VIENS ET VOIS

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UNE PROMESSE

«PERSONNE ne convoitera ton pays pendant que tu monteras pour te présenter devant l’Éternel ton Dieu.» (Ex. 34/24).

Jérusalem avec son Temple devait être le centre de la vie religieuse d'Israël, le lieu où Dieu donnait rendez-vous à tout Son peuple, plus spécialement aux époques fixées par la loi.

Le culte des jours de sabbat avait lieu dans les synagogues des villes et des villages, et consistait dans la lecture de la loi et des prophètes, mais les assemblées solennelles, les sacrifices et les cérémonies avaient lieu obligatoirement dans le temple de la ville du grand Roi. C’était là que la nuée glorieuse de la présence de Jéhova apparaissait.

Un juif pouvait facilement assister au service du sabbat dans la synagogue de la ville où il habitait et cela ne pouvait occasionner pour lui aucune suite fâcheuse, mais il n'en était pas de même pour se rendre aux fêtes solennelles à Jérusalem. Cela l'obligeait à faire un voyage fatiguant qui durait parfois plusieurs jours. II fallait abandonner sa maison à un moment où les villes et les villages restaient sons la garde de quelques âmes pour la plupart des vieillards et des enfants, incapables de se défendre en cas d’une attaque des nations ennemies, qui n'attendaient qu'une occasion propice pour piller et ravager sans trop de peine.

Pour ne pas se déranger, certains israélites pouvaient donner comme prétexte la distance qui les séparait de Jérusalem et la crainte de trouver, à leur retour, leur foyer détruit et leurs bien-aimés emmenés comme esclaves par les pilleurs.

MAIS DIEU EST CELUI QUI PRÉVOIT TOUTES CHOSES et cela est merveilleux, Il ne laisse rien au hasard et ne demande jamais des choses impossibles à ses enfants. Quand Il attend quelque chose d’eux, Il leur donne Sa force pour que le plus faible de ses élus puisse accomplir les exploits les plus difficiles.

L'Ange de l'Éternel apparut à Gédéon et lui dit:

«L’Éternel est avec toi vaillant héros.»

Gédéon, surpris d’être traité de héros, dit à l'Éternel:

«Ah! mon Seigneur avec quoi délivrerai-je Israël de la maison de Madian! Voici, ma maison est la plus pauvre en Manassé et je suis le plus petit de la maison de mon père.»

L’Éternel lui dit: «Va avec cette force que tu as et délivre Israël... JE SUIS AVEC TOI et tu battras Madian comme un seul homme» (Juges 6/11-18).

Ah! si nous savions accepter et faire tout ce que Dieu nous demande étant pleinement persuadés que la fatigue se transformera en force, que la distance diminuera si c'est notre cœur qui nous porte et non pas nos jambes et que l'impossible deviendra possible dans la force de l’Éternel.

Dieu dit à son peuple: PERSONNE ne convoitera ton pays — Ainsi le juif pieux pouvait tout laisser et s’en aller avec joie, sans soucis à la maison de l'Éternel. Quelle grande assurance! Lui parti se joindre aux frères et soeurs pour adorer son Dieu, c'était le Tout-Puissant Lui-même qui se chargeait de la garde de sa maison et de ses troupeaux. Pouvait-il avoir un meilleur gardien? Non.

Je pense qu'au moment du départ chacun se mettait à genoux pour prier et remettre toutes choses entre les mains de Jéhovah en lui rappelant Sa propre promesse: «PERSONNE ne convoitera ton pays pendant que tu monteras pour le présenter devant l'Éternel, ton Dieu...»

Je comparerai le culte du sabbat dans la synagogue du village, au culte personnel que nous rendons à Dieu dans notre maison. Tandis que les assemblées solennelles et obligatoires à Jérusalem, prodiguant des bénédictions spéciales à ceux qui s’y rendaient, me font penser aux réunions actuelles de tous les enfants de Dieu dans l'église locale.

Il y a des bénédictions pour ceux qui recherchent la face du Seigneur dans la lecture de Sa Parole et dans la prière chez eux, mais tout autres sont les bénédictions que le chrétien reçoit quand il va dans l'assemblée des frères, pour offrir en commun, à Dieu, le culte qui lui est dû. David dit: «Je suis dans la joie quand on me dit: allons à la maison de l’Éternel» (Ps. 122 /1)

Quand un chrétien, pour une raison ou pour une autre, pense qu'il est obligé de s'absenter de plus en plus fréquemment de l'assemblée et qu’il essaie de se rassurer en se disant: «Le Seigneur est partout et je puis le servir agréablement même chez moi», c’est le signe que l’ennemi a fait une brèche dans son âme.

Il y a bien entendu, des cas de force majeure, mais même ceux-là, avec l’aide du Seigneur, peuvent devenir occasionnels.

Il nous est dit que les chrétiens de l’Église primitive étaient, «chaque jour, tous ensemble, assidus au temple...» (Actes 2/46). Dans notre cas, il ne s’agit pourtant que de deux ou trois réunions par semaine. La pratique de nos devoirs envers l'Éternel ne saurait jamais amener de conséquences fâcheuses pour nous ou pour ceux de notre entourage si nous nous en acquittons avec un cœur sincère et surtout avec une grande humilité, le Tout-Puissant veillera pour qu’aucun mal n’en résulte.

C. Domouschief

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1939 - 01