Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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MÉDITATION

S’ILS AVAIENT ÉTÉ DIX


«... Et l’Éternel dit: Je ne la détruirai point à cause de ces dix justes»

Nous avons une des plus anciennes images de la piété, dans l’intercession d’Abraham en faveur de la ville de Sodome.

DIEU EST TOUJOURS LE MÊME, Ses Promesses demeurent; nous avons besoin de nous en souvenir dans les circonstances actuelles. «PRENEZ COURAGE, nous dit cette page de l’Ancien Testament, vous n’êtes pas en face d’un fatal destin. Dix justes auraient été une des causes du salut de Sodome. Que ce soit pour votre encouragement et votre espoir.»

Mais, pour quelle raison ne se trouva-t-il pas dix justes dans Sodome?

Non pas dix croyants d’élite comme Abraham, mais dix âmes de sa famille spirituelle, animées de la même foi et du même amour pour Dieu.

La fertilité de la plaine de Sodome avait fait la richesse de sa population et cette richesse avait engendré la corruption; cependant, il devait y avoir à Sodome des gens dont la conscience était troublée et qui, en secret, souhaitaient de voir la foi d’Abraham se propager; mais ils n’en firent part à personne ouvertement. Il est fort probable que si Lot eût été plus ferme, la foi au Dieu d’Abraham aurait pris naissance chez les uns et se serait affermie chez les autres.

Pensons maintenant à nos villes et à nos campagnes où un nouvel Abraham intercéderait en faveur de ses contemporains; il souffrirait d’un affreux sentiment d’isolement, car il est à craindre que les disciples de Jésus-Christ se laissent entraîner par le flot de la mondanité puis deviennent irrésolus et infidèles. S’ils étaient tous fidèles au Seigneur, il y aurait, certes, des foyers de vie spirituelle plus nombreux.

Supposons qu’il y ait eu dix justes dans Sodome. Qu’auraient-ils fait?

Peut-être auraient-ils eu le sentiment de leur responsabilité et, instinctivement, se seraient-ils rapprochés les uns des autres et auraient-ils, ensemble, recherché la communion du Seigneur (?).

Peut-être auraient-ils veillé les uns sur les autres avec amour dès que l’un d’eux se serait écarté du droit chemin, dès qu’ils auraient constaté un relâchement dans la prière ou un manque d’assiduité aux saintes convocations; ils auraient été certainement effrayés des possibles et terribles conséquences de ces «infidélités».

Or, nous ne réalisons pas toujours suffisamment toute la responsabilité qui repose sur nous par le fait que nous sommes des enfants de Dieu.

Souvenons-nous donc que notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ a dit: «Vous êtes le sel de la terre... Vous êtes la lumière du monde...»

Si le sel perd sa saveur, comment serons-nous préservés de la corruption?

Si la lumière s’éteint, comment ne serons-nous pas dans les ténèbres?

Un simple mot, maintenant, à ceux qui ne peuvent pas être dix; aux isolés.

Remarquons que le nombre «dix» ne fut pas fixé par Dieu, mais par Abraham.


Quand nous nous approchons de notre père céleste, nous ne pensons pas à Abraham, c'est par la foi et au nom de Jésus-Christ que nous pouvons entrer en communion avec notre Dieu. Or, Jésus-Christ n’a jamais fixé, lui non plus, le nombre dix».

«Je vous dis que si DEUX d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux», telles sont ses paroles (Matthieu XVIII, 19 et 20).

«DEUX OU TROIS...», voilà qui est accessible au moins privilégiés.

Heureux ceux qui sont deux d’un seul coeur au sein de leur propre famille; s’il en est ainsi, la Promesse du Seigneur s’accomplira.

P. Havart.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 02


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