa prudence (verset 4).

Ensuite, il pourra se reposer jusqu’au jour où tout lui fera défaut et où il devra remettre à son maître ce qui lui restera, car, il a des amis qui le recevront à ce moment-là. Les amis ont plus de valeur, pour lui, que tous les biens dont il a la gérance; tous ces amis sont, cependant, débiteurs de son maître (verset 7).

Il aura, enfin, un lieu de repos, malgré toutes les infidélités qu’il a commises dans la gérance des biens qui lui ont été confiés, mais il a été prudent, il a songé à l’avenir, il a mis à profit le peu de temps qui lui restait et c’est ce que le Maître veut nous faire savoir.

La conclusion constitue un conseil du Maître: «Faites-vous des amis avec les richesses injustes, pour qu’ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels quand elles viendront à vous manquer» (verset 9).

Immédiatement après cette parabole (verset 14), nous remarquons que les avares se sentirent repris à cause de leur avarice et ils se moquèrent de Jésus! Cette parabole les concernait spécialement; on peut s’en convaincre en continuant la lecture de ce chapitre XVI de Luc avec la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare qui fait suite à la nôtre; quand nous constatons la douleur du riche, dans l’éternité, réclamant, alors, un peu des richesses du pauvre (seulement le bout de son doigt) (v. 24).

Le sceau de ces paraboles se trouve dans Marc X, 21. Lors de son entretien avec le jeune homme riche qui désire le suivre à cause des richesses éternelles, le Seigneur répond: «vends ce que tu as, donne-le aux pauvres, etc.»

Le Seigneur veut détacher ce jeune homme des richesses illusoires pour qu’il arrive à s’attacher aux véritables et éternelles. Enfin le verset 13 de notre chapitre nous affirme qu’on ne peut servir deux Maîtres: Mamon (le dieu des richesses) et Dieu.

Il est certain que nous avons là une bonne leçon à tirer en considérant les biens d’ordre naturel et physique que Dieu a confiés à l’homme: santé, intelligence, etc., et la manière dont il les gère; un jour ces biens éphémères nous seront enlevés et nous ne pourrons plus nous en servir pour nous faire des amis parmi ceux qui, comme nous, sont débiteurs envers le Maître. Ceux-là sont nombreux, maintenant, nous pouvons en faire nos amis et nous pouvons venir nous reposer en paix avec eux si nous employons ce que nous avons pour en faire nos amis.

Toutefois, la vision spirituelle de cette parabole ne doit pas nous faire perdre de vue le but principal qui vise l’avarice, le siècle présent semble être le siècle de cet avarice où Mamon est élevé au-dessus de tout et où chacun recherche tous les moyens possibles pour arriver à la fortune.

Le mendiant qu’on rencontre tendant la main pour recevoir quelques pièces et qui en remplit sa paillasse (!);

L'homme d’affaires, industriel ou autre, habitué à «brasser» de grosses affaires, plusieurs fois millionnaire, peut-être, continue toujours et sans cesse à amasser avec avidité pour augmenter sa fortune (!);

L'ouvrier qui gagne péniblement sa vie, à la sueur de son front, risque une certaine somme à une loterie quelconque, espérant avoir la chance de gagner le gros lot (!);

tous ceux-là caressent, sous une certaine forme, le hideux avarice.

Chacun vit pour l’argent; la fortune est devenue comme un dieu, et chacun agit avec prudence, dans ce domaine, pensant toujours pouvoir se reposer sur ses richesses, lesquelles sont SANS VALEUR AUX YEUX DE DIEU et sont même «INJUSTES» par le fait qu’elles sont devenues UNE IDOLE pour leur propriétaire, comme ce fut le cas pour le jeune homme riche.

Le pauvre, lui, doit se contenter des miettes qui tombent de la table du riche, selon l’expression de la parabole qui suit la nôtre, mais il possède une richesse beaucoup plus précieuse de laquelle il jouira quand tout lui aura manqué ici-bas et qui durera éternellement.

Certes, le riche regrette amèrement, mais un peu tard, de ne pas avoir partagé sa richesse, «injuste» avec le pauvre qui était chaque jour couché à sa porte (v. 25). Il pense, maintenant, à faire prévenir ses frères, mais la réponse qui lui est faite est sans réplique: «Ils ont Moïse et les Prophètes.»

Jésus nous dirait, maintenant: «Vous avez l’Évangile; les paraboles, l’exemple du jeune homme riche, etc. ; faites-en votre profit, vous aurez un trésor dans le ciel et ne vous moquez pas, comme le firent les pharisiens, à cause de l’avarice que vous conservez dans votre cœur»


Maintenant, ami lecteur, chrétien ou non, vous êtes-vous fait des amis parmi les débiteurs de Dieu, parmi ceux qui, étant, cependant, débiteurs ici-bas des richesses injustes, possèdent déjà un héritage éternel.


ILS SERVENT LE DIEU VIVANT:

CELUI QUI POSSÈDE TOUT


Ils ne jouissent pas des choses du monde, de cette vie remplie de prétendus plaisirs; ils n’ont pas les moyens pécuniaires que beaucoup possèdent; leur vie s’écoule chaque jour selon le principe: «à chaque jour suffit sa peine» (Matthieu VI, 34).

D’autres sont sans inquiétude à ce sujet, car leurs greniers sont remplis (Luc XII, 19). Mais autre chose est de penser à l’avenir éternel ou de penser à l’avenir matériel ici-bas. L’un a sa place Là-Haut, dans la Maison du Père (Jean XIV, 3).

Enfin, cher lecteur, quand vous aurez abandonné tous vos biens sur la terre, que deviendrez-vous?

IMPOSSIBLE DE LES EMPORTER!

Peut-être trouverez-vous une excuse dans vos bonnes œuvres, votre philanthropie, le bien fait aux pauvres par une petite partie de votre superflu;

Peut-être serez-vous tenté de croire que l’argent ne fut pas une idole pour vous?

Pensez à la parole du Seigneur: «Vends tout ce que tu as... puis viens et suis-moi

C’est plus que de secourir les pauvres et de faire des œuvres en vue d’hériter la vie éternelle! IMPOSSIBLE DE SERVIR DEUX MAÎTRES!

Avez-vous agi avec prudence?

Sinon, il n’est pas encore trop tard. Ne partez pas tout triste comme le jeune homme riche, mettez-vous plutôt au rang des amis de Jésus et quand tout viendra à vous manquer sur la terre, Il vous recevra là-Haut.

Songez que Jésus a dit: «Il est difficile à un riche d’entrer dans le royaume des cieux» (Marc X, 23). Mais II n’a pas dit: «impossible!»

Motte (Lisieux)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 03


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