Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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HOSPITALITÉ, FOI, RECONNAISSANCE

(Matt. 10/41-42)


J'aimerais relever, dans le récit relaté au deuxième livre des Rois, chapitre 4, trois sentiments de la femme sunamite, sentiments que l'on a beaucoup de peine à trouver aujourd'hui.

L'hospitalité est une chose bien rare.

Dans le bon vieux temps, nos ancêtres étaient hospitaliers. Mais les difficultés de la vie, l'endurcissement du cœur à la vue de toutes les souffrances, ont fait de l’hospitalité une chose difficile à trouver.

En parlant des derniers temps, Paul dit aux Thessaloniciens: «Parce que l'iniquité se sera accrue, la charité de beaucoup se refroidira».

La foi est une plante rare de nos jours.

On ne l’a pas bien cultivée, et, comme toutes les plantes givrée à elles-mêmes, elle a dégénéré, s’est amoindrie, séchée. Il est maintenant extrêmement rare de trouver la foi véritable, et non l’imitation, cette croyance vague que l’on confond ordinairement avec la foi. Jacques dit: «Les démons croient aussi et ils tremblent».

Le troisième sentiment est la reconnaissance.

Combien sont rares actuellement les personnes reconnaissantes! Il est plus difficile de les trouver que les pièces de vingt francs dans les ruisseaux! Combien peu, après avoir reçu des bienfaits savent gré à leur donateur, non dans l'espoir qu'il réitère son bienfait, mais simplement parce qu’il est leur bienfaiteur qui les a conduits dans le bien!

La reconnaissance a disparu pratiquement du vocabulaire des nations; et l'une des caractéristiques des derniers temps est celle-ci: «Les enfants seront rebelles à leurs parents». Ils n’auront plus égard aux cheveux blancs. Il est courant aujourd'hui d’entendre les enfants dire de leurs parents: «Ils sont bien vieux, ils peuvent bien aller à l’asile des vieillards; ils ne sont plus du siècle». La génération moderne possède toutes ces pensées-là.


Cependant, il y a une malédiction de l'Éternel sur ceux qui ne respectent pas leurs parents…

«Celui qui n'honorera pas son père et sa mère sera en abomination à l'Éternel»

Serait-ce quelque chose de si difficile de se rappeler que nos parents nous ont donné le jour, nous ont élevés et ont pourvu à tous nos besoins?

Est-il tellement difficile de se souvenir qu'ils ont peiné?

C'est un peu nous qui avons été la cause de leurs cheveux blancs. Un proverbe dit: «Si quelqu’un maudit son père ou sa mère, sa lampe s'éteindra un milieu des ténèbres.» (Prov. 20/20).


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Dans le récit du livre des Rois, nous trouverons ces trois qualités réunies chez la Sunamite.

Un jour Élisée passait par Sunem. Il y avait là une femme de distinction qui le pressa de venir manger chez elle. Et il arriva que chaque fois qu'il passait là, il s'arrêtait dans la maison de la sunamite. Et elle dit à son mari: «Je sais que cet homme est un saint homme de Dieu. Si tu le veux, nous lui ferons une petite chambre, une chambre haute, nous y mettrons un lit, une table, un siège, un chandelier, afin que, quand il viendra, il puisse s’y recueillir».

Cette femme a reconnu en Élisée un saint homme de Dieu, comme auparavant la veuve de Sarepta pour Élie, lorsqu'elle lui disait; «Je reconnais maintenant que tu es un saint homme de Dieu et que la parole de Dieu dans la bouche est la vérité

Aujourd'hui encore, on doit reconnaître les enfants de Dieu à la vérité de leur parole qui doit être oui, oui, non, non, et qui n’étant pas à double sens ne pourra entraîner la suspicion.

Ils construisirent donc, avec quelques murs, sur le toit plat de leur maison, une petite chambre. Ils y mirent un lit, un tabouret, une chandelle, et cette chambre haute devint la chambre où Élisée pouvait monter se reposer et se recueillir quand il passait à Sunem et qu’il descendait chez la sunamite.

Que de bénédictions pouvaient alors entrer dans cette maison, car, «Si quelqu’un reçoit un prophète en qualité de prophète, il recevra, une récompense de prophète.» (Matt. 10/41).


L’HOSPITALITÉ EST UNE VERTU HUMAINE; ce devrait être le propre de tous les hommes, mais par ce qu’elle a aussi de divin, elle doit amener une bénédiction sur ceux qui reçoivent au nom de Jésus.

Jésus allait souvent à Béthanie, à quatre kilomètres de Jérusalem. Là était la maison de Marthe, Marie et Lazare que Jésus ressuscita des morts, où même pendant la dernière année de son ministère, alors que l'opposition était si violente, après avoir discuté avec les pharisiens, Jésus aimait à venir se reposer. Jésus goûtait cette hospitalité.

C’est un privilège pour l'enfant de Dieu de pouvoir exercer l'hospitalité.

Et voici que le prophète Élisée envoie son serviteur Guéhazi vers cette sunamite, il la fait appeler et lui dit:

«Voici, tu nous as montré tout cet empressement, que peut-on faire pour toi? Faut-il parler pour toi au roi ou au chef de l’armée?»

La femme répondit:

«Non, je n'ai besoin de rien, j’habite au milieu de mon peuple

Et voici que Guéhazi aiguille la pensée d’Élisée dans une tout autre voie:

«Ils n’ont pas de fils et son mari est âgé.»

N’avoir point d'enfant, pour cette sunamite devait être un désespoir. Si aujourd'hui la stérilité est considérée comme un bienfait, autrefois cela était considéré comme une malédiction de la part de Dieu.

Élisée lui dit: «À cette même époque, l’année prochaine tu enfanteras un fils.Non, seigneur, ne trompe pas ta servante!» Elle a de la peine à croire que ce soit possible: après avoir été stérile toute sa vie, pouvoir enfanter! Et cependant la promesse d'Élisée se réalise l’année suivante: quand il passera de nouveau chez la sunamite, il y verra l’enfant qui fait la joie de la maison.


Voici que l'enfant grandit. C’est un garçonnet qui commence à sortir, et il va avec son père jusque dans les champs voir les moissonneurs. Au moment de la chaleur, il est pris d’une insolation. L'enfant était bien malade, la mère ne savait que faire. Elle le tient sur les genoux; elle devait supplier le Dieu d'Élisée de délivrer son enfant.

Puis, vers midi l'enfant mourut; l'enfant qui était la récompense de l’hospitalité, l'enfant qui lui avait été donné par la promesse de l’homme de Dieu, et qui était certainement une bénédiction abondante dans sa maison. Que faire?

Aussi longtemps qu’il était malade, elle ne s’est pas épouvantée, elle ne courait pas à gauche et droite. Mais, l’enfant mort, elle sort de sa maison, monte l’escalier et va dans la chambre haute. Elle ouvre la porte et dépose l’enfant sur le lit d'Élisée. Puis elle sort, ferme la porte et descend. Son mari revient des champs, et elle lui demande: «Dis à l'un de tes serviteurs qu'il me conduise sur le Carmel où se trouve l'homme de Dieu.» Quelle foi!

Son enfant était malade, son enfant est mort, mais, avec une foi incomparable, elle alla trouver Élisée, non pas afin de lui dire que l'enfant est mort, mais lui dire qu'il vienne pour que son enfant vive.

Pouvons-nous dire que nous possédons la même foi ardente que cette sunamite?

Comment cette mère au cœur brisé, à l'esprit abattu, par la mort qui venait de frapper chez elle, comment peut-elle s’accrocher à la foi qui, devant la mort, croit à la vie invisible qui n’est plus en son enfant?

Elle va vers l'homme de Dieu. Élisée l’aperçoit de loin, il envoie Guéhazi vers elle afin de se renseigner sur la santé de son mari et de son enfant, et il apprend que l’enfant est mort!

«Ah! mon seigneur! ai-je demandé un fils à Dieu? Ne l'ai-je pas dit: Ne me trompe pas?»

Élisée dit à son serviteur: «Ceins tes reins, prends mon bâton et cours à la maison de la sunamite. Tu ne salueras personne en chemin... tu poseras mon bâton sur le visage de l'enfant.»

Élisée voulait que Guéhazi aille vite vers l'enfant. Les salutations en Orient sont extrêmement longues; c’est pourquoi il dit: «tu ne salueras personne en chemin»

«Ce n'est pas ce que je désire, dit la sunamite; je veux que tu viennes toi-même, et puisque tu as prié pour que l'enfant ait la vie, je ne le quitterai point avant que tu me suives.»

Élisée se lève et ils parlent. En chemin il rencontrent le serviteur qui déjà, était allé à la maison et revenait. Il avait posé le bâton sur l’enfant, mais il n'y avait eu aucun signe de vie.

Alors Élisée est arrivé à la maison, il est monté dans la chambre, il a tiré la porte derrière lui, et s’est trouvé seul avec l'enfant. Puis il s’est couché sur l’enfant: la bouche sur sa bouche, les mains sur ses mains; et voici l'enfant se réchauffait. Puis il faisait quelques pas dans la chambre suppliant Dieu que cet enfant, venu par miracle, soit l'objet d'un nouveau miracle pour cette femme; et la troisième fois, l'enfant éternua sept fois.

Ayant ouvert la porte de la chambre, il appela la femme sunamite et lui rendit l’enfant vivant. La femme se jeta aux pieds d’Élisée, prit son enfant et sortit.

Quelle reconnaissance! Elle se prosterna aux pieds d’Élisée. Les louanges montaient de son cœur vers Dieu, car elle savait bien que ce n'était pas Élisée qui avait fait ce miracle, mais sa prière était montée jusqu’à Dieu et Dieu avait exaucé.

Jésus guérit dix lépreux: un seul retourna pour rendre grâce et témoigner de sa guérison.

Aujourd'hui, nous trouvons couramment des multitudes de malades qui, guéris, oublient de venir dire merci à Dieu, même par simple politesse!

La reconnaissance était dans le cœur de la sunamite. Sa foi était remarquable. Et à cause de son hospitalité, elle reçut une récompense de prophète. Elle recouvra ensuite son fils comme une bénédiction de Dieu parce qu’elle avait exercé l'hospitalité envers un serviteur de Dieu.

Que Dieu nous accorde la grâce de saisir toutes ces vertus:

l'hospitalité qui est si agréable à Dieu;

la foi qui est une certitude et non une vague croyance,

et la reconnaissance, surtout la reconnaissance envers Dieu, qui doit être éternelle.


IL NOUS A SAUVÉS, QUAND NOUS ÉTIONS PÉCHEURS, de la malédiction éternelle, et à cause de cela, notre reconnaissance envers lui doit durer à toujours.

Nous n'aurons jamais assez de force, de jours et de nuits pour crier à Dieu notre reconnaissance pour le salut merveilleux qu’il nous a donné.

Nous avons besoin de faire monter vers Dieu des chants de louanges et de reconnaissance.

J. Lemaire

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1939 - 05


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