Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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NOURRI PAR LES CORBEAUX


L'expérience suivante, d'un chrétien chinois, a été relatée par Mme Howard Taylor, de la «Mission Intérieure de la Chine».

Peu après sa conversion, M. Li entendit un sermon impressionnant de M. Stanley Smith sur ces mots: «Fuyez... l'avarice, qui est une idolâtrie.» (Colossiens III-5).

Il fut très affecté en pensant qu'après avoir abandonné l’idolâtrie même il pourrait retomber inconsciemment dans ce péché s'il laissait l'esprit d'avarice prendre la moindre place dans son cœur. Afin d'éviter ce danger, il résolut de ne conserver aucun argent ni aucune propriété. Il laissa sa maison et sa ferme à son neveu et se consacra entièrement à répandre la connaissance de l'Évangile, soutenu grâce à la simple hospitalité de ceux à qui il apportait le réconfort de l'âme et la guérison du corps par ses prières.

Ses travaux furent manifestement bénis de DIEU et eurent pour conséquence l'érection d'une Chapelle dans le Yohyang (district de la Chine). Il fut pendant de longues années le dévoué pasteur de cette Église. Un peu plus tard, il ouvrit un Refuge pour la guérison des fumeurs d'opium et son ministère fut en bénédiction à de nombreuses âmes.

Ensuite, celle province fut atteinte par la vague de ce que nous appelons la «haute critique»; c’est alors que le vieillard entendit prêcher au sujet du prophète Élie nourri par les corbeaux (I Rois XVII-1/7).

Le prédicateur s'efforça de démontrer qu'il ne s'agissait pas réellement de corbeaux, mais que le pain et la viande avaient été apportés à Élie par des hommes à la peau noire; probablement des arabes qui avaient partagé leurs provisions avec lui, car, ajoutait le prédicateur, il serait absurde de supposer que des oiseaux aient jamais pu agir de cette manière: cela eût été miraculeux. Cette sorte d'explications ne trouva pas d’écho dans ce vieillard dont le cœur était rempli d’une foi simple.


Les miracles n'offraient
 aucune difficulté pour lui


Il avait vu, bien trop souvent la puissance de Dieu agir merveilleusement en réponse à la prière. D’autre part, il avait fait déjà à ce sujet même une expérience concluante et aucun argument ne pouvait l'ébranler dans ses convictions. Le récit de cette expérience fut soigneusement vérifié sur les lieux par M. Lutely et bien d'autres personnes.

À un certain moment, lorsqu'il travaillait dans son «Refuge», M. Li avait épuisé toutes ses ressources. Aucun malade ne venait pour suivre le traitement; le «Refuge» était vide et les provisions faisaient complètement défaut; c'est alors que sa foi fut véritablement éprouvée.

Non loin de là, dans le grand temple païen du village, habitait un des cousins de M. Li, lequel faisait les fonctions de prêtre. Lors de ses visites à M. Li, il lui faisait quelques présents: du pain ou du millet, provenant de ses abondantes provisions. Le vieillard disait toujours, en recevant ces cadeaux; «T’ien Futih Entien» (c'est à dire: «Grâces à mon Père Céleste»). Il voulait ainsi souligner que c'était grâce à la bonté et aux tendres soins de Dieu que ces dons lui étaient offerts.

Le prêtre n’approuvait pas cette manière de voir les choses et finit par lui faire des remontrances à ce sujet:

«Où voyez-vous la grâce du Père Céleste? lui dit-il; je me le demande? Le millet m’appartient et je vous l’apporte, sinon vous seriez bientôt mort de faim sans que Dieu s'en soucie. Il n'a rien à faire dans tout cela».

«Mais, répondit M. Li, c'est mon Père Céleste qui vous met au cœur de prendre soin de moi.»

«Oh! c’est très bien, repartit le prêtre, nous allons voir ce qui arrivera si je n’apporte plus de millet.»

Et pendant une semaine ou deux, il s'abstint de venir, bien que sa nature compatissante l'engageât à prendre soin du vieillard dont il estimait l’œuvre de miséricorde à laquelle il s’était consacré. Il se trouvait précisément que M Li était particulièrement à court de nourriture à ce moment-là, et le jour arriva où il n’eût plus rien pour le repas suivant.

Le Refuge était toujours vide et M. Li n'avait aucun argent pour acheter un morceau de pain. Alors, il s'agenouilla, seul, dans sa chambre et répandit devant Dieu la prière de son cœur. Il savait parfaitement que son Père, dans le ciel ne pouvait ni ne voulait l'oublier; après avoir plaidé pour la bénédiction sur son Oeuvre et sur ses voisins, il rappela au Seigneur ce que le prêtre païen avait dit, demandant que, pour l’honneur de Son Grand Nom. Il lui envoyât ce jour-là, son pain quotidien.


La réponse arriva
 immédiatement.

Pendant que le vieillard était en prière il entendit une clameur et un croassement, accompagné d’un fort bruit d'ailes, dans sa cour; puis le bruit de quelque chose tombant par terre.

Le vieillard courut à la porte pour se rendre compte de ce qui arrivait. Et voilà un certain nombre d’une espèce de corbeaux particulièrement communs dans cette région de la Chine, voletait çà et là d’une façon désordonnée au-dessus de lui. Pendant qu'il les regardait, un gros morceau de viande de porc tomba à ses pieds. Un de ces oiseaux, chassé par les autres, l'avait lâché juste à ce moment et à cet endroit!

Mr. Li ramassa, avec reconnaissance, ce morceau de viande, en disant: «Par la Grâce de mon Père Céleste».

Jetant un coup d'œil autour de lui pour voir ce qui était tombé précédemment, lorsqu'il était en prière, il découvrit un gros morceau de pain! Un autre corbeau avait lâché aussi, cela.


Ainsi, il avait été pourvu 
abondamment à son dîner


Évidemment les corbeaux revenaient  d'une expédition fructueuse, puis surpris par d’autres rapaces plus forts qu'eux, ils avaient abandonné leurs proies. Mais quelle est la main qui les avait guidés jusqu’à cette petite cour afin qu'ils  y abandonnassent leur butin?

Le vieillard fut rempli de joie en même temps que de surprise, puis il alluma un feu pour la préparation de ce repas si bienvenu. Lorsque l'ébullition commença, la porte s’ouvrit et M. Li eut la joie de voir, son cousin, le prêtre païen, entrer dans son appartement.

«Eh bien! votre Père Céleste vous a-t-il envoyé quelque chose à manger? demanda-t-il d'un ton quelque peu ironique, ne disant rien du sachet de millet qu'il tenait soigneusement dissimulé dans ses larges manches.»

«Regardez et voyez,» répondit le vieillard en souriant et en montrant la marmite.

D'abord le prêtre ne voulut pas soulever le couvercle, étant persuadé qu'il n’y avait rien dans celle eau bouillante. Mais bientôt une odeur savoureuse excita sa curiosité; il regarda, et, à sa grande surprise il découvrit l'excellent dîner.

«Où avez-vous eu cela? demanda-t-il.

«Mon Père Céleste me l’a envoyé» répondit gaiement le vieillard;il vous avait mis au cœur de m'apporter un peu de millet de temps en temps, mais lorsque vous avez cessé vos dons, il lui fut très facile de trouver un autre messager.» 

Puis, il raconta ensuite en détail tout l'incident; sa prière et l'arrivée des corbeaux. Le prêtre païen, fut si impressionné de ce qu'il vit et entendit qu’il commença, dès ce moment à rechercher la Vérité et il ne tarda pas à confesser sa foi en CHRIST par le baptême.

Il abandonna sa vie facile dans le Temple païen pour les réalités bénies qui satisfirent son âme. Il devint professeur dans une École et fut bientôt un diacre respecté dans l’Église. Pendant la guerre dite des  «Boxers»  en 1900, il supporta de terribles tortures et finalement donna sa vie pour Jésus.

Le Dieu vivant est aujourd’hui aussi réel et vrai que du temps d’Élie et des saints d’autrefois. Cette histoire est écrite pour donner au cœur des chrétiens une nouvelle assurance qu'IL EST TOUJOURS LE MÊME!

(Philippiens IV-19 et 2 Corinthiens IX-8).

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1939 - 10


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