VIENS ET VOIS

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UNE CENDRE QUI S’ÉTEINT 

Un pasteur se lamentait au sujet d'une de ses ouailles, qui après avoir été très assidue aux réunions de prières, semblait se relâcher, et n’avait pas été vue dans la «chambre haute» depuis des mois.

À la fin d'une de ces réunions au cours de laquelle, la voix qui menait autrefois les prières, avait douloureusement fait défaut le pasteur n’y tenant plus, se rendit à la maison de l’infidèle, qu'il trouva assis devant un bon feu.

Quelque peu surpris par cette intrusion, l'homme s'empressa d’offrir une chaise à son visiteur et se prépara à subir les reproches auxquels il s'attendait.

Qui sait quelles conséquences désastreuses auraient pu avoir ces reproches s’ils avaient été formulés?

Quelle colère, non justifiée, mais réelle, ils auraient pu allumer?

Le sage ministre ne prononça pas une parole.

En silence, il approcha sa chaise du feu, saisit les pincettes, et enleva du brasier, un charbon ardent qu’il déposa sur la pierre de l’âtre. Dans un silence douloureux, il observa la flamme du charbon s’éteindre lentement, tandis que, dans la cheminée, le feu continuait à ronfler.

Le coupable ouvrit alors la bouche et dit:

«Inutile de dire quoi que ce soit, Monsieur le Pasteur, je serai à la réunion mercredi prochain.»

S. Bearer

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1938 - 12