VIENS ET VOIS

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LA PRIÈRE EFFICACE (2)

Dans son enseignement sur la prière, Jésus dit à ses disciples: «Il faut toujours prier et ne point se relâcher.» (Luc 18/1).

La Bible nous fournit d’excellents exemples de persévérance dans la prière.

Relisez l’intercession d’Abraham en faveur de Sodome. (Genèse 18/23). Voyez comme il revient sans cesse à ce sujet qui le préoccupe, jusqu’à craindre de lasser la patience de Dieu. Mais peut-on jamais lasser la patience de Dieu en intercédant pour les pécheurs?

«Feras-tu périr le juste avec le méchant? Peut-être y aura-t-il cinquante justes au milieu de la ville. Les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause de ces cinquante justes...?

Et l’Éternel dit: Si je trouve cinquante justes, au milieu de la ville, je pardonnerai à toute la ville à cause d’eux.

... Peut-être en manquera-t-il cinq?

— Je ne la détruirai point si j’y trouve quarante-cinq justes.

Abraham descendit à quarante, puis trente, puis vingt. Enfin il dit:

«Que le Seigneur ne s’irrite point et je ne parlerai plus que cette fois. Peut-être s’y trouvera-t-il dix justes?

Et l'Éternel dit: Je ne la détruirai point à cause de ces dix justes.»

Quel exemple de persévérance pour obtenir une bénédiction toujours plus grande, non pas même pour lui, mais pour des pécheurs dont il avait eu surtout à se plaindre. Comme cette prière devait être agréable à Dieu!

Si Abraham avait eu encore un peu plus de persévérance et qu’il fut allé jusqu’à un seul juste, il aurait peut-être sauvé la ville, car Lot s’y trouvait.

Ne craignons pas de lasser la patience de Dieu.

Il se plaît à voir ses enfants intercéder pour les pécheurs.

Quelle hardiesse aussi dans cette prière. Les nôtres en manquent souvent. Pourtant l’Éternel a dit: «Mettez-moi à l’épreuve, et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas la bénédiction en abondance.» (Malachie 3/10).

Élie pria sept fois au sommet du Carmel afin qu’il plût pour Israël. L’Éternel entendit sa prière. (I Rois 18/41-45)

Paul pria trois fois Dieu d’ôter l’écharde de sa chair, de le délivrer de l'ange de Satan qui le souffletait. Le Seigneur lui répond. (Il Cor. 12/8).

«Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement justice» (Luc 18/7-8).

Que de prières ont cessé de monter à Dieu sans avoir reçu ni exaucement ni réponse, sans qu’aucune connaissance plus grande ait fait comprendre au chrétien qu’elles n’étaient pas de celles que Dieu peut agréer, mais simplement parce que la patience s’est lassée?

Mais pourquoi notre patience se lasse-t-elle ainsi?

Manque de foi, de ferveur, du zèle, d'amour souvent!

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Une apparente persévérance peut cacher parfois des défauts très grands dans la prière.

Une dame priait avec une persévérance admirable pour «les grands malades». Le pasteur lui dit un soir: «Mais, Madame, pour quels grands malades priez-vous donc?

— Pour les grands malades de l’église.

— Mais lesquels madame?

— Il n’y en a pas!

C’était simplement une habitude, UNE VAINE REDITE. La note sentimentale se trouvait ainsi dans la prière: c’était touchant!...

D’autres ont passé des heures à genoux. Leur prière s’élevait dans l’angoisse. Ils criaient littéralement à Dieu. La sueur ruisselait de leur figure, ils luttaient avec Dieu... Avec Dieu? Non, avec leur incrédulité.

Que Dieu les bénisse et leur donne la victoire, c’est-à-dire la foi.

Ce n’est pas là non plus la persévérance dans la prière.

Cette attitude me fait toujours penser aux huit cent cinquante prophètes de Baal et d’Astarté et aux moqueries d'Élie. (1 Rois 18).

Dieu n’est ni sourd, ni endormi: il ne nous entendra pas plus facilement si nous crions fort et longtemps.

Quel contraste avec la prière d’Élie au moment de l’offrande du soir! La prière de la loi persévérante a le calme de celle du grand prophète.

* * *

La persévérance dans la prière ne concerne pas seulement les demandes que nous adressons à Dieu. Il est relativement facile de ne point se relâcher lorsqu’il s’agit de demander de quoi satisfaire nos besoins physiques ou même spirituels, ou lorsque nous sommes dans la détresse.

Mais quand tout va bien et que nous sommes rassasiés, la paresse dans la prière vient comme le sommeil après un bon repas.

Notre persévérance spasmodique et intéressée ne doit guère toucher Dieu.

Suivons plutôt l’exemple de Daniel. «Trois fois le jour, il se mettait à genoux, priait et louait son Dieu.» Aussi fut-il délivré de la gueule des lions.

«Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance. (Eph. 6/18).

Puisse Dieu nous donner cette persévérance qu’il réclame dans la prière.

(à suivre)

D. Guillaume, Calais

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1937 - 12