Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LE CHEMIN DE LA PEUR ET LE SENTIER DE LA VIE

(Matth. 7,13-14)

Ce passage de la Parole de Dieu nous présente deux chemins dans la vie d'ici-bas; le chemin de la peur, et le sentier de la joie.

Le Seigneur Jésus nous parle d'abord d’une porte large, d’un chemin spacieux qui mène à la perdition, et que beaucoup suivent.

Nous avons là une merveilleuse illustration de la vie des hommes sans Dieu!


Une porte large, un chemin spacieux, on pourrait dire brillamment éclairés, mais qui mènent à la perdition.

Par cette porte, l'homme peut entrer avec tous les fardeaux encombrants de la vie, avec toutes ses imperfections. C'est la porte du monde. Mais Jésus a dit: «Nul ne peut servir Dieu et le monde

Les hommes sont aujourd'hui chargés du même fardeau qu'ils ont toujours porté depuis la chute d'Adam: LE FARDEAU DU PÉCHÉ.


Notre siècle, si fier de sa civilisation,

est devenu d'une tolérance sans égale à l’égard du péché.


Il peut parfois s’étaler au grand jour sans que les pouvoirs publics s'en émeuvent.

Cette porte large ouverte donne la possibilité de l'excuse mutuelle pour couvrir le péché. Lorsque vous essayez de persuader un homme qu'il vit dans le péché, n'en obtenez-vous pas parfois cette réponse: «Mais, tout le monde le fait!»

Pour jouir des avantages de la porte large, il faut connaître ce que l'on appelle aujourd’hui le système «D», et pour le pratiquer, il ne faut pas être gêné par une conscience ou une morale trop rigide.


Puis, derrière cette porte, commence un chemin plus large que la porte elle-même. C’est un chemin spacieux dans lequel il est possible d'aller à gauche ou à droite selon les impulsions de son cœur. Avec tous les artifices que le monde emploie aujourd'hui il peut paraître le chemin de la lumière, et beaucoup s’y engagent. Mais:


SI, EN APPARENCE, IL EST DOUX COMME DU MIEL,

EN RÉALITÉ, IL EST REMPLI D’AMERTUME.


Qui dira le nombre de ceux qui ont brisé leur vie, en choisissant dans les jours de leur jeunesse, la porte large et le chemin spacieux qui mènent à la perdition?

Regardez la foule entrer par cette porte largement ouverte; regardez la multitude courir vers les citernes crevassées qui ne retiennent pas l'eau, les «plaisirs» du monde!

Dans le Chemin spacieux, un roi a établi une domination effrayante, affreuse: le règne de la peur!

Qui peut dire aujourd'hui que le monde n'est pas assujetti à la peur dans tous les domaines?

Et ce n'est pas d'hier!

Pour trouver le début du règne de la peur dans le coeur de l'homme, il faut remonter à l'origine, à Adam et Ève.

L’homme et la femme avaient été créés pour vivre heureux. Ils entendaient la voix de l’Éternel dans le jardin d'Éden, Dieu avait l'habitude de s’entretenir avec eux, et ils se réjouissaient d’entendre la voix du Tout Puissant.

Mais lorsque Dieu appelle Adam, après qu'il eut péché, Adam ne répond pas.

L’Éternel Dieu, au travers du jardin, appelle encore Adam ainsi: «OU ES-TU?»

Enfin Adam répondit: «J'ai entendu la voix et j’ai eu peur

La peur a fait son apparition dans le monde, la terreur, l'inquiétude et tout son cortège de malaises, au sein de ce jardin merveilleux.

La voix qui, autrefois, réjouissait Adam, le fait maintenant trembler de crainte. Les premières paroles de l'homme relatées dans la bible sont: «J'ai entendu la voix dans le jardin et j'ai eu peur».


Puis nous trouvons immédiatement un autre homme qui vécu également sous le règne de la peur: Caïn, pris de jalousie à l’égard d’Abel; son frère, le tua alors qu’ils étaient dans les champs. Le premier il va connaître la mort, voir ce spectre qui a tenu tous les hommes sous sa domination, sauf Enoch et Élie, spectre qui effraie les hommes de toutes langues, de toutes nations.

Dieu appela Caïn: «Où est ton frère Abel?» Et Caïn, comme tous les peureux, va ajouter un mensonge à son crime. L’Éternel ne discute pas, il sait et répond: «Qu’as-tu fait? Le sang de ton frère Abel est monté jusqu’à moi; la terre crie vengeance à cause du sang du juste Abel, qui a été répandu». Et Caïn s’enfuit, chassé par l’Éternel dans une terre inhabitée.

La voix de Dieu qui aurait dû réjouir et charmer le coeur de l’homme, devient à cause du péché, une source de crainte et de terreur.

La peur règne dans ce chemin large où s’engouffre la multitude. Et depuis bientôt six mille ans qu’elle est entrée dans le monde, elle n’a fait que grandir, comme le péché lui-même.


Au fur et à mesure que l’homme s’enfonce dans le péché,

la peur de Dieu grandit en lui.


C’est ce que nous pouvons voir à travers les récits de l’Ancien et du Nouveau Testament.

La superstition est elle-même un des facteurs les plus puissants de la peur. Que de gens qui ne voyagent pas un vendredi, surtout si c’est le 13 du mois!

La superstition n’est pas la foi, être superstitieux n’est pas être croyant. Mais elle est une arme de Satan.

La peur!... Il y a les petites peurs, connues de tous les mortels.

Un enfant, dès ses premiers pas, a peur de tomber; cependant ses parents veillent sur lui, cherchant à dégager le chemin devant lui, mais, instinctivement, l’enfant a peur.

Plus tard, on connaît la peur du manque d’argent, de ne pas avoir de quoi manger le lendemain, peur de ne pouvoir se vêtir.

Peur continuelle que le souci du lendemain, Jésus dit dans la Parole: «Ce sont les païens qui s'inquiètent de ces choses».

Dans le domaine physique, l'homme a peur d’être malade.

Il y a aussi la peur des surprises de la vie dans le travail journalier, etc.

La peur du «qu’en-dira-t-on» n’est pas la moindre. Beaucoup en sont esclaves: peur de ce que le voisin dira ou pensera, de ce que l'épicier pourrait bien critiquer...

On a peur des réunions de famille, parce qu’elles se terminent souvent par des discussions: on se quitte en disant: «Je ne te parlerai plus jamais».

Peur de tout ce qui peut être le sujet d’une division.


ET SUR TOUT CELA RÈGNE LA PEUR DE LA MORT.


Il y a aussi les peurs collectives. Dans le pays qui est calme, on craint parfois une révolution, parfois la famine, ou les tremblements de terre, les raz de marée, les cyclones qui dévastent tout sur leur passage.

Si vous désirez un exemple de peur collective, pensez à l’état où se trouvait notre pays en septembre dernier (1938): les épiceries ont été dévalisées parce que les acheteurs avaient peur de n'avoir plus à manger dans les jours qui suivraient. Et si, aujourd'hui on en rit, à ce moment-là on n’en riait pas.

Ce fut une peur communicative, une peur collective qui a saisi tous les gens de nos pays.


Et enfin, plus que jamais, on vit à l’heure actuelle dans la peur de la guerre, la peur de voir partir les maris, les fils, de voir les avions ennemis venir au-dessus des villes pour détruire, Si ce spectre est repoussé pour un temps, on craint de le voir reparaître.

Ce chemin large où règne la peur nous mène à la mort physique avec des maladies, des douleurs, des angoisses, avec des jours de larmes, des nuits sans sommeil, et puis c'est la mort éternelle. «Que servirait-il à un homme de gagner le monde s’il perd son âme».

Si vous ne croyez pas à l’éternité, vous êtes le plus malheureux des hommes, car la vie ne vaut pas la peine d'être vécue si elle doit finir sur la terre.


La mort éternelle: voilà où mène le chemin large dans lequel une multitude d’hommes, de femmes, de jeunes gens, de jeunes filles s’engagent, où ils marchent dans le péché, SANS MÊME PENSER À LEUR FIN.

Ils n'ont pas mis leurs lèvres à la coupe d’amertume qu’il contient, ils ont été happés par le courant du monde, et il faudrait qu’ils cherchent la porte étroite pour se dégager du courant qui les a entraînés.

Voilà le chemin de la peur dans lequel règne un Maître dur, impitoyable, dont le cœur est insensible aux cris de douleur des malades et des mourants, insensible au désespoir de tous ceux qui ont été trompés dans cette vie, un maître qui possède la peur comme partage et qui lient les hommes assujettis par la peur.


* * *


Le Seigneur Jésus disait cependant: il y a une porte étroite, un chemin resserré, mais combien peu les trouvent, et ce chemin étroit mène à la vie.

À ceux qui ne connaissent pas le Seigneur Jésus, je voudrais montrer le chemin de la joie.

Il y a dix ans, je passai par cette porte étroite, et je ne voudrais pas reprendre l'autre chemin.

Il y a là, pour le présent, selon la promesse du Seigneur une vie abondante,

il y a une joie que seul le Seigneur peut donner;

il y a une paix ineffable, incommensurable:

la paix de Dieu qui peut remplir nos coeurs au sein même de la détresse de ce monde.

Et je bénis le Seigneur qui a envoyé quelqu'un vers moi afin de m'aider à trouver la porte étroite et à la franchir. CETTE PORTE ÉTROITE, C'EST LE SEIGNEUR JÉSUS.


Nous avons le grand privilège d'être déchargés de tous nos fardeaux,

quand nous passons par la porte étroite.


Pierre dit: «Déchargez-vous sur lui de tous vos fardeaux». On serait obligé de décharger le chameau, si l’on voulait le faire passer par un trou d'aiguille, au lieu de la grande porte. De même quand nous venons au Seigneur, il nous dégage des fardeaux du péché, de la peur, de l'inquiétude, des douleurs, des maladies pour nous faire entrer par la porte étroite.

Derrière cette porte, il y a un petit sentier, un chemin resserré, quelquefois rocailleux, où les pierres, de temps à autre, blessent les pieds de ceux qui l’ont emprunté, et il n’a pas l'apparence d'un chemin extrêmement lumineux. Il semble que ce soit un chemin bien difficile: mais, quand nous nous y sommes engagés, nous en découvrons les attraits. Et ce chemin nous mène à la vie abondante dès ici-bas et surtout dans la vie éternelle.

Nous bénissons Dieu d’avoir mis la vie éternelle dans nos coeurs.


NOUS SAVONS QUE NOUS SOMMES PASSAGERS SUR LA TERRE.


Des milliards d'humains ont déjà passé sur le globe terrestre leur temps d’épreuve, et s'ils ont pris le grand chemin, ils sont maintenant perdus, mais s'ils ont pris le chemin étroit, ils sont dans la vie éternelle.


La Croix rédemptrice du Seigneur Jésus ouvre le chemin étroit; il se considère comme étant la porte, et il a pris sur lui tous nos fardeaux; il a payé le prix de tous nos péchés, il a blanchi nos âmes.

Nous pouvons, si nous venons à lui, connaître la joie véritable du salut, là au pied de la Croix. Nous avons suivi le chemin large, et spacieux qui nous semblait bien éclairé, mais ne nous a donné que douleurs, maladies, amertumes angoisses, et nous sommes arrivés, ce soir, au pied de la Croix de Jésus. Le sentier de la joie commence là. Car là où est la vie, là il y a la joie. C'est un sentier qui n'a pas grande apparence, mais où cependant nous trouvons des réserves de vie abondantes et des réserves de joies ineffables.

Qui dira la joie de ceux qui sont passés par une conversion réelle?

Ils ont connu le grand chemin, mais ils se sont arrêtés au pied de la Croix de Jésus, et, après avoir pleuré sur eux-mêmes, ILS SE SONT SENTIS PARDONNÉS DE LEURS PÉCHÉS, RÉCONCILIÉS AVEC DIEU. Leur vie ancienne est abolie par le sacrifice expiatoire de Jésus.

Quelle joie! Et j'ai souvent entendu dans les témoignages de ceux qui sont passés par une réelle conversion: «Quand je suis sorti de la salle, il me semblait que j’avais des ailes, tant j’étais joyeux!»

Le fardeau de la peur, du péché, de la mort, de la maladie était ôté des épaules de celui qui venait d'accepter Jésus, de croire en Lui.


La vie nouvelle commence au moment

où l’on se donne à Jésus de tout son cœur, de toute son âme.


Cette joie serait déjà suffisante, mais nous en avons encore d’autres.

N’avez-vous jamais pensé à la joie de la guérison divine?

Pensez donc à cet homme dont nous parle le livre des Actes ayant été pendant 40 ans porté tous les jours à la porte du temple. Surviennent Pierre et Jean , et Pierre lui dit: «Je n’ai ni or ni argent, mais ce que j’ai, je te le donne: au nom de JÉSUS-CHRIST lève-toi et marche». Cet homme est entré dans le temple sautant, dansant et louant Dieu.

Nous bénissons Dieu de ce que, dans ces derniers temps nous avons la joie de voir beaucoup de malades délivrés, la joie de voir des visages dont les traits tirés par la maladie se détendent, des neurasthéniques trouver en Jésus la joie et la vie.

La Parole nous dit que l'eunuque continua son chemin tout joyeux. Il y a de la joie dans l'obéissance à Dieu. Le ministre de Candace repartait tout triste, quand il eut obéi au Seigneur il continua sa route tout joyeux. Il ne tient qu’à vous d'avoir cette joie de l'obéissance.

Quelle joie remplit le cœur des disciples, quand ils reçurent la puissance de Dieu, l’effusion du St-Esprit! Le Saint-Esprit est capable de nous rendre joyeux en toute occasion, dans toutes les circonstances.

Le monde ne peut pas enlever cette joie. Le Seigneur Jésus disait: «Nul ne vous ravira votre joie!»

Nous ne sommes pas arrivés encore au bout du sentier de la joie du retour du Seigneur. Il nous semble que les nuages s'amoncellent à l’horizon; le monde connaît l'inquiétude et il ne peut sortir de l’impasse où il a voulu courir. Mais nous savons que derrière ces nuages il y a le retour de Jésus, et c’est pour nous une joie.

Je bénis Dieu parce que dans les semaines critiques par lesquelles le monde a passé. Il a pu nous laisser une parfaite paix, une joie parfaite.

Nous avons déjà dans notre cœur l’assurance du retour de Celui que nous aimons sans le connaître; et les évènements ne confirment-ils pas la véracité de la Parole de Dieu?

Nous avons donc dans le chemin étroit, la joie du salut, de la guérison de nos maux.

La joie de l’obéissance dans le baptême d’eau,

la joie du Saint-Esprit qui remplissait Paul et Silas lorsqu'ils chantaient des cantiques après avoir été battus de verges.

Enfin la joie du retour du Seigneur.

Nous nous réjouissons dans l’espérance et dans l'attente de ce jour glorieux.

Nous ne voulons pas que maintenant vous restiez dans le chemin de la mort.

Ne gardez pas sur vous le fardeau de la peur, de vos péchés, de vos iniquités, de vos maladies.

Acceptez la mort du Seigneur pour le rachat de vos âmes: entrez maintenant dans le chemin de la joie. Vous ferez une expérience nouvelle et vous connaîtrez l’affranchissement du péché.


Le Seigneur Jésus est mort afin de vous affranchir du péché.

Déposez au pied de sa Croix toute votre faiblesse, toutes vos langueurs, toute votre incapacité, lui demandant de secouer le joug de vos péchés. Lui qui connaît le cœur humain, il vous délivrera et vous conduira dans le sentier de la joie dont la fin est la vie éternelle.

J. Lemaire

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1939 - 03


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