Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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L’HOMME HEUREUX

(Luc. 15/11-24)


Un jeune homme avait quitté la maison paternelle. Après avoir souffert et rencontré de grandes difficultés, il revint un jour vers son père.

Son père aurait eu le droit de ne pas lui ouvrir sa porte et de donner à ses serviteurs l'ordre de le renvoyer bien loin. Mais il ouvrit les bras à son fils rempli de joie.

Il lui donna une robe, un anneau, des souliers, et commanda un festin de réjouissance.

Ce récit me suggère de vous entretenir de l'homme heureux.


Qu’est-ce qu'une créature heureuse?


Il n'y en a pas des milliers dans une grande ville de plus d’un million d’habitants qui connaissent le vrai bonheur.

LES MOINDRES PETITES CHOSES, SOUVENT, ENLÈVENT LA JOIE.

Aujourd'hui, il pleut, on n’est pas content; demain, il fera soleil, mais si le soleil dure quelque temps, on se plaindra de la sécheresse. Et quand bien même vous pourriez procurer à chaque être humain la quantité d’eau et de soleil qu’il désire, il ne serait pas heureux pour cela.

Les uns se plaindraient du courant d'air, les autres du manque d’air; les uns auraient trop chaud, les autres trop froid.

Et les contents d’aujourd’hui sont les mécontents de demain.

Être heureux, «c’est être content de son sort», c'est être toujours satisfait de la position dans laquelle on se trouve, c'est l’état de pleine satisfaction, dans lequel nous ne pouvons rien désirer de plus. S’il est vraiment cela.


Le bonheur est inconnu des hommes.


Les progrès réalisés il y a cent ans n’ont pas suffi pour rendre l'homme heureux; autrement il n’y aurait pas eu besoin d'en faire de plus grands. Et si la science d’aujourd'hui était suffisante pour rendre heureuse la race humaine, il serait inutile de continuer les recherches. Si on les continue, c’est qu'il n’y a pas satisfaction.

Voltaire disait:

«Dans le cours de nos ans, étroit et court passage,

Si le bonheur qu’on cherche est le prix du vrai sage,

Qui pourra me donner ce trésor précieux?»,

Plus précieux que les trésors terrestres. Voltaire, après bien d'autres, l'a cherché sans pouvoir le trouver.

La Fontaine disait:

«Ni l’or, ni la grandeur ne nous rendent heureux.»

Celui qui, aujourd'hui, est acclamé par le monde, placé en haut de l'échelle sociale, risque d’être demain traîné dans les rues, et finir à l’échafaud. Il n'y a pas de réel bonheur ici-bas.

Vulgairement on dit: «L'argent ne fait pas le bonheur.»

D'autres ajoutent, «mais il y contribue!»

Cependant, derrière les murs des plus belles maisons, on trouve parfois de très grandes détresses.

Dans l’origine:


Le bonheur existait pour Adam


Ce n’était pas une ombre fugitive, que l’on essayait de saisir et qui s'en allait. Adam possédait le bonheur, et ce bonheur était d'être toujours dans la présence de son Dieu. Adam, dans le jardin d’Éden jouissait de la paix parfaite. Dieu lui même était avec lui, et ils pouvaient converser ensemble.

Après la désobéissance de l'homme libre, la malédiction de Dieu fut sur lui, et le péché ferma la porte du jardin d’Éden. L’homme fut chassé de la présence de Dieu et le péché s'est dressé comme une barrière entre la créature et le Créateur. La pleine satisfaction dans laquelle vivait Adam:


Le vrai bonheur n'exista plus


Il commença à connaître les douleurs.

Sans aller plus loin, je vous le déclare de la part du Seigneur: si vous désirez connaître le vrai bonheur, il ne faut pas le chercher par des moyens humains, par vos propres efforts, en arrangeant votre vie comme bon vous semblera, mais seulement au pied de la Croix de Seigneur Jésus, dans une pleine réconciliation avec Dieu.

Il n’y a pas d’autre moyen d’être véritablement heureux.

Paul, parlant à l’église de Rome, dit: «Ainsi donc, comme par une seule offense, la condamnation a atteint tous les hommes...» Adam, par sa désobéissance, a conduit tous les hommes dans le malheur; MAIS PAR UN SEUL ACTE DE JUSTICE, JÉSUS APPORTE À TOUS LA RÉCONCILIATION AVEC DIEU:


Jésus nous rend le bonheur perdu


Il est merveilleux de considérer que C’EST DIEU LUI-MÊME qui nous propose la réconciliation avec lui.

Sur le Calvaire, Jésus a porté la malédiction que Dieu a mise sur la création, malédiction qui tarit la source du bonheur. Jésus, le Fils éternel du Père, était dans la présence de Dieu, revêtu de la gloire céleste.

Quand nous le considérons pendu au bois d'infamie, souffrant les horreurs de la crucifixion, nous avons une preuve du désir de Dieu que nous soyons parfaitement heureux. Car C’EST NOTRE PLACE QUE CHRIST A PRISE AU CALVAIRE, et:


LA MALÉDICTION QUI S'ÉTENDAIT À TOUS LES HOMMES

FAIT PLACE À LA BÉNÉDICTION

PAR LA MORT EXPIATOIRE DE JÉSUS SUR LA CROIX.


Il nous place maintenant dans la présence de Dieu, notre Père et notre Créateur, et par son acte de justice nous pouvons goûter le vrai bonheur, non le bonheur passager du monde, mais le bonheur parfait réel, dans la présence de Dieu retrouvée par la Croix sanglante de Jésus.

Voyez la joie du fils prodigue!

Son père pouvait l’accabler de mépris, lui interdire la maison paternelle à cause de ses débordements dans le péché: il lui ouvre les bras. Quelle joie indicible devait remplir le cœur de ce fils, une joie ineffable, un bonheur réel!

Quand il était dans le pays étranger, qu’il n'avait même pas droit à la nourriture des pourceaux, il avait seulement l'espoir que son père l’accepterait comme serviteur et le tolérerait dans sa maison.

Et voici que le père l’attend.

Il attend le retour du fils prodigue qu’il aime, et quand ce fils revient, il ne lui donne pas la place d'un serviteur, mais le rétablit dans son rang de fils. Il lui fait les honneurs de sa maison et lui donne du bonheur. C’est ce que Dieu veut faire avec chacun de nous.


Comme le père du fils prodigue, Dieu attend celui qui reviendra vers lui, celui qui est fatigué de la vie qu’il mène dans le monde: il n'est pas là pour le punir, mais il ouvre ses bras pour recevoir le fils repentant.


* * *


Par la Croix du Calvaire


Le bonheur que le monde donne est toujours imparfait, et au fond de ses coupes de jouissance, il y a de l’amertume. Qu’ils l’avouent ou ne l'avouent pas, le bonheur des humains est souvent empoisonné par le regret, même par le remord: toujours il passe, laissant le cœur vide.

Mais avec Jésus nous pouvons être véritablement et pour toujours heureux.

ÊTRE SAUVÉS, N’ÊTRE PLUS CONDAMNÉS: L’apôtre Paul s’écrie dans un élan de triomphe:


«Il n’y a maintenant AUCUNE CONDAMNATION

pour ceux qui sont en Jésus-Christ».

(Rom. 8/1)


Considérez le bonheur de l’esclave libéré, de l’esclave pour lequel on vient de payer le prix de rachat: il n’est plus assujetti à un maître. Et celui qui est libéré du péché est délivré de Satan.

Considérez, le bonheur de celui qui était asservi à une passion, et qui voit sa passion enlevée par la puissance qui est dans la Croix.

Considérez le bonheur d'un malade guéri. L’homme qui mit en émoi les juifs dans le temple de Jérusalem était impotent, et il entra dans le temple sautant, dansant, louant et glorifiant Dieu. Quel bonheur pour cet homme!

Et le bonheur que ressent un pécheur libéré! Beaucoup ont fait l’expérience qu’en sortant d’une réunion, il leur semblait avoir des ailes! S’il vous a semblé être tellement léger c’est que votre cœur était délivré du fardeau du péché, rempli du bonheur et de la paix que Jésus peut nous donner.


* * *


J’aimerais terminer en vous parlant d’un homme heureux, le premier homme sauvé par la Croix de Jésus. On peut facilement reconstituer la scène malgré que nous n’en ayons pas les détails dans la Parole de Dieu.

Le soir du jeudi saint, il y avait dans la prison de Jérusalem un condamné à mort. Il s’était rendu coupable de sédition et de crime. Il attend tous les matins le jour fatal où l’on viendra le chercher pour le clouer sur une croix: c’est Barabbas.

Voici qu’il a entendu des rumeurs dans la rue au travers du soupirail et des murs de sa prison. Il semble que cela doit résonner dans les entrailles du condamné à mort. Il n’a pas dormi de la nuit: et puis voici qu’une clé grince dans la serrure de sa cellule. C’est le geôlier. Il vient sans doute lui dire de se préparer à mourir.

Mais non, ce n’est pas cela!

Il s’approche de Barabbas, lui ôte les chaînes des pieds et des mains et lui dit:

«Tu es libre!»

«Que m’arrive-t-il, explique-moi, maintenant je n’ai plus ces fers, que m’arrive-t-il?»

«Il paraît qu’il y a un certain Jésus, qu’on appelle un prophète; il a guéri beaucoup de malades. Les sacrificateurs l’on conduit à Pilate, et la foule a réclamé qu’on le condamne. Pilate a voulu user, de son droit de grâce, ils se sont opposé à sa libération. Devant

la foule il a placé deux noms; «Jésus ou Barabbas, lequel voulez-vous que je libère?»

Et la foule a dit que c’était toi. C’est lui qui doit monter au Calvaire, et toi, tu es libre!»

Barabbas n’en croyait pas ses sens. Il y avait longtemps qu’il était dans ce cachot, et tout à coup, il se trouvait libre, plus de chaînes! C’était incroyable. Puis un désir naturel a dû remplir son cœur: voir celui qui a pris sa place, le connaître!

Si la foule avait réclamé la libération de Jésus, c’est lui, Barabbas, qui aurait été sur la croix du milieu. Il aurait senti les clous dans ses mains et ses pieds.

Le premier homme sauvé par la Croix, c’est Barabbas, SAUVÉ DANS SON CORPS.


Mon ami, le Seigneur a pris votre place. Je n’ai pas besoin de décrire la joie qui dut être le partage de cet homme de sentir que la condamnation n’était plus sur lui, et qu’il pouvait être entièrement libéré.

Le salaire de vos péchés, comme des miens, c’est la mort.

Si nous considérons que nos péchés nous ont mérité une juste condamnation, venez avec moi, montons au Calvaire. Considérez sur le mont Golgotha celui qui s’est rendu obéissant jusqu'à la mort: il a pris votre place, il a pris ma place; et vous pouvez dire ce soir; «Déjà mes mains et mes pieds auraient été percés, s’il n’avait pris ma place».


Nous avons mérité la mort, juste châtiment de nos péchés.

Mais Jésus est mort à notre place!


Il est notre substitut afin que nous ne vivions plus dans la condamnation éternelle.

Et maintenant redescendons du Calvaire.

Vous avez déposé au pied de la Croix vos péchés, vos fardeaux, vos douleurs.

Vous pouvez maintenant vous sentir absolument libre.

Je pense que Barabbas a dû raconter son histoire à tous ses amis, et vous pouvez aussi dire à tous autour de vous, qu’«il n’y a aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ».

Alléluia!

Libre en regardant au Calvaire,

Libre par sa mort salutaire,

Libre, car j’entendis sa voix.

Libre par le sang de la Croix.

J. Lemaire

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1939 - 06


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