VIENS ET VOIS

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UN SÛR REFUGE AUX JOURS DU JUGEMENT DU MONDE

Dans l’antiquité, l’Éternel eut une contestation avec Israël, mais elle ne peut être comparée avec celle qu’il eut, aussi, avec les nations païennes.

Israël était séparé des autres peuples, favori de Dieu et jouissant de grands, privilèges. Lisez son histoire et vous apprendrez ce qu’est le PÉCHÉ, la REPENTANCE, le JUGEMENT et la GRÂCE.

Finalement, le peuple se corrompit à tel degré que la miséricorde divine fut engloutie par le Jugement; Israël fut alors dispersé et dépouillé.

Voilà l’histoire du christianisme réprouvé: BÉNÉDICTIONS, RÉVEILS puis... DÉCLIN!

Mais, comme autrefois, aux jours d’Israël où Dieu se réserva sept mille hommes qui n’avaient pas fléchi le genou devant Baal, de nos jours Dieu a un Reste fidèle selon Sa Grâce.

Aux jours qui précédèrent, le déluge, le péché atteignit son point culminant.

Ne croyez-vous pas que la même chose arrive de nos jours?

Examinons les choses comme Dieu peut les voir et comparons-les avec celles qui arrivent maintenant. Quelle corruption ne constate-t-on pas autour de soi!

Dieu n’a nullement changé quant à ses sentiments à l’égard du péché, Il a toujours conservé la même haine du péché et Son Jugement doit être correspondant, en sévérité, à l’intensité du péché. Ce fut la nécessité qui Le fit intervenir dans l’antiquité et II agira de la même manière en toute autre occasion.

Analysons maintenant l’état de cœur et d’esprit des gens au temps de Noé et examinons l’état d’âme parallèle de notre siècle. «La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence» (Genèse VI, 11).

Quelle corruption ne voyons-nous pas partout! De quelles violences la terre n’a-t-elle pas été le théâtre ces dernières années! Certains ont le désir de prendre part à la violence générale, mais ils sont retenus par les conséquences inéluctables de leur conduite. Malgré ces abstentions, les cœurs restent les mêmes! II s’ensuit que notre monde est beaucoup plus «plein de violence» qu’aux jours de Noé. Des nations, appelées chrétiennes, ainsi que celles qui ne le sont pas s’entrechoquent mutuellement!

De nos jours on a réservé de précieuses récompenses à la violence.

L’homme qui invente l’instrument le plus terrible et le plus rapide à semer la mort est admiré et plus précieux aux nations que la prunelle des yeux à l’homme! Aux noms de ces inventeurs on «présente les armes». «La terre est pleine de violence!» Dieu se lèvera bientôt en Jugement. En parlant de ces temps troublés précédant le déluge, le Seigneur a dit:

«Ce qui arriva du temps de Noé, arrivera de même à l’avènement du Fils de l’Homme» (Matthieu XXIV, 37).

Le parallèle semble être parfait entre le temps de Noé et le nôtre et ce Jour viendra. Les hommes qui jugent Noé et sa révélation, en un mot ceux qui le critiquent le plus sévèrement, devraient mieux le comprendre.

Le Saint-Esprit nous révèle les résultats de cet état de choses lorsqu’il dit: «...UN PETIT NOMBRE DE PERSONNES, c’est-à-dire huit, furent sauvées» (I Pierre III, 20). Seulement huit!

Le monde est perplexe et cherche son orientation près des chrétiens. Mais au lieu de donner la lumière dont le monde a besoin, ils le bercent avec d’agréables et flatteuses prophéties, répondant à la question contenue dans II Pierre III. 4: «Où est la promesse de Son avènement?»

Beaucoup rejettent le Prince de la Paix et Sa Parole. Le monde cherche la lumière et il n’y a, ici-bas, que ténèbres. Des aveugles conduisent d’autres aveugles (Matthieu XV, 14).

Ceux qui cherchent la lumière près du Seigneur la verront poindre et ceux qui cherchent   la grande vérité de la Seconde Venue recevront une nouvelle lumière.

Quel refuge fut l’Arche de Noé! Tandis que Noé travaillait, son œuvre s’accomplissait. II travailla à son propre salut, mais Dieu travailla en lui selon Son bon plaisir! Noé ne sentit pas la fatigue pour aussi longtemps qu’il mania le marteau. L’Arche fut son espérance de salut. Jour après jour, elle grandit devant ses yeux.

Ne soyons pas tellement occupés à la pensée du Jugement à venir.

Réjouissons-nous plutôt dans l’espérance du Retour de notre Seigneur.

Le Seigneur est-il plus grand et plus précieux chaque jour pour nous, comme l’était l’Arche aux yeux de Noé au cours de sa construction?

Est-Il, pour nous, un sûr refuge et un abri plein de sécurité? «Cachons-nous dans le creux du Rocher» (Exode XXXIII, 22) «jusqu’à ce que la colère de l’Éternel soit passée» (Ésaïe XXVI, 20).

Au temps de Noé, il y eut un avertissement préliminaire de sept jours (Genèse VII, 4), puis Dieu fit entrer Noé et sa famille dans l’arche.

Donc, premièrement vint l’invitation à entrer dans l’arche, puis, après un délai de sept jours, Dieu «ferma lui-même la porte» (Genèse VII, 16).

Ainsi, le Seigneur dit, en parlant des jours qui vont arriver:

«Quand les hommes diront: Paix et Sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l'enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point» (I Thessaloniciens V, 3).

Il y a une période de travail avant la naissance et nous avons là un avertissement concernant les événements qui auront lieu sur la terre.

Dieu donne la révélation à ses enfants au sujet de la Seconde Venue de Son Fils. Il faut donc que nous soyons dans l’attitude de Siméon et d’Anne à l’égard de la révélation divine. Les scribes connaissaient la «lettre» de la révélation, mais Siméon avait la «révélation» de l’Esprit.

Malheur à ceux qui s’en tiennent à la «lettre»! C’est le Saint-Esprit qui inspira Siméon lorsqu’il s’écria: «Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole, car mes yeux ont vu ton salut» (Luc II, 29-30). Ayant vu le salut de Dieu, il sentit le désir de s’écrier: «LAISSE TON SERVITEUR S’EN ALLER.»

La terre perdra sa puissance aux yeux de l’enfant de Dieu et l'espérance du Retour du Seigneur lui donnera le désir intense de s’écrier, lui aussi: «LAISSE TON SERVITEUR S’EN ALLER.» puissance attractive que la terre exerçait sur nous sera surmontée par celle venant du ciel.

À ces mots: «Maintenant, laisse ton serviteur s’en aller», Jean ajoute: «Viens Seigneur Jésus!» (Apocalypse XXII, 20). Voilà le «chant du départ»: l’invitation adressée au Seigneur pour qu’il vienne. Les deux se complètent et sont nécessaires.

Combien y a-t-il de «fidèles Noés» de nos jours?

Noé fut un fidèle prédicateur de la justice; si nous ne pouvons pas prêcher, prenons le marteau ou la plume. Tenons-nous à l’abri du Sang du Christ, travaillant pour Lui et regardant à Lui.

Noé dut faire l’arche selon les indications précises et les mesures données, par Dieu Lui-même. Il employa donc le crayon en même temps que tous les outils nécessaires à la fabrication de l’arche.

Ainsi en est-il dans le domaine spirituel: «Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l'édification du Corps de Christ» (Éphésiens IV, 11-12).

Il n’y eut jamais aucune discorde entre les différents outils de Noé. Ils furent «dociles» entre les mains de celui qui construisait. Cette harmonie entre les outils de Noé est une bonne leçon pour nous. Les «saints» sont tous également nécessaires et importants comme membres de l’Église. Chaque homme, chaque serviteur doit être à sa place, selon sa propre capacité.

L’heure du départ vient bientôt et les derniers travaux doivent être accomplis pour terminer la construction de l’arche. Le «feu» est nécessaire pour fondre ou pour souder certains matériaux qui entreront dans la fabrication de l’arche. Il ne faut pas que le «feu» manque dans la dernière étape du voyage. Veillez à ce que le «feu» ne s’éteigne pas.

D’un côté, la violence se multiplie sur la terre, et de l’autre l’arche prend forme, il grandit. C’est par la foi que Noé prépara la construction de l’arche. Avons-nous la foi?

«Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre?»

(Luc XVIII, 8).

(«La Luz Apostolica»)

Juillet 1940.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1940 - 12