Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LA RÉDEMPTION PAR LE SANG


Le Marché et la Porte de la ville

À l’approche d’une ville orientale, on voit une grande porte dans le mur même de la ville, donnant accès généralement sur la place du marché. Pendant les heures fraîches de la journée, les gens flânent en recherchant les endroits les plus ensoleillés; ce sont alors des échanges de salutations, chères aux Pharisiens (Matthieu XXIII, 7; Marc XII, 38).

Un petit groupe d’ouvriers se tient debout, attendant l’occasion d’être embauchés; les patrons qui recherchent des ouvriers font leur choix et concluent des arrangements concernant le travail et le salaire (Matthieu XX, 3).

Il y avait, autrefois, des «désœuvrés», habitués du marché qui cherchaient souvent à jouer quelques vilains tours (Actes XVII, 5), ainsi qu’à présenter des réclamations plus ou moins justifiées (Actes XVII, 9).

Chaque année, on construisait là des abris provisoires pendant la Fête des Tabernacles (Néhémie VIII, 16). Il y avait, aussi, des malades à la recherche de la guérison et des gens en deuil pleurant la perte de leurs bien-aimés, pendant que des enfants jouaient dans la poussière, imitant dans leurs jeux la joie ou le chagrin de ceux qu’ils voyaient autour d’eux (Matthieu XI, 16).

Certains jours, on rendait la justice (Actes XIX, 38). Il était important d’établir le marché près de la Porte de la Ville (Néhémie VIII, 16), et, lorsque le soleil devenait par trop chaud, les «anciens» suspendaient leurs affaires et se reposaient à l’ombre, sous le porche de la Grande Porte (Proverbes XXXI, 23). Là, avaient lieu des délibérations de tout genre. C’était un va-et-vient continuel de passants parmi lesquels on trouvait sans peine des témoins pour différentes affaires (II Samuel XV, 2; Ruth IV, 1-2).


Le Marché d’esclaves

Autour du marché on déployait et l’on exposait des marchandises diverses, étoffes, vêtements, objets de toute nature en cuivre ou toute autre matière travaillée, des denrées alimentaires, des épices, etc. On trouvait même des bestiaux à vendre sur le marché.

Ce qu’on rencontrait de plus sinistre, dans le domaine commercial, était le trafic d’esclaves! (Apocalypse XVIII, 12-13). Par exemple, si quelqu’un était dans l’impossibilité d’acquitter une dette, il pouvait être vendu lui-même, aussi bien que ses enfants ou ses biens! (II Rois IV, 1; Matthieu XVIII, 25). Même son héritage pouvait être vendu pour éteindre la dette (Néhémie V, 5). Un homme avait la faculté de se vendre lui-même (Ésaïe LII, 3; 1 Rois XXI, 20).

La place du marché avec son commerce public, ses esclaves, l’étalage des marchandises, etc., était un spectacle commun en Orient, tellement commun que le mot «racheté» signifie «acheté au marché d’esclaves» (Romains III, 24).

Ceci nous fait comprendre toute la signification du fait qu’un homme inconverti est «vendu au péché» (I Rois XXI, 20; Jean VIII, 34; Romains VI, 13-16). Il est «asservi à toutes sortes de convoitises» (Tite III, 3). Même ceux qui observent les fêtes religieuses dans leurs vaines formes et les cérémonies d’une Église spirituellement morte sont «encore asservis» (Galates IV, 9). Les Juifs déclarèrent au Seigneur: «Nous ne fûmes jamais esclaves de personne» (Jean VIII, 33). Cependant tous les hommes de toutes les races qui sont sous le soleil connaissent le terrible esclavage du péché. Le péché nous a paralysés, vaincus, et il nous entraîne vers la ruine et vers l’abîme.


La condition des esclaves

L’esclave peut être libre seulement dans son propre pays et au sein de son propre peuple (Lévitique XXV, 41). Ailleurs un esclave l’est pour toujours (Lévitique XXV, 46). Dans les pays où l’esclavage existe encore on comprend bien qu’un homme ne peut être vraiment racheté par un étranger, mais seulement par quelqu’un des siens (Lévitique XXV, 48-49). Même si un nouveau maître disait à celui qu’il vient d’acheter: «Va, tu es libre», il pourrait, un jour ou l’autre; le réclamer puisqu’il l’a payé.

Pour racheter ceux qui étaient sous la Loi, Christ, Lui-même doit être né sous la Loi (Galates IV, 5; Hébreux II, 14-15). Puisque l'esclavage était héréditaire et qu’il se transmettait de père en fils avant la naissance des enfants, celui qui se vendait lui-même, abandonnait non seulement sa propre liberté, mais aussi celle des générations futures (Exode XXI, 4).

Quelle puissance dans les liens de l’hérédité desquels nous avons hérité! (I Pierre 1, 18; Psaume LI, 5).

Nous sommes esclaves dès notre naissance et, en grandissant, nos épaules s’accoutument au joug du péché (Romains VI, 6); et de la corruption, au contact malsain du monde (II Pierre II, 19); à la maladie (Luc XIII, 16); à la vanité (Romains VIII, 20); et à l’amour de l’argent (Matthieu VI, 24).


Le Parent Rédempteur

Nous avons vu que l’esclave ne pouvait être racheté que par un membre de sa famille (Lévitique XXV, 49). Ce parent rachetait, non seulement l’esclave, mais aussi les possessions et l’héritage familiaux abandonnés (Lévitique XXV, 25).

C’est ainsi que Boaz, le parent-rédempteur paya le prix de rachat de Ruth elle-même et de son héritage (Ruth IV, 9-10).

C’est ainsi que le Seigneur a payé entièrement, non seulement notre rédemption ou rachat personnel, mais aussi notre héritage éternel (Éphésiens I, 7-14).

Boaz était aussi riche que puissant (Ruth II, 1); ces deux qualifications étaient nécessaires pour accomplir le rachat (ou rédemption), car, le parent-rédempteur devait, non seulement avoir les moyens de payer, mais encore la possibilité de prendre possession (Exode VI, 6).

À ce propos, il est intéressant de remarquer deux mots traduits par «racheter»:

dans l’Ancien Testament, il peut signifier «être séparé» (Psaume CXXX, 7)

et dans le Nouveau Testament, «être délié» (Hébreux IX, 12).

Nous pouvons voir, ainsi, «le parent» traversant avec assurance le marché d’esclaves et réclamant avec autorité la libération du pauvre esclave en payant le prix entier de son rachat et l’emmenant dans sa patrie, au sein de sa famille, après avoir fait tomber ses «fers». Aux États-Unis, les esclaves libérés célébraient leur délivrance en chantant en l’honneur du «Sang de Jésus» les paroles suivantes:

Plus d’enchères sur moi!

Jésus m’a sauvé!

Plus de fouet ni de chaînes pour moi!

C’est l’année du Jubilé!

Plus de vain travail sans espérance pour moi,

Le Sang du Calvaire m’a racheté!

Des millions d’anciens esclaves ont une profonde vénération pour leur libérateur Abraham Lincoln et des myriades chanteront pendant l’éternité la louange de Celui qui les a libérés, séparés par son sang, rachetés pour Dieu et acquis pour Lui-même! (Apocalypse V, 9).


Le prix de la rédemption

Aucun homme ne peut racheter son frère, car aucun homme ne peut se libérer lui-même pour son propre compte (Psaume XLIX, 7-8; Lévitique XXV, 26). L’homme est insolvable (Luc VII, 42); IL PEUT SEULEMENT REGARDER AU RÉDEMPTEUR CHOISI PAR DIEU (Ésaïe XLIV, 22).

Un «parent», plus rapproché que Lui, avait des droits sur l’homme déchu (Ruth III, 12-13). Il s’agit de la «Loi» (pas précisément de celle qui fut écrite sur des tables de pierre pour Israël, mais de la loi écrite dans le cœur et la conscience de chaque homme) (Romains II, 14-15). La sentence de la Loi est la mort! (Romains II, 12; V, 12-14). La «Loi» ne pouvait libérer l’homme (Romains VIII, 3).

Pour la nation élue, Dieu a donné l’Égypte, l’Éthiopie et Saba (Ésaïe XLIII, 3); mais, même en faisant couler des flots de sang, pour offrir en sacrifices, toutes les bêtes des forêts et tous les troupeaux des plaines, on ne pourrait «satisfaire à la Justice d’un Dieu saint et libérer un seul esclave! (Psaumes L, 9-13).

Un tel colossal sacrifice n’exprimerait ni l’amour pour le pécheur, ni la haine du péché. L’or que Dieu a Lui-même créé, ne pourrait, dans sa totalité, payer le prix de la rédemption (I Pierre I, 18).

Dieu a pu accomplir toutes ces choses par la Parole de Sa Bouche! (Hébreux XI, 3). Les cieux et la terre sont l’ouvrage de Ses Mains, il a donné TOUT ce qu’il avait et n’a rien gardé pour Lui-même (Matthieu XIII, 44-46; Il Corinthiens VIII, 9). Il abandonna ses droits célestes (Philippiens II, 6); Il laissa son terrestre foyer (Matthieu IV, 13; sacrifia même le nécessaire et le légitime (Matthieu VIII, 20); renonça à ce qui lui était le plus précieux: ses droits et sa réputation (Actes III, 13-14; Philippiens II, 7); Il fut privé de ses vêtements (Marc XV, 24).

Blessé, sanglant, dépouillé, condamné, le Fils de Dieu sans tache eut les mains et les pieds percés cruellement par les clous, pendu au bois, présenté dans une intense agonie en spectacle à la foule méchante et moqueuse!


À ce moment le prix fut-il suffisant?

NON, pas encore!

Il faudra, pour l’accomplissement complet et total du sacrifice, qu’un soldat perce le côté du Seigneur, d’un coup de lance et que l’eau et le sang jaillissent! (Jean XIX, 34).

Alors le prix entier sera payé!

Esclaves du péché, vous êtes libérés, déliés, le sacrifice est accompli! Croyez-le et marchez librement. Tournez le dos au marché d’esclaves, car celui qui est libéré par le Fils est réellement libre (Jean VIII, 36).

Vous avez été rachetés à un Grand Prix! (I Corinthiens VI, 20). Rachetés par le Précieux Sang de Christ! (I Pierre I, 19).


Résultats de la Rédemption

Le parent-rédempteur, ayant droit de rachat, introduit alors son parent, ancien esclave maintenant libéré, dans sa famille et son pays (Ruth IV, 10-13). Nous ne sommes plus appelés à rester dans le pays de l’esclavage; nous sommes maintenant, rachetés de toute iniquité. Liés, désormais, par le lien de l’amour qui unit parfaitement (Colossiens III. 14) et par une profonde reconnaissance envers notre Libérateur, Il nous a unis à Lui-même (Tite II, 14): «Il s’est donné Lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par Lui et zélé pour les bonnes œuvres.»

Nous ne pouvons servir deux maîtres: Dieu et le Monde avec ses richesses (Matthieu VI, 24).

Nous nous reconnaissons, avec joie, esclaves de Christ (Romains VI, 22; Galates I, 10); non seulement heureux de Le servir, mais aussi de travailler pour tous ceux qui Lui appartiennent (Galates V, 13).

Nous nous réjouissons principalement de Le servir (Philippiens II, 22), annonçant aux autres le plan de la rédemption (l Thessaloniciens I. 9).

Il faut nous souvenir que ce sont Ses serviteurs qui reçoivent la Puissance d’En-Haut (Actes II, 18).

CELUI QUI N’EST PAS DÉCIDÉ À LE SERVIR, n’a pas droit au «don» du Saint-Esprit, car «Il» nous est accordé pour le témoignage (Actes I. 8).


Temps de la Rédemption

Certaines personnes éprouvent un certain trouble par le fait que, tout en étant elles-mêmes «rachetées», la rédemption, est considérée comme future et appartenant à l’avenir. En effet, nous n'avons pas encore reçu entièrement l’héritage qui nous est destiné (I Pierre 1, 4:... «lequel vous est réservé...»); mais le tombeau ne peut retenir celui que le Seigneur a racheté (Psaume XLIX, 15/16).

Actuellement, le monde gémit dans l'attente, comme s’il était en proie aux douleurs de l’enfantement (Romains VIII, 22-23); c’est-à-dire, dans l’attente du Retour du Seigneur; alors II nous introduira dans le glorieux héritage qui nous est réservé (Luc XXI, 28; Romains VIII, 13; Éphésiens IV, 30).

Si quelque lecteur de cette modeste étude était «tenté» de remettre à plus tard la grande question de son salut éternel de sa rédemption, qu’il se souvienne du «mot» final de solennel avertissement (Apocalypse XXII, 11).

Lorsque le marché est terminé, les boutiques sont fermées, les volets sont mis et il n’y a plus aucune vente (Ecclésiaste XII, 4). Ainsi viendra le moment où la rédemption glorieuse de Christ ne pourra plus être «ravie» d’une façon quelconque (Lévitique XXV, 29-30). Alors, la rédemption des précieuses âmes cessera pour toujours! (Psaumes XLIX, 7-8; Proverbes XI, 7; XXIX, 1).

Mettez, maintenant, votre confiance dans le Sang précieux de Christ (Romains III, 25), assurez votre libération du péché, de peur qu’un jour, le Juge ne déclare:


«Que celui qui est injuste soit encore injuste,

que celui qui est souillé se souille encore;

et que le juste pratique encore la justice,

et que celui qui est saint se sanctifie encore»

(Apocalypse XXII, 11).


(Étude biblique par W. F. P. Burton)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1941 - 01


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