Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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JÉSUS MARCHANT SUR LA MER


La vie est un dur combat, rempli de difficultés. Nous n'avons pas seulement à lutter contre Satan et ses anges, mais aussi contre nous-même.

Notre vie est semblable à un frêle esquif placé sur les flots mouvants. Quand l'orage survient, nous sommes dans une grande détresse.

Mais il est quelqu’un qui peut calmer les flots en furie: C’EST JÉSUS-CHRIST. Allons à Lui. Il nous délivrera et par sa parole il apaisera la tempête.

Jésus est dans un lieu désert. Une grande multitude est venue pour l’entendre. Il parle du Royaume de Dieu, mais le soir arrive et il n'y a rien à manger. «Renvoie la foule» disent les disciples.

On présente à Jésus cinq pains et deux poissons. Alors s’accomplit un merveilleux miracle. Après avoir rendu grâces Jésus multiplie la nourriture et donne à manger à toute la multitude.

Alors c’est l'enthousiasme. On veut proclamer Jésus Roi. Les Apôtres eux-mêmes partagent cette idée.

Mais Le Seigneur n'accepte pas la place qu’on lui offre. Il n’est pas venu régner sur un Royaume temporel mais dans les coeurs, c’est pourquoi «Il OBLIGEA» les disciples à monter dans la barque pour atteindre l’autre rive.

Remarquez le terme employé: «Il OBLIGEA».

Il ne semble pas à sa place dans la bouche du divin Maître. Lui qui est doux et humble de cœur devient maintenant ferme, car il est une chose avec laquelle il ne tergiverse pas: c’est la tentation.

Frères et sœurs, imitons notre modèle. Quand le Malin vient nous tenter demeurons fermes. Si nous tolérons une mauvaise pensée le Diable aura de l'emprise sur nous. Mais si, dès le début, nous résistons nous aurons la victoire.

«RÉSISTEZ AU DIABLE ET IL S’ENFUIRA LOIN DE VOUS». (Jacques 4/7).


Les disciples sont donc partis. Et Jésus, que fait-il? «IL S'EN ALLA À LA MONTAGNE POUR PRIER».

Parfois, lorsque l’Évangile rapporte que Jésus va prier il ajoute ces paroles: «SELON SON HABITUDE». Oh, la bonne habitude que celle-là: aller à l’écart, se recueillir et prier!

Pourtant, Jésus était le Fils de Dieu! Avait-il besoin de la prière?

Oui. Il sentait que la force lui venait de la communion avec son Père. La prière n'était pas pour lui un devoir mais une nécessité.

Si le Fils de Dieu a passé si souvent des heures en prières, à combien plus forte raison en avons-nous besoin, nous, pauvres pécheurs.

De plus, Jésus devait être fatigué. Pendant tout le jour il avait enseigné la foule. Qu'importe si son corps est lassé. Tout seul sur la montagne, il va passer de longs moments dans la prière.

Les disciples sont partis dans la barque. Mais, arrivés au milieu du lac «ILS AVAIENT DE LA PEINE À RAMER, CAR LES VENTS ÉTAIENT CONTRAIRES». Ils luttaient pour faire avancer leur esquif.

À quoi pensaient-ils?

À Jésus?

Rien ne l’indique. Ils pensaient plutôt à leurs difficultés.

Hélas, trop souvent nous ressemblons à ces disciples. Pour nous aussi «LES VENTS SONT CONTRAIRES» et nous sommes ballottés de-ci, de-là sur l'océan agité de ce monde. Que de luttes, de soucis, d'angoisses.


Nous pensons à nos épreuves et nous oublions de penser à Christ.


Si les disciples ne songeaient pas à Jésus, Lui, pensait à eux. Il était en prière, sur la montagne. Tout à coup

«IL VIT QU’ILS AVAIENT BEAUCOUP DE PEINE À RAMER».

Son cœur est ému de compassion en voyant leur détresse. Il n’hésite pas. Il rompt cette communion intime avec son Père et il se porte à leur secours.

Frères et sœurs, si parfois nous oublions Christ dans nos épreuves. LUI PENSE À NOUS. Son cœur s'émeut en nous voyant dans l’angoisse. Levons vers Lui nos yeux. Il sera notre secours.

Puis, la conduite de Jésus devient étrange: «Il ALLA VERS EUX MARCHANT SUR LA MER ET IL VOULAIT LES DÉPASSER».

Pourquoi donc voulait-il les dépasser?

Peut-être pour qu’ils pensent à Lui et réclament son aide.

Jésus marchant sur les eaux passa devant la barque. Les disciples le virent mais hélas, au lieu de s’en réjouir «ILS POUSSÈRENT DES CRIS ET ILS FURENT TROUBLÉS». Ils reconnaissaient bien Jésus mais ils pensaient que c'était un fantôme. Leurs yeux le voyaient mais leur cœur était éloigné de Lui.

Jésus, immédiatement, les rassure. «C’EST MOI, N’AYEZ PAS PEUR».

C’est ici que se place la dernière partie du récit contenue dans Matthieu XIV 28/33. L’apôtre Pierre voyant Jésus s'écrie: «SI C’EST TOI, ORDONNE QUE J’AILLE VERS TOI SUR LES EAUX» Il y a dans ces mots de l’hésitation et de la foi.

«SI C’EST TOI...» il doute presque

«ORDONNE QUE J’AILLE VERS TOI SUR LES EAUX.» Quelle confiance admirable.

«VIENS» dit Jésus.

Alors Pierre quitta la barque pour aller vers le Seigneur. Je ne pense pas qu’il sauta d’un bond dans l’eau, mais certainement il dut se laisser glisser doucement le long de l’embarcation. Ses pieds touchèrent les flots. Le moment critique arriva. Il lâcha tout, et le regard fixé sur Jésus il avança sur la mer.


N’avons-nous pas là notre histoire?

Sur l’Océan de ce monde nous sommes battus par les flots. Jésus nous appelle: «VIENS, QUITTE TA BARQUE «c’est-à-dire ton «Moi».

Faisons comme l'apôtre. Lâchons tout, et le regard fixé sur le Christ nous pourrons avancer.

Mais nous avons peut-être peur.» J’ENFONCERAI; JE FAIBLIRAI». Non. Jésus nous soutiendra par sa puissance.

Pierre lâcha la barque et regarda Jésus, une vague le souleva, puis une autre.... Il se sentit porté sur les flots.

Il s’avança vers le Seigneur.

Mais le vent redoubla de violence. Pierre craignit. Il se sentit moins à l’aise sur les vagues qui se creusaient sous ses pas. Il jeta un regard angoissé sur les flots qui lui parurent bien sombres.

SA FOI COMMENÇA DE DÉFAILLIR.

Et au lieu de continuera regarder Jésus, il regarda la mer. Alors «IL ENFONÇA».

Jetant un regard désespéré vers le Seigneur, ii s'écria, plein d’angoisse: «SEIGNEUR, SAUVE-MOI». Et Jésus vint à son secours.

Que nous puissions mieux apprendre à mettre en Jésus notre confiance. Dans nos angoisses et nos épreuves il nous appelle et nous dit: «VIENS».

Nous sommes sur notre esquif qui est le «Moi» égoïste. Abandonnons-le.

Où en sommes-nous aujourd’hui?

Tenons-nous encore la nacelle?

Lâchons la barque et AVANÇONS LES YEUX FIXÉS SUR JÉSUS LE SAUVEUR, toujours prêt à nous tendre une main secourable.

André Nicolle.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1937 - 12


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