Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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MÉDITATION

LA PERFECTION


La perfection, dit-on, n’est pas de ce monde. Cela est vrai en ce qui concerne les choses du monde. Mais cette affirmation est-elle valable dans la vie chrétienne?

Un grand nombre de chrétiens le pensent: «Que voulez-vous, on n’est pas parfait».

Cette idée constitue un grave danger pour la vie spirituelle; c’est du «défaitisme» qui peut avoir des conséquences sérieuses. Si nous ne pouvons pas devenir spirituellement parfaits, à quoi bon lutter; sans aller jusque-là, nous pouvons accepter nos défaites avec un certain fatalisme impuissant dont le résultat sera une vie spirituelle réduite et déficitaire.


Peut-on devenir un chrétien parfait?

À cette question, je réponds avec force: Oui. Et non seulement nous le pouvons, mais NOUS LE DEVONS.

C’est le but qui nous est proposé par la Parole de Dieu:

«Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait» (Matt. 5: 48).

«Mais puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute notre conduite, selon qu’il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint» (I Pierre 1: 15, 16).


Or la Parole de Dieu est la vérité.

Pouvez-vous admettre qu’elle nous assigne un but sans nous donner en même temps les possibilités de l’atteindre?

Non, n’est-ce pas? Recherchons donc dans notre Bible comment cela peut être réalisé.


* * *


Tout d’abord, nous savons que ce n’est pas de nous-mêmes que nous sommes devenus des «nouvelles créatures». Tout cela vient de Dieu (II Cor. 5: 17, 18).


C’est par l’Esprit de notre Dieu que nous sommes nés de nouveau;

c’est aussi par l’Esprit de Dieu que nous pourrons devenir parfaits en Christ.


Pour nous aider en cela, Dieu a établi «des apôtres, des prophètes, des évangélistes, des pasteurs et des docteurs pour le perfectionnement des saints..., jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus... à la mesure de la stature parfaite de Christ» (Eph. 4: 11, 12).

Établi apôtre par le Seigneur Jésus-Christ, Paul pouvait dire: «C’est Jésus que nous annonçons, exhortant tout homme et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme devenu parfait en Christ» (Col. 1: 28).

Quel que soit son ministère, tout vrai serviteur de Dieu peut prononcer les mêmes paroles; mais est-ce que les hommes, les femmes, les membres de nos diverses assemblées se laissent toujours exhorter et instruire afin de devenir parfaits?

S’ils n’écoutent pas le serviteur de Dieu, comment peuvent-ils s’étonner de n’être pas plus avancés dans la sanctification?

Dieu utilise aussi la tentation-épreuve pour le perfectionnement de Ses enfants. Nous ne devons jamais succomber à ces tentations, parce que nous ne sommes jamais tentés au delà de nos forces (I Cor. 10: 13).

À chaque tentation repoussée victorieusement, nous faisons un nouveau pas vers la perfection:

«Regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que l’épreuve de votre foi produit la patience. Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis sans faillir en rien» (Jacques 1: 2-4).

«Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables» (I Pierre 5: 10).

Ce dernier passage nous montre que:


C’EST DIEU LUI-MÊME QUI AGIT EN NOUS

POUR OBTENIR LA SANCTIFICATION.


L’apôtre Paul insiste à plusieurs reprises sur ce sujet important entre tous, car SANS LA SANCTIFICATION NUL NE VERRA LE SEIGNEUR.

«Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ» (Phil. 1: 6).

«Que le Seigneur augmente de plus en plus parmi vous la charité, afin d’affermir vos cœurs pour qu'ils soient irréprochables dans la sainteté devant Dieu notre Père» (I Thess. 3: 12).


Il est donc bien certain que nous devons être parfaits.

Pourtant, si nous sondons notre vie, nous nous rendons aisément compte de toute la distance qui nous sépare de la perfection.

Dieu est-il infidèle?

N’accomplirait-il plus toutes Ses merveilleuses promesses en faveur de Son peuple?

Et c’est alors que Satan glisse en nous toutes sortes de doutes et qu’il nous remet en mémoire nos tristes expériences de chrétiens chancelants. La faute n’en est point à Dieu, mais à nous-mêmes.

L’histoire des Israélites va nous faire découvrir la cause de toutes nos défaites.



* * *


Sortis du pays d’Égypte sous la conduite de Moïse, les enfants d’Israël se dirigeaient vers le pays des Cananéens   que Dieu avait promis à la postérité d’Abraham. Ils se montrèrent si souvent rebelles qu’ils durent errer dans le désert pendant quarante ans.

Ce temps révolu, Dieu les fit entrer dans la terre promise, mais pas avant que Son Serviteur Moïse leur eût répété les commandements de l’Éternel.

Parmi ceux-ci il y avait l’ordre formel de ne pas laisser subsister les habitants du pays, de les dévouer par interdit, de ne laisser vie à rien de ce qui respire.

Dieu lui-même les aiderait en envoyant des frelons jusqu’à la destruction des Cananéens qui échapperaient aux enfants d’Israël (Ex. 23: 20-33. — Deut. 7: 16-25; 20: 17, 18).

Que voyons-nous?

Les Israélites n’obéirent point à cet ordre plusieurs fois répété, mais ils laissèrent subsister des tribus cananéennes (Jos. 13: 13; 15: 63; 16: 10; 17: 13.Juges 1: 19, 21, 27, 29-31).

Et Dieu leur dit:

«Vous n’avez point obéi à ma voix, Pourquoi avez-vous fait cela? J’ai dit alors: Je ne les chasserai point devant vous; mais ils iront à vos côtés, et leurs dieux vous seront un piège» (Juges 2: 1-5).

Et c’est ainsi qu’ayant désobéi à Dieu, les Israélites conservèrent près d’eux des païens qui devaient plus tard les entraîner dans l’idolâtrie la plus horrible, après avoir abandonné totalement le culte de l’Éternel.

N’est-ce pas là notre histoire?

Dieu nous a tirés du pays d’Égypte (le péché) sous la conduite de Moïse (le Seigneur Jésus-Christ). II a promis de veiller sur nous, de nous rendre plus que vainqueurs des puissances diaboliques (Rom. 8: 37- 39). 


Et nous doutons des promesses de notre Sauveur.

Est-il possible que je sois toujours vainqueur de Satan?

Est-il possible que je marche dans les voies de Dieu d’une manière qui lui soit toujours agréable?

Notre cœur, naturellement incrédule, aidé par celui qui est menteur dès le commencement, déclare:

«Non, cela n’est pas possible. J’essaye de suivre fidèlement mon Sauveur, mais je suis faible et parfois je chancelle et je tombe; cela est inévitable; il faut en prendre ton parti, ô mon pauvre cœur...»

Est-ce cela que Jacques appelle «résister au diable»?

Est-ce donc en cela que consiste l’exécution de l’ordre divin: ne pas tolérer en nous, habitation de Dieu en Esprit, le moindre «Cananéen» et faire à nos mauvais sentiments une guerre sans merci?

Non, certes:

SI NOUS TOLÉRONS EN NOUS DES FAUTES, si minimes soient-elles, des mauvaises pensées inspirées par les puissances diaboliques;

SI NOUS NE REPOUSSONS PAS, avec énergie, leurs suggestions ou les sursauts d’agonie de notre cœur charnel,

ALORS IL N’Y A PAS POUR NOUS POSSIBILITÉ DE VICTOIRE CONTINUELLE PAR LA FOI EN CHRIST NOTRE SAUVEUR.

Comme pour les Israélites, Dieu laissera subsister en nous nos mauvais sentiments pour nous servir de piège. Nous ne connaîtrons qu’une misérable vie spirituelle avec des hauts et des bas.

Mais si, confiants dans la fidélité de notre Père céleste, nous résistons au diable et à ses anges — si nous crucifions avec joie notre vieil homme, nous trouverons en notre Sauveur un merveilleux défenseur qui luttera pour nous et nous rendra plus que vainqueurs parce qu’il nous a aimés.

«La victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi» (1 Jean 5: 4).

«Grâces soient rendues à Dieu qui nous fait TOUJOURS triompher en Christ» (II Cor. 2: 14).

Moïse Guillaume. Saint-Quentin.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1940 - 08


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