Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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IL EST APPARU (3)

(Luc 24/36-43)


Déjà Jésus était apparu à Marie-Madeleine, à d’autres femmes, à Pierre, aux disciples d’Emmaüs II eut été normal que les disciples s’attendissent à le voir se présenter au milieu d'eux. Cette perspective devait leur donner de la joie, ils devaient le désirer de tout leur cœur, semble-t-il.

Et voici, en effet, que Jésus se présente au milieu d'eux.

La réaction est inattendue: ILS ONT PEUR!

Peur de celui qui est le tout-puissant et dont la puissance vient de se manifester; peur de celui qu'ils ont connu, aimé, qu’ils savent vivant, qu’ils désirent voir! Que cela peut paraître extraordinaire!


C’est que, peut-être, il y avait encore dans leur cœur un peu d'incrédulité. Les femmes, Pierre, les disciples d'Emmaüs n'ont-ils pas pu s’être illusionnés?

N’ont-ils pas pris leur désir pour une réalité?

Ont-ils réellement vu Jésus?

Et puis les portes étaient fermées par crainte des juifs. (Jean 20/19). Ils étaient en sécurité derrière leurs verrous. Personne ne pouvait entrer, pas même Jésus.

C’est qu'ils ne comprenaient pas encore que:


JÉSUS RESSUSCITÉ,

N’ÉTAIT PLUS LIMITÉ COMME JÉSUS CRUCIFIÉ.


Ils n’auraient pas pu dire ce que l’apôtre Paul exprime plus tard: «Le corps est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel.»

Qu'ils étaient lents à comprendre les enseignements du Maître!

Qu’ils avaient encore besoin d'être enseignés de Dieu!

J'ai une belle-sœur qui se flatte d’être incrédule. Quand nous lui parlions de l’Évangile, ma femme et moi, elle disait immédiatement: «Ne me parlez pas de cela, nous me faites peur». Voilà bien les «incrédules».

Cela montre d’abord qu'il y a peu de véritables incrédules, il y a surtout des gens insouciants, qui ne veulent pas réfléchir.

Beaucoup ont entendu parler de Jésus, beaucoup n'ignorent pas Dieu, mais, ainsi que les disciples, ils ne le connaissent pas comme Dieu, ils ne croient pas à la résurrection.

Quand Jésus vivant leur est présenté, quand ils sentent l'Esprit de Dieu qui parle à leur esprit, ILS ONT PEUR!


Ils se croient en sûreté derrière les verrous de l'incrédulité.

Ils s'abusent jusqu'à croire — ou essayer de croire — qu'il leur suffit de nier Dieu pour échapper à sa justice.

Parce qu'ils ne le reconnaissent pas, il a cessé d'exister.


MAIS LES VERROUS DE L'INCRÉDULITÉ

N’ONT JAMAIS EMPÊCHÉ DIEU DE SE MANIFESTER,

MÊME AUX NON-CROYANTS.


Puissent-ils alors, à travers leur frayeur, entendre Jésus leur dire: «La paix soit avec vous!»

Puissent-ils voir la marque des clous dans ses mains et dans ses pieds, les traces de la couronne d’épines sur son front, toutes ces blessures plus éloquentes que des paroles et qui révèlent au cœur l'amour insondable du Sauveur.

Alors il mangera avec eux, et eux avec lui. Il leur ouvrira l'esprit, afin qu'ils comprennent les Écritures, et ils se réjouiront de ce qu’ils sont passés de la mort à la vie par la puissance de Celui qui a les clefs du séjour des morts.


L’homme se croit en sécurité aussi derrière les verrous de sa propre justice:

«Ô Dieu! je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.» (Luc 18/11-13).

Vous qui tenez un langage semblable, ne savez-vous pas ce que déclare la Parole de Dieu? : «Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu», et: «Il n'y a point de juste, pas même un seul» (Rom. 3/10).


Ceux-là qui se confient dans leur propre justice ne rendent-ils pas vain le sacrifice de Jésus?

Quelle ne sera pas leur frayeur aussi lorsqu'ils entendront Jésus leur dire:

«Parce que tu dis: je suis riche, je me suis enrichi, je n'ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je le conseille d’acheter de moi de l'or éprouvé afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux afin que tu voies.» (Apoc. 3/7-18).

Ô vous qui êtes ainsi aveugles, puisse Jésus vous apparaître et ouvrir vos yeux:

Puissiez-vous voir ses mains et ses pieds percés qui témoignent de sa mort pour vous, pécheurs.

Puissiez-vous savoir que sa mort seule nous donne les vraies richesses de Dieu, le vêtement blanc de sa justice, son Esprit qui éclaire sa Parole afin qu'elle soit une lumière sur notre sentier.

Puissiez-vous l’entendre dire de sa voix douce et persuasive: «La paix soit avec vous».


Verrous des fausses doctrines aussi, qui permettent à l’homme de dormir dans une sécurité trompeuse.

Doctrine de la prédestination, par exemple, qui permet au chrétien de se bercer dans une douce paresse, de s’enfermer dans son égoïsme qui le dispense des devoirs imposés par la Parole de Dieu.

Pourquoi se donner tant de peine à prêcher l’Évangile? puisque celui qui doit être sauvé sera sauvé, et celui qui doit être perdu sera perdu; car «cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court» (Rom. 9/16) (C’est ainsi que l’adversaire emploie la Parole de Dieu).

Ou encore: Dieu est amour, donc il ne peut y avoir de châtiments éternels.

Ou encore: «Une fois sauvé on ne peut plus être perdu».

Que cela est commode pour avoir une vie chrétienne relâchée, un pied dans le monde, un pied dans l’église; pour tranquilliser la conscience qui parle trop fort.

Je me souviens d’une anecdote qui m’a été contée autrefois.

Un brave chrétien qui croyait aussi qu’une fois sauvé on ne pouvait plus être perdu était tombé si bas qu’il s’était laissé aller à voler.

Devant le juge, il fit une longue «démonstration» disant qu'il était chrétien, donc né de nouveau, et que par conséquent le péché ne régnait plus en lui. Citant Rom. 7/20, il dit: «Vous voyez bien M. le juge, ce n’est pas moi qui ai volé, c’est ma chair».  

À quoi le juge répondit: «Très bien, mon ami; eh bien! nous mettrons votre chair en prison pendant six mois!»

Dieu aussi condamnera la chair, lorsque Jésus paraîtra. Or la «chair» dans la Parole, c’est l'être tout entier quand il n’est pas soumis à Dieu. Et que d'autres doctrines erronées!

Puisse Jésus vous apparaître derrière les verrous des fausses doctrines, et faire luire pour vous sa lumière chassant les ténèbres de l'erreur!

Certes le premier sentiment sera la peur, la crainte. Mais vous l’entendrez dire: «La paix soit avec vous!» Alors il vous ouvrira l'Esprit pour que vous compreniez les Écritures, et il vous enverra ce que le Père a promis: la puissance d'en Haut.

Puissions-nous être des porteurs de la Bonne-Nouvelle, qui préparent les cœurs les amenant à désirer voir Jésus, afin que Jésus se présentant à eux derrière les verrous de l’incrédulité, de la propre justice ou de l’erreur, ils le reconnaissent et trouvent en lui la paix par la foi dans son sacrifice expiatoire.

D. Guillaume

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1938 - 08


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