VIENS ET VOIS

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TÉMOIGNAGE

«Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs et qui ne s’assied pus en compagnie des moqueurs» (Psaume I, 1).

Ces paroles étaient ma condamnation il y a neuf ans; jusqu’à l’âge de 54 ans, je ne connaissais de la Bible que le nom! J’étais comme l’insensé qui dit en son cœur: «Il n’y a point de Dieu» (Psaume XIV).

Aujourd’hui, gloire soit à notre Père céleste; j’ai obtenu par grâce l’assurance que le Sang de Jésus a tout effacé; je suis né de nouveau; né d’eau et d’Esprit, de l’Esprit de Jésus notre Sauveur qui nous donne la paix du ciel, la joie de vivre et de mourir en Lui; l’assurance qu’un jour prochain ma femme et moi nous Le verrons tel qu’il est! Alléluia!

Né dans une famille d’ouvriers mineurs; troisième sur dix enfants, je descendis au fond de la mine dès l’âge de 12 ans, faisant 12 heures de travail dans ce gouffre, repaire de démons, où jamais aucune bonne parole n’était prononcée! Un peu plus tard, j’appris la musique et devins orgueilleux de ma nouvelle science.

En septembre 1921, ma femme et deux jeunes filles firent des efforts afin de m’attirer à la réunion d’évangélisation de Liévin. Je répondis plusieurs fois un «non!» énergique, ne voulant pas abandonner mes élèves musiciens. Cependant, j’avais eu connaissance de la «guérison divine» par M. et Mme Nicolle à l’occasion de la guérison miraculeuse de leur sœur dans une clinique de Paris. Mais mon cœur restait fermé!

Le Seigneur se servit d’une toute petite chose pour me confondre et faire plier ma volonté. Un jour, une petite fille de 4 ans 1/2 me demanda de jouer un cantique sur mon instrument. Refusant parce que je n’avais pas la musique, elle courut aussitôt chercher un crayon, un papier à musique et me fit faire... une dictée musicale.

Ces paroles parvinrent à toucher mon cœur:

«Jésus, je viens, je viens à Toi, tel que je suis, accepte-moi, etc.»

En octobre 1931, j’eus l’occasion d’aller au-devant de ma femme et de ma petite fille qui étaient à la réunion d’évangélisation. Il faisait un très mauvais temps, je me tenais dans l’encoignure de la porte d’entrée et Satan me disait: «N’y entre pas!» Le mauvais temps me contraignit finalement d’entrer. J’avais franchi le seuil de la porte, le premier pas était fait; je remarquai immédiatement qu’on chantait «en français» et qu’on expliquait la Parole de Dieu «en français».

Le 31 janvier 1932, un jeune évangéliste, M. Maret, baptisait un groupe de croyants au nombre desquels nous nous trouvions, ma femme et moi. Huit jours plus tard, je recevais le baptême d’En-Haut, la promesse du Père!

Depuis ce glorieux jour, que de luttes, d’orages, d’ouragans! Satan a essayé maintes fois de nous déraciner, mais en vain. Alléluia! Le fardeau de la vie est parfois lourd à porter, mais le Seigneur l’allège.

Ma femme est aveugle depuis trois ans, atteinte d’une grande faiblesse, ne pouvant plus sortir ni travailler au ménage, mais je puis réaliser les paroles du Psalmiste (Psaume XVI. 7-9).

Alléluia! Un jour, me trouvant littéralement terrassé par une mauvaise grippe, je me sentis malade en moins de 10 minutes. Ma femme ne pouvait m’être d’aucun secours, à cause de sa cécité, appela le Seigneur, qui répondit immédiatement, lui donnant la possibilité de se rendre chez une parente chercher du secours.

Une autre fois, ma femme se trouva sans combustible, pendant ma maladie et j’étais incapable de lui fournir la moindre aide; elle cria au Seigneur et, 10 minutes plus tard, un frère en la foi arriva à la maison et se mit à aider ma femme!

Le lendemain, il fallait quelqu’un pour faire les courses en vue du ravitaillement; ma femme eut recours au Seigneur et, quelques instants après, une sœur en Christ se présenta, offrant de faire la chose.

Nous souffrons de notre isolement spirituel concernant les réunions, mais j’ai pris beaucoup de «sel» le jour de mon baptême, je n’ai pas la «domingite» (maladie du dimanche), j’assiste chez moi chaque jour à 3 petites réunions présidées par le Seigneur Lui-même, mes prédicateurs sont la Parole de Dieu et Viens et Vois (j’en ai une collection de 102 numéros).

Il y a dans cette «Revue» de la bonne et solide nourriture spirituelle pour tous: jeunes et anciens chrétiens. Profitez-en, amis lecteurs. Je puis dire à Dieu: «MERCI POUR TA GRÂCE INFINIE», et Lui répéter les versets 5 et 6 du Psaume XVI. Amen!

Joseph C., Liévi (P.-de-C.).

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1940 - 12