Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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L’HUILE DE LA VEUVE


Lecture II, Rois IV-1/7.

Nous nous trouvons là en face d’un fait bien intéressant de l'Ancien Testament. Une pauvre veuve écrasée par une dette. Nous ne savons pas pourquoi ce fils de prophète avait des dettes, mais nous constatons qu’il mourut en laissant des dettes! Sans doute sa veuve avait-elle fait tout ce qui était en son pouvoir pour arriver à se libérer, car, lorsque Élie lui dit: «Qu’as-tu à la maison?», elle lui répondit: «Rien qu’une petite fiole d’huile!»

Elle avait, sans doute, liquidé tous ses biens pour s’acquitter de ses dettes! Sa situation était bien triste: plus de mari et deux enfants à nourrir; d’autre part, rien à la maison pour faire face aux premières et plus urgentes nécessités de la vie.

Son créancier pouvait donc, suivant les lois du temps, prendre les deux enfants en acquittement de la dette. On peut imaginer sans peine la tristesse de cette femme!! Or, elle fit ce qui était le plus raisonnable de faire: elle consulta l’homme de Dieu, rempli de l’Esprit Saint, et Élisée fit tout son possible pour lui venir en aide.

«Va, dit Élisée, tu demanderas des vases à tous tes voisins

Les uns en donnèrent de grands, d’autres des petits; on peut imaginer quelle collection il y avait là! La foi de cette femme était mise à l’épreuve et, avec la foi qu’elle avait, elle commença à verser dans le premier vase, jusqu’à ce qu’il fût à moitié plein, puis aux trois quarts, puis rempli complètement. Peut-être n’osa-t-elle pas s’arrêter en passant du premier au second, peut-être en versa-t-elle par terre (?).

Aussitôt que le dernier vase fut rempli, l’huile s’arrêta de couler. Un miracle venait de s’accomplir! Un merveilleux miracle en faveur de cette pauvre femme dans la détresse! Avec une grande joie, elle ferma sa maison et courut vers Élisée.

«Que faut-il faire?», lui dit-elle.

«Eh bien, lui dit le prophète, tu vendras cette huile, tu paieras ta dette et tu auras du reste pour vivre.»


Que cela signifie-t-il?

Cela signifie que si nous sommes dans des situations difficiles et que nous nous fiions à notre Dieu et à Sa Parole, Il peut nous venir en aide, parfois par des moyens naturels, mais, si besoin est, même par des moyens surnaturels.


IL SUFFIT QUE NOUS AYONS LA FOI

ET QUE NOUS LA METTIONS EN PRATIQUE.


Dieu ne veut qu’aucun de Ses enfants soit dans la peine. Il peut pourvoir à nos besoins et il y a même «du reste»; Dieu fait au delà de Sa Parole.

Cette femme alla donc payer sa dette et conserva l’argent de reste.


Première leçon pour nous: nous pouvons compter sur notre Dieu, même dans les moments les plus difficiles.

DIEU RÉPOND TOUJOURS À LA FOI.

Autre application: cette veuve fut laissée avec une dette et deux enfants qui pouvaient être emmenés en esclavage! Dans ce mari défunt, nous pouvons voir un type du Seigneur Jésus qui est l’Époux de l’Église. Quand Jésus mourut et qu’il quitta Son Église, lui laissa-t-il beaucoup de «fonds» pour parer à ses propres besoins et faire l’évangélisation du monde?

Non, il n’avait pas de «fonds» Lui-même.

Le Seigneur Jésus vécut 33 ans 1/2 sur la terre sans avoir d’argent et quand II quitta la terre, tout ce qu’il laissa à ses disciples fut: sa paix, une promesse, et aussi une dette.

Jésus a passé sur la terre, Il a sauvé et guéri beaucoup d’âmes pendant son ministère, mais cependant pas tous ceux qui vinrent à Lui. «Je suis envoyé vers les brebis perdues d’Israël», dit-il, et, s’adressant à ses apôtres, il insiste: «ALLEZ PAR TOUT LE MONDE.»(«Je vous laisse une dette, vous êtes débiteurs de toute l’humanité.»)

L’Église a reçu de la part du Seigneur Jésus une dette qui subsiste encore aujourd’hui pour nous. L’apôtre Paul dit: «Je me dois aux Juifs et aux Grecs, je me dois à tous.»

Et nous, chrétiens, nous avons une dette, un devoir envers ce monde malade, triste et perdu dans son péché. Il nous faut regarder chez nous ce que nous avons pour liquider cette dette.

Qu’avons-nous?

Que l’Église du Seigneur possède-t-elle pour s’acquitter de cette grande dette que Jésus nous a laissée?

Rien qu’une grande fiole d’huile! Mais j’en bénis Dieu, car II verse dans le cœur des chrétiens jusqu’à ce qu’il soit «rempli» chacun pour son propre compte.

Je pense souvent à tous ces vases différents que Dieu choisit dans Son Assemblée (natures et caractères différents), et le Seigneur les veut tous, car II a de l’huile pour chacun d’eux. Béni soit le Seigneur de ce que partout, dans nos Assemblées, II remplit les âmes de Son Esprit! Il veut des «vases» pour sa gloire afin de les remplir de Son Saint-Esprit.

Qu’est-ce donc qu’un vase?

C’est une «toute petite chose», mais c’était chose nécessaire à cette femme pour liquider sa dette. Et aujourd’hui, pour s’acquitter de la dette vis-à-vis du monde, il faut des «vases» VIDES DE TOUT CE QUI EST HUMAIN, mais REMPLIS DE SON ESPRIT-SAINT.


Avec de petites choses, le Seigneur peut en faire de grandes.

Une toute petite fiole d’huile suffisait pour assurer l’avenir de cette femme, et le Saint-Esprit est pleinement suffisant pour assurer l’avenir de l’Église, liquider sa dette vis-à-vis du monde perdu et racheter les enfants que le créancier voulait prendre en esclavage.

Mais qui est donc le créancier?

II n’est autre que Satan qui se tient toujours aux aguets; mais, de notre côté, nous avons notre fiole d’huile pour liquider la dette. Souvenons-nous de Moïse, il n’était pas orateur, le Seigneur lui dit: «Qu’as-tu dans la main?» «Une verge», répondit-il, et Moïse partit avec cette verge; il combattit le grand Empire égyptien et le brisa.

Souvenons-nous des apôtres, ce n’étaient pas de grands hommes, des érudits, etc., c’étaient des pêcheurs qui savaient seulement tirer le poisson du lac; le Seigneur les a pris et les a remplis de Son Huile Sainte, puis II les a envoyés travailler. Ils ont si bien travaillé qu’ils ont acquitté une partie de la grande dette, ils ont prêché l’Évangile à travers le monde. Depuis, ou a peut-être perdu du terrain; j’espère qu’on le regagnera avant le Retour du Seigneur.

Je vais maintenant vous expliquer comment ils ont fait pour liquider cette dette, au moins dans une occasion. Nous nous souvenons que Jésus monta plusieurs fois à Jérusalem; il laissa là, sans le guérir, un homme impotent. Il aurait pu guérir cet homme, et liquider cette dette, mais il ne l’a pas fait. II a laissé cet homme à la Belle Porte du Temple comme une dette pour les apôtres; puis Pierre et Jean, passant par là, le virent demandant l’aumône; c’est alors qu’ils lui dirent: «Nous n’avons ni argent ni or pour liquider notre dette envers toi, mais ce que nous avons, nous te le donnons au Nom de Jésus de Nazareth; lève-toi et marche»; et la dette envers cet homme se trouva ainsi liquidée. L’Église a une tâche, aujourd’hui, qui devient de plus en plus lourde; pour nous acquitter de cette tâche, il nous faut une toujours plus grande mesure du Saint-Esprit.

Ne dites pas:

«Je n’ai pas de grands dons!», dites plutôt:

«Le Seigneur veut me donner ou II m’a déjà donné Son Saint-Esprit, ainsi je suis rendu capable de liquider la dette que le Seigneur m’a laissée.»

Cette dette consiste à faire connaître Jésus à tous ceux avec lesquels nous venons en contact et à les amener au pied de la Croix.

Je partirai bientôt pour l’Afrique, c’est parce que, maintenant, je me dois aux barbares, et je vous demande de prier pour moi afin que je puisse m’acquitter de ma dette envers eux comme je m’en suis acquitté envers vous. Je vous ai annoncé tout le Conseil de Dieu et je
 me suis acquitté de ma dette envers vous.

Nice, le 29 octobre 1939.

R. D. Scott

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1940 - 08


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