Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LE VAINQUEUR

(I Cor. IX-24, 27)


Dans notre texte, la vie du chrétien est comparée à une compétition sportive et le chrétien lui-même à un athlète.

Jadis, le vainqueur d'un combat recevait en public une couronne de fleurs ou de feuilles d'olivier. Dans son exhortation à la persévérance et au renoncement qu'il adresse aux chrétiens de l’Église de Corinthe, l'apôtre Paul cite l'exemple de ces sportifs prenant part aux courses et aux luttes. Il fait ressortir que s’ils le font pour obtenir UNE COURONNE CORRUPTIBLE qui se fane en peu de temps, les enfants de Dieu engagés dans la compétition spirituelle inaugurée par Jésus, auront le glorieux privilège de recevoir UNE COURONNE INCORRUPTIBLE.

L'apôtre Pierre définit la récompense du chrétien vainqueur: «un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir.» (1 Pierre I-4).


Avant d’aller plus loin, qu'il me soit permis d’ouvrir une parenthèse pour donner un conseil aux enfants de Dieu qui sont animés d'«esprit sportif» (au sens littéral du mot). Vous contemplez, peut-être, avec envie ceux qui, le dimanche, pendant des heures entières jouent au football ou au tennis, soit en amateurs ou comme professionnels.

Sachez qu'il existe une voie plus excellente grâce à laquelle vous pourrez satisfaire votre ambition d'une façon qui dépassera vos espérances. Faites l'expérience personnelle du conseil de Paul à Timothée:

«... Exerce-toi à la piété, car l'exercice corporel est utile à peu de chose tandis que la piété est utile à tout ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir.» (I Tim, IV-7, 8).

Voilà le genre de sport que Dieu propose à ses enfants bien aimés; celui qui y excellera et arrivera au rang des vainqueurs, «sera revêtu, dit Jésus, de vêtements blancs et je n'effacerai point son nom du Livre de Vie.» (Apocalypse III-5).


Prendre part à une course n'est jamais chose facile; seuls ceux qui sont bien entraînés et prêts à mettre toute leur énergie et toute leur ambition en action sont vainqueurs.

Certains prédicateurs pour attirer les foules présentent la vie chrétienne comme une promenade enchanteresse à travers une contrée ensoleillée, remplie de fleurs parfumées, où l'enfant de Dieu ne fait que de chanter et de recueillir des «pluies de bénédictions»...

D'autres vont à l’extrême opposé; pour eux, la vie chrétienne est comme un service funèbre, une existence de deuil.

Il n'est pas surprenant que, dans le premier cas, les convertis rétrogradent aussitôt qu’ils sont assaillis par les épreuves.

Il n'est pas surprenant, non plus que, dans le second cas, il soit si difficile d'attirer quelques âmes à l'Assemblée Évangélique.

Il y a un juste milieu qui nous est enseigné dans la parole de Dieu.


Nous sommes sauvés de la mort éternelle par la foi sans les œuvres, cela est clair et sans équivoque, mais il ne faut pas oublier «qu’il y a plusieurs demeures dans la Maison du Père» (Jean XIV-1) et aussi, plusieurs récompenses.

La valeur de la récompense dépendra du degré de consécration du chrétien ici-bas.

Les déclarations de la Parole de Dieu à cet égard sont nombreuses et, entre elles, nous relevons celle-ci:

«Dans une grande maison, il n'y a pas seulement des vases d'or et d’argent, mais il y en a, aussi, de bois et de terre...

Si donc quelqu’un se conserve pur en s’abstenant de ces choses, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre.» (II Tim. II- 20, 21).

La phrase contenue dans notre texte: «tous courent, mais un seul remporte le prix», fait comprendre qu'il y a un sérieux effort à fournir pour arriver au but. Malheureusement, peu nombreux sont ceux qui ont tout déposé sur l’autel, afin de pouvoir courir sans entrave «vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ» (Phil. III-14)

Il est à remarquer que, dans ses lettres aux Églises d’Asie, l'Esprit s'adresse aux personnes et non aux collectivités. Plus loin, l’apôtre dit: «ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinence.»

Le candidat-champion doit donc être prêt à sacrifier beaucoup de choses.

Sommes-nous prêts à sacrifier tout ce que le Seigneur nous demandera?

Sommes-nous prêts à renoncer à nos propres ambitions, à nos désirs personnels, à notre tranquillité, à notre bien-être etc... toutes choses sans lesquelles la vie quotidienne nous paraîtrait triste et pénible?

Souvenons-nous de la déclaration de Paul «j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par Celui qui me fortifie.» (Phil. IV-12/13)


Souvent des enfants de Dieu se demandent anxieusement si le Seigneur permet ceci ou cela s’il défend ce petit plaisir ou s’il l'autorise. CE N’EST PAS AINSI QUE LA QUESTION SE POSE, mais plutôt de cette manière:

«Seigneur ceci ou cela servira-t-il à ma propre édification et à celle de l'Église?»

Il y a beaucoup de choses permises par le Seigneur mais qui ne sont pas utiles et peuvent même devenir une entrave à notre consécration. «Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit.» (I Cor. VI-12)

Le Seigneur n’oblige jamais quelqu’un à renoncer à quoi que ce soit, IL respecte notre liberté et ne fait jamais pression sur nous, mais IL préfère que la décision vienne de notre propre cœur et 11 voit en cela la preuve de notre attachement à LUI.

L’esprit de renoncement du roi David est digne d’admiration. Disposant d’abondantes richesses qui lui permettaient d’organiser sa vie confortablement, il était, cependant, plus préoccupé de la gloire de l’Éternel que de son propre bien-être. À peine s'était-il installé dans sa maison de cèdre, nouvellement construite, que sa conscience fut immédiatement troublée et il courut en faire part à Nathan le prophète:

«Vois donc, lui dit-il, j’habite dans une maison de cèdre et l’Arche de Dieu habite dans une tente!» (II Sam. VII-2). L’Éternel ne lui avait rien demandé; cela venait de lui-même; voilà la véritable consécration.

L’Église Primitive a avancé à pas de géant parce qu’il y avait dans son sein des hommes et des femmes qui, ayant tout déposé aux pieds du Sauveur ne vivaient que pour le glorifier. La puissance du Saint-Esprit ne se manifeste dans sa plénitude que chez les chrétiens décidés à vaincre, même au prix d’un dépouillement complet.


PLUSIEURS COURENT, MAIS PEU REMPORTENT LE PRIX,

CAR ON NE PEUT COURIR RAPIDEMENT

QU’EN SE DÉBARRASSANT DE TOUT CE QUI GÊNE LA COURSE.


Notre ambition de vaincre doit se traduire par cette prière: «que je sois de ceux qui remporteront la couronne incorruptible. Aide-moi à tout déposer à tes pieds sans regret.»

Parfois, nous sommes tentés de faire quelque chose sans, cependant, avoir l’assurance que cela est agréable à Dieu. Nous le faisons parce que des chrétiens remarquables le font.

Prenons garde, car au Jour du Seigneur, beaucoup des premiers seront les derniers et certains des derniers seront les premiers!

Le champion garde les yeux fixés vers le but, dans sa course. Il ne ralentit pas sa course quand l'un de ses partenaires ralentit la sienne. Il est dominé par une seule pensée, par un seul désir: ARRIVER EN VAINQUEUR, le reste est subordonné à cela!

Ayons les yeux fixés sur Jésus, le parfait modèle et courons.

IL nous attend LUI-même, pour poser sur notre tête la couronne incorruptible réservée uniquement aux vainqueurs. (Apocalypse XXII-12)

C. Domouschief

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1940 - 03


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