Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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ÉTUDES BIBLIQUES

Le chrétien sur le qui-vive


Josué 4/8. «Les enfants d'Israël firent ce que l'Éternel leur avait ordonné. Ils enlevèrent DOUZE pierres du milieu du Jourdain, comme l'Éternel l'avait dit à Josué.»

Josué 4/9. «Josué dressa aussi DOUZE pierres au milieu du Jourdain».

Josué 5/2. «En ce temps-là, l'Éternel dit à Josué: Fais-toi des couteaux de pierre, et CIRCONCIS de nouveau les enfants d'Israël, une seconde fois».


Les enfants d'Israël placèrent douze pierres dans le fleuve du Jourdain. Le nom «Jourdain» signifie «Rivière du Jugement». Ces douze pierres sont pour nous une image de la mort du Christ. Les pierres érigées à Guilgal, également au nombre de douze nous rappellent la Résurrection du Christ.

L’emploi de DOUZE pierres dans chacun des cas précités éclaire pour nous le témoignage rendu par les douze apôtres à la Mort expiatoire et à la Résurrection de notre Seigneur.


La CIRCONCISION est typique de notre mort à la chair.

Remarquez bien ceci: cette deuxième circoncision eut lieu au commencement de la vie nouvelle dans le Pays promis. Le Nouveau Testament nous donne également l’ordre véritable des choses.

Christ est mort; les croyants meurent en Lui.

Il est Ressuscité. Les croyants ressuscitent en Lui à la vie nouvelle.

Écoutez le témoignage du chrétien:

«Car l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts; et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux». (2 Cor. 5/14-18)

Nous sommes morts avec Christ, et RESSUSCITÉS EN CHRIST.

Étant ressuscités en Christ, nous VIVONS POUR CHRIST.

Or, vivre pour Christ, c’est RENONCER à nous-mêmes.

Cette pensée de notre cœur est juste.

Nous acceptons volontiers, bien aimés, de nous considérer nous-mêmes comme morts au péché de la chair; — à cette nature égoïste, grossière, et pétrie d’iniquité, cette nature du vieil homme, laide aux yeux de Dieu, parce que vendue au péché.


Mais il y a plus.

NOUS DEVONS MOURIR À CE QUI, DANS LA CHAIR, EST LÉGITIME.

Autrement dit, nous devons mourir à la VIE NORMALE que Dieu, dans les premiers temps, avait destinée aux hommes, et accordée à Adam.

Pendant les années qui précédèrent la chute, — années dont nous ignorons le nombre, — Adam et Ève vécurent en Éden une vie heureuse. LE SACRIFICE, LE SACRIFICE PERSONNEL, NE TROUVAIT PAS DE PLACE DANS CETTE VIE. Nul besoin n’en était.

Le travail était là, mais non le labeur à la sueur du front.

Le travail n'était pas un dur labeur; c'était un plaisir.

Une vie semblable était légitime, NORMALE.

Mais nous devons, nous chrétiens, y renoncer. Nous devons renoncer à nous-mêmes, nous charger de la croix, et suivre Christ. Toute vie de chrétien doit être une vie DEVANT LE PÉRIL, UNE VIE SUR LE QUI-VIVE.


Nous sommes aux prises avec un monde perdu. Un monde perdu réclame une VIE RETROUVÉE EN DIEU. Laissez-moi vous donner un exemple.

Lorsque je travaillais dans une banque, un jeune homme était là, tranquille et modeste. Sa situation était bonne. Les biens de ce monde ne lui manquaient pas. Il menait une existence paisible et normale. Mais lorsque la guerre terrible de 1911-1918 fut déchaînée, le danger avait surgi. Le monde était menacé.


Cet homme, qui ne connaissait qu’une VIE NORMALE,

ne pouvait, — consciencieusement, — la vivre encore.


Il était d’une modestie réelle, et n’élevait jamais la voix. Jamais, pouvait-on dire, il ne se mettait en colère. II avait la guerre en horreur. Mais, bannissant ses penchants normaux, il abandonna cette vie si attrayante pour lui, et S’ENGAGEA DANS L’INFANTERIE. Il y fut pendant des mois, assailli sans relâche par tout ce qui était DIAMÉTRALEMENT OPPOSÉ À SON CARACTÈRE. Mieux valait pour cet homme la banque que la bataille. Un jour il fut tué. Cette vie-là était sacrifiée, parce que le monde était en péril. (N. d. R. — Ce n'est qu’une illustration et ne veut nullement dire qu'en cas de guerre un chrétien doive s'engager, pas plus qu’elle ne pose la question de conscience. Il faut transposer cela dans le plan spirituel: «Ce n'est pas contre la chair et le sang...»)

Les choses normales dans un monde normal deviennent anormales dans un monde anormal. Dans ce monde perdu les facteurs sont renversés; le normal devient l’anormal; l'anormal devient le normal.

Soyons donc tous des chrétiens SUR LE QUI-VIVE. Renonçons à des jouissances légitimes de la chair, afin que notre vie réponde aux nécessités spirituelles urgentes de ce monde.

Il faut une vie extraordinaire pour faire face à un monde extraordinaire.

Quelqu’un a dit: «Notre superflu doit devenir le bien-être du pauvre: notre bien-être l’allègement de ses nécessités; nos nécessités le secours de son indigence extrême».

Pour exprimer franchement la chose, nous devons nous dépouiller de notre volonté propre; nous exercer à renoncer, au besoin, à des nécessités apparentes.

Peut-être aimons-nous la poésie. Passer des heures avec des poètes classiques est un délice, parfaitement légitime. Dieu est le grand poète. L'esprit poétique est partout reflété, même dans les Écritures. Mais nous devons attendre la Rédemption parfaite de ce monde avant de trouver dans la poésie de tranquilles et paisibles délices. La poésie n'est pas pour le champ de bataille.

Nous pourrions laisser s’écouler des heures entières en écoutant des compositions musicales émouvantes, car rien n’est répréhensible dans de belles mélodies. La musique descend du trône de Dieu. Certes, mais nous ne pouvons, nous chrétiens, rechercher seulement ces plaisirs simples et profonds. Ce but ne sera légitime que dans la «dispensation de la plénitude des temps», et notre Rédemption parfaite.

Nous pourrions occuper nos loisirs par du jardinage, ou par l'étude de l'histoire, de la botanique, de la géologie, — autant de préoccupations attrayantes, et tout à fait normales. Aucun reproche ne pourrait être adressé à l’égard de ces choses, si cette terre était comme Dieu la veut. Mais elle est déchue.


Nous vivons dans un monde rendu anormal par le péché.

Des soupirs s’élèvent de millions de cœurs; les ténèbres sont là: la solitude, le désespoir, la douleur de ce monde.

RÉVEILLONS-NOUS DE NOTRE PARESSE. L'appel de Christ doit rompre nos loisirs, la cadence routinière de notre vie, et nous émouvoir devant l'immense péril.

David Hill reçut en héritage une fortune considérable. Il aurait pu, à juste titre peut-être, la dissiper pour son plaisir. Il aurait pu la consacrer à l’acquisition de livres rares et précieux, d’une demeure luxueuse, d'œuvres d'art où de musique. Mais c’est dans son opulence qu’il reconnut une pénurie profonde, et mit à profit le tout pour évangéliser la Chine, pays de misère et d'iniquité.

Le Seigneur Jésus vécut une vie de péril. Notre Sauveur jouissait de la vie de Dieu dans le ciel. Il s’en est dépouillé devant la pénurie de ce monde. Il descendit sur cette terre pour y être méprisé dans la pauvreté, entouré toujours d’iniquité, et menacé par la cruauté des hommes.

Le paisible repos n'était pas pour Lui. Son âme était dans l'angoisse.

Il fut battu de verges; on cracha sur Lui; II reçut les coups.

Il fut même abandonné par le Père, et sur la Croix un cri terrible, dans Sa solitude immense, fut arraché de Ses lèvres: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?». Cette vie-là, il la vécut pour vous et moi, nous laissant un exemple, afin que nous suivions Ses traces.


BIEN-AIMÉS, LE FAISONS-NOUS RÉELLEMENT? SOMMES-NOUS DES CHRÉTIENS IMMERGÉS DANS LE MONDE, OU EN SOMMES-NOUS SÉPARÉS PAR LA SAINTETÉ DE DIEU?

Essayons-nous seulement, en réalité, de trouver une place paisible ici-bas, comme si nous étions déjà au ciel?


Le monde est le prélude de la géhenne,

personne ne peut tranquillement demeurer dans la géhenne.


Il y avait un jeune homme riche, qui s’adonnait à la peinture, et qui ne manquait pas de talent. Ses amis prédisaient pour lui un bel avenir. Un jour, sur une toile, il esquissait le tableau d'une femme déchue. Et il réfléchissait, réfléchissait toujours. Finalement, il jeta à terre son pinceau, et s’écria:

«LES PÉCHEURS, JE DOIS LES SAUVER, NON EN FAIRE UNE PEINTURE!»

À partir de ce moment, il se dépensa sans réserve pour le salut des âmes, il devint, plus tard, l’évêque Tucker. Il abandonna sa peinture, sa peinture légitime, renonça à lui même, et vécut désormais une vie de sacrifice, de labeur, pour Dieu, une vie SUR LE QUI-VIVE.

IL LA VÉCUT RÉELLEMENT.

Et vous-bien-aimés, et moi, que faisons-nous?

Percy. G. Parker

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1939 - 07


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