VIENS ET VOIS

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IL EST APPARU  (8)

«Je‭ suis‭‭ le premier‭ et‭ le dernier, et‭ le vivant‭‭.‬‬‬‬‬‬‬‬» (Apoc. 1/17)

L'apôtre Jean était déjà un vieillard, mais ce n'était pas l'âge qui avait mis un terme à son activité évangélique. À cause de sa foi, il avait été exilé dans cette petite île de Patmos où il était réduit à l'inactivité. Comme il devait être pénible pour cet homme ardent, au cœur débordant d'amour, de se trouver ainsi réduit à l'impuissance, alors qu'autour de lui des milliers d’hommes périssaient dans les ténèbres de l'erreur et de l’ignorance!

Mais Dieu confie toujours une œuvre à ceux qui veulent le servir et qu’il a formés pour travailler à l'avancement de son règne.

John Bunyan fit plus pour l'œuvre de Dieu pendant qu'il était en prison que lorsqu'il était en liberté; c'est alors qu’il écrivit «le voyage du chrétien», qui fut en bénédiction à des milliers d'âmes.

Le «ministère» de la prière fut glorieux aussi pour plusieurs de ceux que les circonstances de la vie empêchaient d’être des évangélistes et des «témoins» pour faire connaître la Bonne Nouvelle autour d'eux.

Jean, lui, d’apôtre qu'il était devint prophète; et quel prophète! Il peut être comparé aux plus grands de l'Ancienne Alliance. Quelle vision merveilleuse il eut de Jésus dans la gloire! Paul avait vu une lumière si éblouissante qu’il en devint aveugle pour un temps, et il entendit la voix de Jésus. Jean vit le Seigneur dans la gloire.

Jean se tenait devant la Croix, quand Jésus fut crucifié. Cette grandiose vision funèbre à dû laisser une trace ineffaçable dans son souvenir et dans son cœur. Plus d'une fois il dut revivre par la pensée ces moments tragiques, la tristesse dût le saisir alors plus d'une fois, quand les ténèbres couvrirent la terre en ce jour mémorable. Aussi dans son évangile, Jean ne s'attarde-t-il pas au récit de cette Passion du Sauveur laissant ce soin à d'autres, il aime mieux parler du Sauveur ressuscité.

Il s’étend plus longuement sur la résurrection et sur les apparitions postérieures de Jésus. Son Seigneur est vivant. Il n'est plus parmi les morts, et il vit avec lui. I! se remémorait sans doute volontiers Jésus au bord du lac de Tibériade, où il rétablit Pierre dans sa charge, ou sur la montagne des Oliviers au moment de son ascension.

La mort de la Croix était nécessaire, mais la gloire de la résurrection est combien plus réconfortante!

N'est-ce pas parce que Jean vivait dans cette continuelle communion avec le Christ VIVANT que Dieu le choisit pour accorder la grandiose vision de Patmos, terrible et sublime à la fois?

J'aime à penser que cette vision du Fils de Dieu dans la gloire, ne dut pas quitter l'esprit de Jean jusqu’au jour où son Maître l'appela définitivement auprès de lui pour partager cette gloire!

En lisant le récit de cette vision, si vous avez essayé, par la pensée, de vivre dans ces temps de l’extrême fin de notre dispensation, vous aurez réalisé toute la valeur de cette déclaration «Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur; car ils se reposent de leurs travaux et leurs oeuvres les suivent.»

Les visions d'épouvante et d'horreur — au fait, ne commençons-nous pas à les vivre? et certains ne les ont-ils pas connues depuis longtemps? — les visions d’épouvante et d'horreur décrites dans ce livre leur seront épargnées à ceux qui meurent dans le Seigneur, lorsque les jugements de Dieu s'abattront sur cette terre corrompue.

Mais, avez-vous essayé de réaliser la vision de gloire de Jésus ressuscité auquel la multitude des rachetés offre la louange et l’adoration dans des cantiques merveilleux que la terre ne peut connaître.

Nous LE verrons face à face dans la gloire, et même mieux que ne le vit Jean, car nous le contemplerons aussi dans la gloire de son règne de paix, le Millénium, puis dans la gloire de l’Éternité!

Quelle merveilleuse perspective!

Le voir dans la Gloire, partager cette gloire dans une joie ineffable, un bonheur infini, dans la pleine lumière, la connaissance parfaite, la sainteté parfaite, dans un monde où tout est éternel!

Si nous avons déjà maintenant, par la foi, la vision de Christ mort et ressuscité, de Christ à la droite de Dieu où il intercède pour nous, nous aurons la vision réelle de Christ dans son règne de gloire, et nous ne pourrons que nous écrier, aspirant à ce bonheur suprême:

«AMEN, VIENS BIENTÔT, SEIGNEUR JÉSUS»

D. Guillaume

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1939 - 01