Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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QUELQUES SIMPLES RÉFLEXIONS SUR «LE CORPS ET LE VÊTEMENT»


«La vie n'est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement?» (Jésus). (Évangile de Matthieu VI-25). (Évangile de Luc XII-25.)

Vérité frappante mise en évidence par Jésus: le corps est à l’égard de l’âme ce que le vêtement est à l’égard du corps.

Le vêtement, pour être en harmonie avec le corps, doit être fait «sur mesures», car le vêtement doit s’ajuster au corps alors qu’il est impossible au corps de s’ajuster au vêtement.

Le corps a été fait pour l’âme (âme et vie sont synonymes) plutôt que l’âme pour le corps, car il sera possible à l’âme d’avoir un autre corps tandis qu’il est impossible au corps d’abriter une autre âme.

Un corps sans âme est privé de vie, donc mort (Jacq. II-26) mais il n’est nullement prouvé qu’une âme sans corps soit morte, car l’âme est en nous le «principe de la vie». Il est facile de dire: «Quand on est mort tout est mort» et il est moins facile de le prouver.

Il serait tout aussi ridicule de supposer que le propriétaire d’un «complet» abandonné est mort, parce que le «complet» serait vide de son occupant, que de croire que les morts ont cessé d'exister, parce que leur âme a «délogé» du corps.

Dieu a créé l’homme en vue de vivre sur la terre et, en conséquence, il lui a donné un corps qui lui permette d’être en relation avec les choses terrestres, car il serait impossible à l’âme d’habiter ici-bas sans être complétée par un corps«ad hoc», c’est-à-dire un corps qui convienne à sa condition d’existence.

Les adeptes de l’évolution diront, «nous sommes d’accord, c’est donc la fonction qui crée l’organe». Je leur répondrai simplement que je crois le contraire, c’est-à-dire que l'organe est créé en vue de la fonction comme le vêtement est taillé en vue du corps et le corps en vue de l’âme.

En effet nous savons que «Dieu donne à chaque créature UN CORPS QUI LUI EST PROPRE». (1 Cor. XV-38).

Ce n'est pas par un heureux hasard que l’homme n’appartient pas à la famille des marsupiaux par exemple, mais c’est la volonté de Dieu que ce chef-d'œuvre de la création qu’est l’homme ait un corps qui le différencie totalement de ses frères inférieurs, les animaux.


Enfin je demanderai aux «évolutionnistes» quelle est la fonction déjà exercée qui permet à la chenille d'avoir des ailes lorsqu’elle devient papillon (?).

Dieu a voulu que la chenille soit terrestre pour un temps, puis devienne aérienne sous forme de papillon pour un autre temps comme II désire que le corps humain naturel et mortel ressuscite, un jour, spirituel et incorruptible. (I Cor. XV-42/49).

Comme il y a des vêtements qui répondent par leur coupe ou la composition de leur tissu à certaines destinations, parfois très différentes, ainsi en est-il du corps: il répond aux besoins de la vie à laquelle il est destiné.

Il y a un temps pour chaque état et «ce qui est spirituel n’est pas le premier... cela vient ENSUITE.» (1 Cor. XV-46).

Lorsque la «raison d'être» de notre corps aura cessé, Dieu nous donnera un autre corps, revêtant une autre nature, car la «raison d’être» de notre âme ne cessera jamais, puisque l’âme est immortelle, créée à l’image de Dieu (Genèse l-27).

De toute façon, il est certain que l’être humain se trouvera sans aucun moyen de communication avec la terre dès son délogement du corps (voyez II Sam. XII-23; II Rois II-9; II Rois XXII-20 et Eccl. IX-6).


Le corps humain est donc le seul moyen de contact avec le monde visible donné aux fils d’Adam et l’identification de la personnalité dans les phénomènes psychiques reste un problème insoluble; si les prières faites aux saints trépassés sont une hérésie, le spiritisme, d’autre part, est une mystification.

C’est ce qui résulte de toute évidence des quatre passages indiqués plus haut, ainsi que de beaucoup d’autres.

La mort n’est, en réalité, que la cessation de l'existence terrestre; elle n'implique nullement la cessation de la vie.

NOTRE EXISTENCE TERRESTRE EST LIÉE AUX DESTINÉES DE NOTRE CORPS puisque la seule «raison d’être» de ce corps est uniquement «terrestre», mais il ne faut pas en déduire que notre vie sera toujours emprisonnée dans les étroites limites de la matière, du temps et de l’espace.

Il serait tout aussi déraisonnable de supposer que l’avenir d’un homme est lié à celui de son vêtement (!).

En réalité, LA MORT PHYSIQUE N’EST QU’UN CHANGEMENT DE CONDITIONS D’EXISTENCE correspondant, nécessairement à UN CHANGEMENT DE DOMICILE (Matt. XXV-46; II Cor. V-1 à 4).

La créature humaine a donc reçu de Dieu la faculté d’adaptation

1° à la vie naturelle et terrestre

2° à la vie spirituelle et céleste,

mais non pas simultanément (1 Cor. XV-46).

Il y a de pauvres gens, en ce bas monde, qui négligent leur santé pour «se mettre tout sur le dos» (!) le désir de paraître est inné dans l’homme. On part de ce faux principe que: «c’est l’habit qui fait le moine» et ne pouvant «être» on cherche à «paraître» (!).

On oublie trop facilement qu’à l’inverse de ce dicton: «c’est le moine qui fait l’habit»:


L’homme est l’artisan de sa propre destinée,

il récolte, inévitablement, ce qu’il a semé

(Galates VI-7).


On oublie trop facilement qu’après avoir vainement cherché à «PARAÎTRE», le jour viendra où il faudra «DISPARAÎTRE» peut-être, hélas! pour «COMPARAÎTRE» devant le Juste Juge.

Ce vêtement qui semble faire «corps» avec toi et avoir pris tous les «plis» de tes habitudes deviendra un jour prochain inutilisable et sordide; il sera finalement «jeté» au débarras (c’est le moins que je puisse dire).

Il en sera de même de ton corps, un jour prochain peut être, objet de répulsion, la société devra s’en débarrasser, qu’il s’agisse de la fosse commune ou de l’élégante «concession à perpétuité», ton corps se désagrégera dans la terre, qu’en sera-t-il, alors de ton âme??

Seul et sans Dieu, seul et sans espérance!

Que feras-tu quand il faudra mourir?

Que feras-tu, vaincu par la souffrance?

Qui, cher ami, viendra te secourir?

Vois, près de toi, l’honneur ou la richesse.

Vois les amis, les plaisirs ou les jeux.

As-tu jamais, dans un jour de détresse,

Marché sans crainte en t’appuyant sur eux?

Peut-être te berces-tu mollement dans la douce illusion de la «paternité universelle de Dieu» (?) La Bonté et la Justice de Dieu ne sont pas exclusives l’une de l'autre, (voyez Matthieu XXV-46) DIEU EST PARFAIT.

Peut-être es-tu fasciné par cette autre illusion «c’est la chair qui pèche, mais l’esprit sera sauvé au Jour du Seigneur.» (I Cor. V-5), déduisant de cela la complète indépendance du corps à l’égard de l’âme.

Il est vrai que le corps peut souiller le vêtement et inversement le vêtement peut souiller et salir le corps, mais l’unique responsable, c'est TOI! ! Car tu es appelé à être maître de ton corps et de ton âme (I Thess. IV-4/6).

Il y a parfois, dans la Parole de Dieu, «des points difficiles à comprendre» (II Pierre III-16); ainsi le célèbre Torquemada s’est-il appuyé sur ce passage (I Cor. V-5) pour les besoins infâmes de sa triste cause: l'Inquisition.

Veux-tu prendre ce verset pour défendre ta cause?

Peut-être crois-tu à la réincarnation, à la transmigration des âmes, à la métempsychose (?).

Comme j’ai besoin successivement de plusieurs vêtements diras-tu ainsi mon âme entrera successivement dans plusieurs corps; le corps n’est-il pas le vêtement de l'âme et je parviendrai, ainsi, à la perfection (?).

L’expérience nous oblige à constater que si les animaux ne se sont pas perfectionnés au cours des siècles, LES HOMMES ONT FRANCHEMENT RÉTROGRADÉ DANS LE DOMAINE MORAL. Je dirai encore que «comparaison n’est pas raison», qu’une analogie est rarement parfaite dans toutes ses applications qu’il s’agisse du corps et du vêtement ou de toute autre chose.

J’ajouterai que la transmigration des âmes est plus difficile à «montrer qu’à démontrer».


Enfin je terminerai en présentant l’autorité de la «Parole»: «... mourir une seule fois après quoi vient le Jugement, voilà ce qui est réservé aux hommes.» (Héb. IX-27).

Il ressort de ce texte qu’il n’y a qu’un seul trépas, lequel est suivi du Jugement; donc pas plus de place ENTRE la MORT et le JUGEMENT pour la réincarnation que pour le purgatoire!

On insistera, peut-être, en faisant remarquer que Jésus a formellement dit: «pour voir le Royaume de Dieu il faut NAÎTRE de NOUVEAU» (Jean III-3 et 7)

Je répondrai à ceci que le mot «anothen» en grec n’est rendu, en français, par «DE NOUVEAU», que dans ces deux passages.

Effectivement ce mot signifie: «EN HAUT» et se trouve ainsi traduit dans les passages suivants:

«Le voile du Temple se déchira depuis le HAUT jusqu’en bas (Matt.XXVII- 51)

«Le voile du Temple se déchira depuis le HAUT jusqu'en bas (Marc. XV-38)

«Celui qui vient d’EN HAUT est au-dessus de tout» (Jean III-31)

«Aucun pouvoir sur moi s’il ne t’avait été donné d’EN HAUT.» (Jean XIX-11)

«... d’un seul tissu depuis le HAUT jusqu’en bas.» (Jean XIX-23)

«Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’EN HAUT» (Jacq.I- 17)

«La sagesse d’EN HAUT est premièrement pure etc...» (Jacques III-17)

Chaque fois, dans ses passages, le même mot «anothen» a été traduit par «en haut» et dans  Jean III-3 et 7, nos versions françaises (sauf Lausanne) ont traduit «de nouveau», pour une raison que j’ignore. De toute façon Héb. IX-27 est péremptoire à ce sujet.

Il faut, à tout prix, éviter de commettre la funeste erreur qui consiste à confondre le corps et l’âme avec leurs domaines respectifs, peut-on confondre le corps et le vêtement (?).

Que de gens, cependant, considèrent l’existence de ce monde comme constituant la vie réelle, la mort comme la fin de toute chose bornant et rabaissant ainsi la personnalité humaine dans les étroites limites du corps physique.

Cet admirable «microcosme» pour si précieux qu’il soit est encore en grande disproportion de valeur avec l'âme; pour si précieux que soit votre plus précieux vêtement il n’a qu’une valeur infime en regard de celle de votre corps: «Que donnerait un homme EN ÉCHANGE de son âme» (Matt. XVI-26).

La légendaire redingote grise de Napoléon, précieusement conservée au Musée des Invalides à Paris, n’a pas plus de valeur que le corps même de «celui» qui fit trembler l’Europe et dont les cendres reposent maintenant sous le dôme doré du Palais.

Ce qui manque à la redingote c’est le corps nerveux qu'elle habilla pendant quelques rapides journées;

ce qui manque au corps qui repose là, c’est l'âme qui l’a définitivement quitté.

Le corps de Napoléon avec toute sa garde-robe ne constituent plus que des «choses» inertes.


LE CORPS EST PLUS QUE LE VÊTEMENT

ET L’ÂME A INFINIMENT PLUS DE VALEUR QUE LE CORPS.


As-tu pensé que le temps comme un songe

Passe rapide et ne reviendra pas?

Assez longtemps trompé par le mensonge

Pour t’étourdir tu riais du trépas!

Arrête-toi, fuis l’ennemi perfide

Ne sais-tu pas qu’il a juré ta mort?

Arrête-toi, la pente est si rapide;

Arrête-toi, fais ce dernier effort.

P. Nicolle (Rouen)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1938 - 02


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