VIENS ET VOIS

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TÉMOIGNAGE

«Comme il‭ était encore‭ loin‭‭‭, son‭ père‭ le‭ vit‭‭ et‭ fut ému de compassion...»‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬ (Luc 15: 20)

C’est de tout mon cœur que je rends grâces à Dieu qui m’a fait passer de la mort à la vie, avec Christ notre adorable Sauveur. Que Son Saint Nom soit béni!

Élevée dans le catholicisme, je n’avais pas trouvé, dans cette religion, l'eau vive dont mon cœur avait besoin. Les doctrines qui avaient pu m’attirer n’avaient cependant pas réussi à me retenir et j’avais fini par abandonner toute pratique religieuse.

De temps à autre, cependant, j’entrais dans un lieu de culte. Ainsi, un certain dimanche, je me rendis à la messe et le sermon, un commentaire du fils prodigue, m’émut vivement. À quelque temps de là, j’entrai dans un Temple et... le pasteur médita sur la même parabole. Cette fois, je fus profondément troublée.

Il était clair que ce n’était pas le hasard qui m’avait conduite dans ces lieux de culte différents pour me faire entendre le même appel. J’aurais bien voulu retourner à la Maison du Père, mais elle me paraissait très lointaine et inaccessible. J’en restai donc là.

«Celui dont la miséricorde dure à toujours» veillait et un beau jour, j’entrai dans la Salle Évangélique de Rouen. C’était le salut. Alléluia! J’étais, alors, une pauvre loque humaine qu’une maladie de tout l’appareil digestif ravageait depuis de longs mois. Les quatre docteurs que j’avais consultés n’avaient pu me guérir et c’était en vain que je suivais un régime draconien, portant une ceinture pour l’estomac et évitant la moindre fatigue. Je passais par des heures d’affreuse dépression et presque toutes mes nuits dans l’angoisse.

C’est dans ce lamentable état que j’entrai un dimanche dans la Salle Évangélique de Rouen. La première réunion me parut étrange. Les témoignages me surprirent plus qu’ils ne me touchèrent. J’ai oublié totalement le sujet de la prédication. Je me souviens seulement d’un cantique qui me frappa et que j’essayai vainement de comprendre: «... prenons en nos mains le glaive de l’Esprit...» (?)

Je m’approchai pour recevoir l’imposition des mains. Je croyais être guérie et je ne le fus pas!

Je persévérai pendant quelques semaines; ma santé ne s’améliorait guère et mes luttes intérieures étaient terribles. J’en conclus que cette «voie» ne me serait pas plus favorable que les autres et qu’il était inutile de continuer. J’étais plongée dans ces réflexions quand, un certain jour, mon regard fut attiré par un petit texte biblique, accroché à la Librairie de la Salle de Réunions:

«Ne crains point; crois seulement.»

Il me sembla que le Seigneur me donnait Lui-Même ces encourageantes paroles. Je résolus, alors, de Lui faire pleine confiance et de persévérer coûte que coûte. Lentement II fit Son œuvre et je lui rends grâces de ce que maintenant je mène une vie normale. Plus de régime, plus de ceinture, plus d’insomnies. Alléluia!

Dès que j’ai le moindre malaise, je crie au Seigneur et Il me délivre sans tarder.

Gloire à Son Nom! Spirituellement, la lutte fut des plus dures. La simplicité du salut par grâce me le rendait presque inaccessible. J’avais peur de ne pouvoir «naître de nouveau» !! Pendant des semaines je priai pour que cette grâce me fût accordée. Or, un certain jour, à un service de baptêmes, je pleurai beaucoup à la pensée que je ne serais peut-être jamais baptisée... et... la «porte de la grâce» s’ouvrit enfin!

Alors que la chorale entonnait le Cantique: «L’Agneau; l’Agneau de Dieu...», une douceur infinie descendit en moi. En même je recevais dans mon cœur la parfaite assurance que, sur mon front aussi, le Nom Merveilleux brillerait un jour. J’étais née de nouveau; Alléluia! Depuis ce jour béni, la lumière a grandi et je puis dire sincèrement que ces six dernières années sont les plus belles de ma vie, bien que le chemin se soit singulièrement rétréci. Avec le Seigneur tout est possible! Quelle gloire de marcher avec Lui!

Mlle E. M.

(La Fresnaye, par Lillebonne Seine.inf.)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 01