Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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IL EST APPARU (5)


«Tout à coup‭ une lumière‭ venant‭ du ciel‭ resplendit autour‭‭ de lui‭.»‬‬‬‬‬‬ (Actes 9/3)

C'est ainsi que le Seigneur apparut à Paul, le plus grand des apôtres, celui qui pouvait dire: «J’ai travaillé plus qu’eux tous», ajoutant toutefois: «non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi

Quelle remarquable et glorieuse conversion!

Si importante qu'elle est rapportée trois fois dans le livre des Actes. Le Seigneur lui apparut dans toute sa gloire. Et cependant qui était Paul? IL dit lui-même: «Je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’église de Christ

La Parole de Dieu, dans le premier contact qu’elle nous donne avec lui, nous le montre assistant au meurtre d'Étienne, le premier martyr:

Il garde les vêtements de ceux qui lapident cet enfant de Dieu!

Sur le chemin de Damas, lorsque Jésus lui apparaît, il est en voyage avec mission de persécuter l’église de cette ville!

C’est le reproche du Seigneur, dans la première parole qui lui est adressée: «Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu?» Et le Seigneur juge bon de faire suivre cette question d’une menace: «Il te serait dur de regimber contre les aiguillons

Ô profondeur de la miséricorde et de la sagesse Divine! Dans ce persécuteur meurtrier. Dieu avait discerné un puissant instrument pour son œuvre et l’avait choisi pour porter la lumière de la Parole aux païens. Ce treizième apôtre sera plus grand que les douze!

Qui était Paul? Hébreux, né d'Hébreux; fils d’Abraham, et citoyen romain; pharisien, fils de pharisiens, de la secte la plus rigide, instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi. Voilà comment nous le présente la Parole de Dieu.

Paul était un homme instruit. Festus lui dira: «Ton grand savoir te fait déraisonner.»


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Son zèle de persécuteur ne le disposait sans doute pas à une rencontre avec Christ, et ne le mettait pas dans des conditions où l'on puisse attribuer sa vision à des phénomènes psychologiques.

Son instruction ne permettait pas non plus qu'on attribue cette apparition à l’imagination d'une âme simple et ignorante, portée vers le merveilleux et le mysticisme.

Sa connaissance de la Parole de Dieu ne permet pas d’y voir le résultat d’un contact brusque avec les choses spirituelles.

Dieu avait choisi les conditions les plus favorables pour que sa gloire se manifeste indiscutablement.


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La conversion de Paul établit ainsi, d’une manière irréfutable, que, si Dieu se sert des hommes pour annoncer l’Évangile, afin que ses enfants marchent par la foi, il peut fort bien, s'il le juge bon, se passer d'eux pour faire son œuvre.

Que ceci soit pour nous, surtout, les prédicateurs de l’Évangile, une leçon d’humilité, afin que nous ne nous glorifions pas de «notre œuvre», mais que nous disions comme l’apôtre: «Non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui agit en moi

Le deuxième enseignement, c'est qu’un homme vraiment droit, sincère, aimant la vérité, parviendra, cela est normal, à la connaissance de Dieu, d’une façon ou d’une autre.

Un croyant zélé pour Dieu cherchant avant tout la gloire du Père créateur parviendra à la connaissance du Fils et à la vie éternelle, fût-il dans la plus profonde erreur, Dieu dut-il employer pour cela des moyens surnaturels.

Mais combien sont zélés pour Dieu et pour la vérité?

Ne sont-ils pas plus souvent zélés pour eux-mêmes, cherchant leur propre bonheur éternel et ne se souciant de Dieu que dans la mesure où il peut satisfaire leurs désirs et apaiser leurs craintes?

Combien pourraient dire comme le grand apôtre: «Je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères...»?

Qui renoncerait volontairement au salut éternel si cela pouvait faire entrer plusieurs autres?

Qui pourrait dire à Dieu du fond du cœur: «Quand bien même Dieu me rejetterait à cause de mes fautes, jamais je ne m'élèverai contre lui; mais tous mes efforts tendraient à amener les âmes à sa connaissance et à l'obéissance à sa Parole»?

Pour moi, c’est lorsque j'ai pu dire cette phrase devant Dieu, il y a plusieurs années, que Jésus m’est apparu. Non pas comme à l'apôtre sur le chemin de Damas: mais la paix s'est faite dans mon cœur, et j'ai su que j'étais enfant de Dieu.

C'est après avoir capitulé, comme Paul sur le chemin de Damas, et m'être fait ESCLAVE VOLONTAIRE DE CHRIST que j'ai goûté la véritable liberté par la connaissance de la profondeur de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ.

D. Guillaume (Lesconil)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1938 - 10


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