Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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UN RECENSEMENT DE TOUTE LA TERRE


«En ce temps-là parut un édit de César Auguste ordonnant un recensement de toute la terre. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie, tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville.» (Luc, 2/1-2)

«L'Éternel parla à Moïse dans le désert de Sinaï, dans la tente d'assignation... Il dit: Faites le dénombrement de toute l'assemblée des enfants d'Israël.» (Nombres, 1/2)

Il est vraiment intéressant de voir dans les textes inspirés de l’Écriture, combien souvent les évènements les plus ordinaires dans les affaires des nations, doivent servir dans le plan de l'œuvre divine. Même là où l'œil profane n’aperçoit rien, où l’intelligence humaine ne se doute pas le moins du monde d’une activité divine, la Sagesse infinie et la main puissante de l'Éternel opèrent, afin d’exécuter en son temps, en son lieu et dans tous les détails, le merveilleux plan de rédemption, que Dieu arrêta, dès avant la fondation du monde.

Le roi Pharaon décréta que tous les enfants mâles, nés parmi les Israélites devaient être mis à mort; cette disposition arbitraire d’un roi impie, eut pour résultat, qu’un de ces enfants condamnés fut introduit à la cour même du roi contre laquelle, plus tard, ce garçon hébreu devenu le célèbre serviteur de l’Éternel, fut envoyé pour prononcer les sentences de la justice divine, — juste réponse à l’inique mesure d’un roi impie et arrogant.

Et qui pensait, que l’ignoble marché traité un jour entre les frères de Joseph et une troupe d’Ismaélites, devait servir le plan divin, pour apporter une délivrance merveilleuse même dans une grande détresse, une délivrance dont allaient bénéficier ces hommes coupables, et précisément par celui qui fut victime de leur méchanceté. Il est dans la volonté de Dieu, de changer le mal en bien.


Et l’histoire de la reine Esther! Dans ce temps de persécutions des juifs et de chrétiens, quel solennel avertissement à ceux qui veulent encore jouer le rôle d’un Haman. — «C’était du temps d’Assuérus, de cet Assuérus qui régnait depuis l’Inde jusqu’en Éthiopie sur cent vingt-sept provinces;» — voici, comment commence le récit biblique, que nous donne la description d’une époque historique d’une certaine partie du monde, où officiellement Dieu n'exista plus, et où le chef de l’État s'était arrogé la place de la divinité.

Comme toujours en pareilles circonstances, IL FALLAIT DIVERTIR LE PEUPLE, petits et grands, par des fêtes populaires, CAR LA VIE SANS DIEU, APPORTE SOUVENT UN ENNUI CONTINUEL; — alors on dépensa follement des sommes fabuleuses dans un étalage de luxe et d'«éclatante magnificence», et le peuple mangea abondamment et but encore plus. (Esther 1, 1-7.)

Mais il existait dans ce royaume un peuple particulier, qui ne voulait pas de cette vie païenne, un peuple à qui cet étourdissement dans les «Foires de vanités» de notre monde, ne donna qu’un profond dégoût; la pompe et les brillantes parades de cette puissance autocrate, avec sa religion idolâtre ne pouvait détacher ce peuple du Culte de l’Éternel, bien que les conditions lui fussent si peu favorables, et que ce fut au risque de leur vie que les Israélites restèrent fidèles à la vérité, que l’Éternel avait révélée par son serviteur.

Et voilà pourquoi tout fut mis en mouvement pour détruire ce peuple, dont la présence seule suffisait pour troubler la conscience de ceux qui vivaient dans la débauche et suivaient leurs pensées orgueilleuses et leurs ambitions charnelles. Mais Dieu veillait sur le sort de son peuple, et au moment même où le méchant croyait avoir gagné la partie il fut pris dans son propre piège et périt, pendu au bois qu’il avait préparé pour son adversaire. Par l’intervention divine, les Israélites obtenaient que la cruelle destinée qui les condamnait à être massacrés, fut changée et c'est en souvenir de cette délivrance, que les juifs célèbrent encore aujourd’hui leur fête de «Purim», nom qui veut dire: changement de destinée. Autre preuve merveilleuse de la sagesse et de la bonté de Dieu, qui savent si bien changer le mal en bien.


Le décret qui émanait de César Auguste n’avait certes pas des motifs fâcheux; il s’agit sans doute d’un de ces actes d'un souverain que le pouvoir absolu et les brillantes conquêtes avaient enivré d'orgueil; l'empereur voulait en quelque sorte passer en revue ses nouveaux sujets pour se faire une idée des nouvelles possibilités de recrutement pour les armées impériales et surtout se rendre compte en quelle mesure cette augmentation de contribuables pourrait être intéressante pour les recettes des caisses privées de sa Majesté.

Mais en même temps que le gouverneur Quirinus (son nom signifie — dominateur) se prêta à exécuter l’ordre de son souverain, le Souverain des Cieux envoie non pas un dominateur, mais un serviteur, son Fils bien-aimé, le Sauveur et le Roi-Berger pour commencer un autre recensement de toute la terre.

Sans armes, sans légionnaires, il fait son entrée dans le monde. Jalousie, haine et arrogance se déchaînent dès le début contre lui, mais avec douceur et dans la plus grande humilité il se prépare à sa grande tâche, d'apporter à un monde opprimé par le prince des ténèbres le message de son Père céleste, invitant tout pécheur à venir se ranger sous son sceptre, d'équité de justice et de paix, et enfin par l'œuvre sublime, accomplie sur la croix de Golgotha, recevoir le litre de citoyen du ciel.

L’empereur romain voulait dénombrer ses sujets, il lança son décret qui fut la cause de beaucoup de mouvement et de dérangement dans la vie habituelle du peuple; quelle agitation, quelles allées et venues pour satisfaire aux exigences de l'auguste César.

Le monde est toujours prêt à se mettre en branle pour les caprices et les fantaisies de leurs chefs terrestres; évidemment, il est juste et convenable d’obéir aux autorités temporelles lorsque celles-ci nous accordent la liberté de servir Dieu et d’obéir à sa Parole


UN CROYANT N’EST PAS UN RÉVOLTÉ NI UN ENTÊTÉ en ce qui concerne ses rapports avec les «grands» de ce monde; SON TÉMOIGNAGE DOIT ÊTRE L’EXEMPLE DE LOYAUTÉ ET DE FIDÉLITÉ EN TOUTE CHOSE; seul, dans les dans le cas où les gouvernements terrestres abandonnent le principe d'impartialité dans les affaires religieuses ou se tournent même contre la liberté de conscience, les disciples de Jésus-Christ sont contraints de faire acte d'insoumission si on veut les forcer à désobéir à Dieu (Actes des Apôtres 4. 19: «Jugez‭‭ s‭’il est‭‭ juste‭, devant‭ Dieu‭, de vous‭ obéir‭‭ plutôt‭‭ qu’à Dieu‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬»‭)

Mais si les hommes se laissent facilement conduire et entraîner pour les choses de la terre, s'ils sont tellement affairés pour la gloire humaine, il est certain aussi que cet empressement pour les valeurs flottantes d’ici-bas, est souvent l'indice d'un grand mépris à l'égard des valeurs éternelles d'en haut.

Combien il est difficile de faire pénétrer l'Évangile chez les peuples, qui sont toujours à la poursuite de ce qui n'est que «vanité et poursuite du vent» — Que d'occupations, que de courses à faire lorsque le Fils de Dieu vient nous inviter à un petit entretien à ses pieds; — «Marthe, Marthe, tu inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire.»

«Excusez-moi, cher Monsieur, mais je n’ai vraiment pas le temps.» — On ne le dit jamais pour les commérages chez les voisins, où pour aller dans les cafés et les cinémas; on trouve toujours du temps!

Ou bien c’est le commerce qui tient; toute la semaine, même le dimanche il faut être au comptoir pour encaisser les recettes. «Il faut bien que je gagne ma vie,» dit-on; mais ce qui est l'effroyable tragédie pour nombreux de nos semblables, enchaînés de cette façon à leur commerce, c'est précisément ceci, qu'en voulant «gagner leur vie», ils la perdront, (Matt-10. 39.)

Leur souci excessif d'amasser des biens sur la terre, les entraîne à négliger ce qui est infiniment plus important, — le bien de leur âme, leur salut éternel.

«Et il envoya son serviteur dire aux conviés: Venez, car tout est déjà prêt. Mais TOUS unanimement se mirent à s’excuser.

Le premier lui dit: J’ai acheté un champ, et je suis obligé d'aller le voir; excuse-moi.je le prie.

Un autre dit: J'ai acheté cinq paires de bœufs, et je vais les essayer; excuse-moi, je te prie.

Un troisième dit: Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne puis aller.»

Hélas, que de prétextes et d'excuses pour ne pas accepter l'invitation au festin du royaume des deux, mais le Seigneur nous montre par ce passage de l'Évangile, que même les affaires de ce monde, qui humainement jugées semblent les plus indispensables et les plus légitimes ne doivent pas nous empêcher d'entrer dans le royaume des cieux. — «Cherchez PREMIÈREMENT   le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus.»

Aujourd’hui encore l'appel de grâce et d'amour nous est adressé au nom de Jésus-Christ; les serviteurs de l'Évangile parcourent toute la terre pour achever le grand dénombrement de toutes ces âmes humbles et reconnaissantes, qui en la personne de Jésus-Christ ont salué leur Souverain-Maître et leur Sauveur parfait.


Lorsque sera complet le nombre de tous CEUX QUI VEULENT être sauvés,

la porte de la grâce se fermera,

et toute possibilité de salut sera pour toujours exclue.


L'empire, que César Auguste représenta, n'existe plus, le recensement qu'il ordonne n'a d'intérêt, que pour quelques historiens et archivistes, qui s'efforcent à nous donner les détails de l’histoire d’une civilisation tombée en ruine depuis des siècles. Mais le recensement du peuple de Dieu se poursuit encore aujourd’hui; le livre de vie est ouvert, et le Seigneur veut inscrire le nom de tout pécheur qui, d'un cœur brisé, invoque son saint nom pour le pardon de tous les péchés.

«C’est pourquoi, — comme le dit le Saint-Esprit: Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs, comme il arriva au lieu nommé la Contestation, au jour de la tentation au désert, où vos pères me provoquèrent pour m'éprouver.» (Hébreux. 3. 7.)

Venez ce jour même déposer le fardeau de vos péchés et de vos misères aux pieds de ce Sauveur compatissant et plein de grâce, et une vie nouvelle jaillira de votre coeur, vous serez dès ce moment un citoyen du ciel, car dans le livre de vie se fait une nouvelle immatriculation; un pécheur, sauvé par grâce a été ajouté à la grande foule des rachetés, qui un jour va chanter les louanges de Dieu devant le trône de l'Agneau.

Ove Falg.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1939 - 01


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