Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LE FIGUIER STÉRILE EN RAPPORT AVEC LA VIE CHRÉTIENNE

Lecture: Marc XI, 1/26


Par D. Farina

Nous aimons le Seigneur et nous nous réjouissons dans l'attente de Son Retour. Le monde est dans l’angoisse, sans doute, mais nous désirons faire connaître les raisons de notre joie: en un mot:

Nous sommes heureux parce que nous sommes au Seigneur et que nous allons à Lui!

Je me sens pressé de vous apporter un «Message» particulièrement solennel.

Un frère vient de faire une magnifique description de ce cortège qui suivait Jésus lors de la résurrection du fils, de la veuve de Naïm. Nous avons suivi, par la pensée, cette foule marchant derrière Jésus; cohue aveugle à certains égards qui manifesta sa joie un peu bruyamment, mais cependant d'une façon très compréhensible.

Puis nous voyons Jésus entrer à Jérusalem. Ceux qui l’ont suivi jusque-là ont trouvé la réponse désirable aux besoins de leur cœur; tous ces infirmes et ces malades guéris avaient trouvé l’idéal en la personne de Jésus.

Tout à coup il se passe, comme un remous dans la foule, quelques personnes ôtent leur manteau, on fait immédiatement haie de chaque côté de Jésus, on agite des palmes et Jésus accepte, humblement, ces hommages. Ayant prévu ce genre d’ovation, Il avait envoyé ses disciples lui chercher une modeste monture. Il participait à la joie générale à cette occasion. Nous nous souvenons des détails de cette scène.

Puis tout à coup le visage du Seigneur devient plutôt empreint de tristesse alors que tous se livrent à une joie quelque peu exubérante et que quelques scribes s’en indignent en disant: «Les entends-tu crier?» Puis on surprend des larmes dans les yeux du Seigneur et beaucoup entendent sa plainte:

«Jérusalem! Jérusalem! Si, toi, aussi, au moins, en ce jour qui t’es donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix!... »


Jésus était entré en triomphateur à Jérusalem, accompagné par ceux qu’il avait guéris, mais... quelques jours plus tard, ce ne sont plus des cris de louanges... ce sont des cris de mort qui retentissent!

Les hommes réclameront sa mort!

Sa puissance divine lui permet d’entrevoir Jérusalem sous un aspect différent de celui qui apparaît aux yeux des autres personnes. «Eux» voient Jérusalem toute blanche sous le soleil radieux de l’Orient, comme parée pour la fête; Jésus la voit, par avance, à soixante-dix ans de distance, entourée des armées romaines qui l’assiègent!

C’est au lendemain de cette mémorable entrée de Jésus à Jérusalem que se place la scène dé la malédiction du figuier.


Je m'adresse maintenant, plus spécialement, à ceux qui ont promis fidélité au Seigneur dans les eaux du Baptême; ceux qui se sont engagés à le suivre et à porter Sa croix.

Nous devons voir autre chose qu'une manifestation de la foi qui accomplit des miracles, dans ce figuier subitement séché jusqu’à la racine. Nous devons en retirer une leçon plus profonde que je voudrais vous exposer le plus simplement possible.


* * *


Notre vie spirituelle n’est-elle pas comme cet arbre qui, de loin, revêt une apparence magnifique?

Si Jésus s'approche, trouvera-t-il le fruit qu'il est en droit d'y découvrir?

Nous aimons chanter des cantiques parce qu’ils affirment des vérités évangéliques.

Nous aimons donner notre témoignage car c’est le résultat heureux de notre expérience chrétienne.

Mais ne peut-on glorifier Dieu que de ces deux manières?

Descendons un peu en nous-mêmes et, s'il le faut, apprenons à nous attrister sur notre misère. Il y a là la voix du sacrifice; Jésus accomplissait joyeusement un sacrifice parfaitement volontaire. Il a dit:

«Personne ne m’ôte la vie, mais je la donne de moi-même.» (Jean X, 18.)

«Et Jésus pleura sur elle!» (Luc XIX, 41).

Dans toutes les circonstances où un sacrifice est demandé et consenti, on voit les larmes couler. On accepte le sacrifice mais la souffrance en découle!

Maintenant, la question qui se pose à nous est celle-ci:


JÉSUS PEUT-IL TROUVER DU FRUIT EN NOUS?


Mettons de côté ce luxuriant feuillage: cette joie extérieure, ces chants et autres manifestations; descendons un peu en nous-mêmes; portons-nous du fruit pour Jésus?

Avons-nous une véritable offrande de fruits savoureux à apporter au Seigneur?

Quelqu’un dira, peut-être. «Seigneur, je t'ai apporté ma vie entière; j’ai définitivement rompu avec tout ce qui entravait ma marche sur le chemin de la sainteté. Tout cela m'a beaucoup coûté, mais il le fallait et je l’ai fait.»

C'est très bien, mais n’y a-t-il pas encore quelque chose à apporter au Seigneur?

Avons-nous TOUT donné à Jésus?

Une autre personne dira: «Seigneur, je t’ai consacré mon temps.» C’est bien, mais n’y a-t-il pas place à mieux?

Un autre chrétien dira: Moi, je me prive parfois du nécessaire pour donner la dîme au Seigneur.» Le Seigneur le sait aussi, mais est-ce là uniquement le fruit qui glorifie le Seigneur?

Est-ce là tout ce que nous pouvons offrir à Dieu?

Je sais qu’on peut donner une autre interprétation à ce récit du figuier stérile.

On peut y voir le peuple juif qui a séché jusqu'aux racines.

On peut rapprocher ce récit de celui de la fête du chapitre XIII de Luc.

De toute façon, ce sont autant d'occasions pour rentrer en nous-mêmes et considérer, maintenant, ce que nous avons à donner à Jésus.

Serions-nous de ceux qui l'ont déçu?

Que Lui avons-nous donné en retour de ses grâces infinies à notre égard?

Nous devrions être honteux d’avoir si peu à offrir à Jésus quand II vient à nous! Il nous a bénis de mille manières, Il a pourvu à notre subsistance de chaque jour, nous avons été guéris par Lui et II nous a sauvés du châtiment éternel!

QUI PEUT ÊTRE SATISFAIT D’AVOIR LES MAINS VIDES POUR LE SEIGNEUR?

Prenons maintenant la résolution d’être fidèles et nous ne le pourrons sans prendre immédiatement le chemin du sacrifice.

Quand Jésus monta au calvaire, beaucoup de gens pleuraient. La joie de ceux qui l'avaient suivi avait disparu; mais Il dit: «Ne pleurez pas sur Moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants.»

Jésus acceptait joyeusement le sacrifice.

Lorsque nous portons la croix du Seigneur en communion avec Lui, alors nous pouvons nous réjouir parce que c’est là le chemin de la gloire.

D. Farina

Pasteur à Rouen

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1949 - 04


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