VIENS ET VOIS

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PAIX PARFAITE

De tous les miracles accomplis par Jésus, il en est un qui frappa tout particulièrement notre imagination d'enfant; c'est celui par lequel il calma la tempête.

Nos vies sont traversées par des tempêtes de tout genre, mais tandis que certaines ne sont pour ainsi dire que «des tempêtes dans des verres de lait», d'autres, au contraire, paraissent être d’importance vitale et réellement tragiques.

Nous nous rappelons avoir lu autrefois le compte-rendu d'une exposition où le prix était accordé au meilleur tableau représentant la paix parfaite. Si nous nous souvenons bien le concours eut lieu à Paris, mais le lieu importe peu. Ce qui est intéressant c’est de savoir qu’après avoir examiné des milliers de toiles, les juges les rejetèrent toutes à l’exception de deux.

À première vue, ces deux tableaux soutenaient deux thèses opposées. Toutes deux, cependant, furent envoyées dans l’espoir de remporter le prix dans ce concours de peintures qui devaient représenter la paix parfaite.

- L’une de ces toiles reproduisait une scène champêtre, au bord d’un lac tranquille. Pas la moindre brise ne ridait les eaux paresseuses. Une vache se reposait à l’ombre d'un grand arbre. Pas une feuille ne bougeait dans les branches, et la vache immobile ne ruminait même pas. On aurait certainement pu dire que là était la paix parfaite.

- L’autre tableau représentait un violent orage qui s’abattait sur une forêt. Des éclairs sillonnaient l’espace, déchirant de gros nuages menaçants, tandis que les arbres tordus par un vent impétueux paraissaient sur le point d’être arrachés. Toutefois, l’artiste avait disposé son tableau de telle sorte que l’attention se portait immédiatement sur un petit oiseau perché dans l’un de ces arbres.

Au milieu de tout le bruit, de tout le tumulte des éléments déchaînés, on remarquait la petite gorge gonflée de l’oiseau d’où s’échappait un chant joyeux. Là, en présence de la confusion et du danger, régnait la paix parfaite.

Le petit être qui chantait savait-il que pas un oiseau ne tombe à terre sans la permission du Père céleste? Mais, pour les êtres doués de raison, la paix dont jouissait le petit passereau n’est possible que s’ils savent qu'aucun mal ne peut arriver à l'enfant spirituel du Dieu de l'Univers.

N’avez-vous jamais rencontré de ces hommes qui, au milieu du plus grand désordre et des plus terribles épreuves, gardaient un calme parfait?

C'est que ces hommes étaient conscients de leur contact avec Celui dont les bras tout-puissants soutiennent toujours.

Si les tempêtes de la vie mugissent autour de vous, prêtez l’oreille, et vous entendrez la Grande Voix vous dire: «PAIX, SOIS TRANQUILLE ET SACHE QUE JE SUIS LÀ.»

«À celui qui est ferme dans ses sentiments,

Tu assures ta paix, la paix,

Parce qu’il se confie en toi.»

(Ésaïe 26/3)

S. Bearer

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1938 - 09