Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LA PRIÈRE EFFICACE (1)


Vous demandez‭‭, et‭ vous ne recevez‭‭ pas‭, parce que‭ vous demandez‭‭ mal‭, dans le but‭ de satisfaire‭‭‭ vos‭ passions‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬. (Jacques IV/3)

N'avez-vous jamais été frappé du grand nombre de prières qui restent sans réponse?

Que les incrédules ont beau jeu, et comme il leur est facile de démontrer que, sur cent prières élevées vers Dieu, quatre-vingt-dix-neuf ne sont pas exaucées, et d’attribuer au pur hasard la réponse à la centième.

Je crains qu’ils aient raison sur le premier point, mais sur le second, ils ont souvent tort.

Il n’y eut ni voix, ni réponse qui pourrait être la conclusion de bien des prières. Ne soyons pas de parti pris, et reconnaissons humblement le fait.

Demandons-nous aussi qu’elle est, ou qu’elles sont, les raisons d’une telle situation.


Il est facile de dire «Ce n’était pas la volonté de Dieu» ou «Sans doute était-il préférable, pour moi, que ma prière ne fût pas exaucée

Ces raisons cachent le plus souvent un aveu d’impuissance, un manque de foi, une légèreté regrettable dans les choses spirituelles ou une indifférence qui mène rapidement, à la mort.

Voulez-vous chercher dans la Bible quelles sont les prières qui ne furent pas exaucées: vous en trouverez un certain nombre.

Mais cherchez combien sont restées sans réponse, si vous en trouvez, leur nombre ne sera certes pas très élevé.

Toutes les prières de Moïse ne furent pas exaucées, mais aucune ne resta sans réponse.

Élie ne reçut pas toujours ce qu’il demandait, mais Dieu lui répondit toujours.

L’apôtre Paul ne fut pas guéri, mais Dieu lui fit connaître sa volonté.


Dieu est fidèle, il ne peut se renier. Il a dit par Jésus: «Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom vous sera accordé».

En vertu de cette promesse, nous sommes donc en droit — non pas d'exiger —, mais d’attendre une réponse de Dieu. Ce peut d’ailleurs être une fin de non-recevoir, motivée ou non.

J’ose affirmer que si nos prières restent définitivement sans réponse, c’est qu’elles n’auraient jamais dû monter vers Dieu; et que si nous avions connu sa Parole comme nous aurions dû la connaître,


SI NOUS AVIONS CHERCHÉ QUELS ÉTAIENT LES MOTIFS DE NOS DEMANDES,

JAMAIS ELLES N’AURAIENT FRANCHI LE SEUIL DE NOS LÈVRES.


Demandons-nous sincèrement, et cherchons avec zèle quelles sont les raisons de la stérilité de nos prières, ne nous contentons pas des raisons faciles dont je parlais plus haut. Nous serons amenés à constater que la réponse se trouve dans la Parole de Dieu, et qu’elle est très souvent dans l’épître de Jacques chapitre 4 et verset 3:


«Vous demandez et vous ne recevez pas,

parce que vous demandez mal,

dans le but de satisfaire vos passions».


«Mais nous sommes chrétiens, direz-vous, et nous avons abandonné toutes nos passions».

Ce serait bien mal connaître la Parole de Dieu de penser qu’il s’agit ici d’une personne qui demanderait du tabac à fumer, priser ou chiquer, de l’alcool pour s’enivrer, une drogue pour pénétrer dans le «paradis artificiel», ou une autre passion de ce genre, car «j’en passe et des meilleures...» Cela est tellement évident que nous n’insisterons pas.

Je voudrais vous montrer par quelques exemples de quelles passions parle l’apôtre.


* * *


Un jour que Jésus traversait avec ses disciples un bourg des Samaritains, personne ne voulut les recevoir. Alors, Jacques et Jean, surnommés les Fils du Tonnerre, dirent à Jésus:

«Permets que nous ordonnions que le feu du ciel descende et les consume!»

«Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés», dit le Seigneur.

N’avons-nous jamais fait monter vers Dieu de semblables prières?

N’avons-nous pas demandé à Dieu de frapper nos ennemis non pas les ennemis du Seigneur, mais les nôtres — afin de les amener à reconnaître qu’ils étaient dans l’erreur?

Nous n’avons point eu de réponse: elle aurait été celle-ci: «Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés».


Je me souviens d’une chrétienne qui priait afin que Dieu comblât ses ennemis de bénédictions, «car, disait-elle, ce sont des charbons ardents que j’amasse sur leur tête» (Rom. 12/20).

Certainement elle n’amassait rien du tout sur leur tête, car «le charbon ardent» est dans la Parole, et il était pour elle: «Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés» Aussi le Seigneur n’a-t-il jamais accordé de grâces spéciales en réponse aux prières de cette chrétienne.

Peut-être en priant pour vos ennemis n’aviez-vous pas l’intention «d’amasser des charbons ardents sur leur tête»; mais n’auriez-vous pu vous défendre d’une SECRÈTE JOIE à la pensée que, si Dieu leur rendait selon leur faute ce serait bien fait. Dieu n’a certainement pas eu égard à votre prière, «car vous ne saviez de quel esprit vous étiez animés».


Voilà les passions qui combattent dans vos membres: vous étiez meurtriers, vous aviez des querelles et des luttes (Jacques 2/4).


* * *


Un autre jour, Jacques et Jean — encore — demandent à Jésus: «Accorde-nous d’être assis l’un à la droite, l’autre à ta gauche quand tu viendras dans ta gloire» (Marc 10/37). Jésus leur oppose une fin de non-recevoir. Ces disciples désiraient briller parmi les premiers.

Que de fois ne demandons-nous pas à Dieu ses dons, pour occuper une situation brillante dans l’église, voire dans le monde, par orgueil et par vanité. Nous n’obtenons ni exaucement ni réponse.

Voici ce que dit là Parole: «Quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous (Marc 10/43-44).


* * *


Une autre fois «les pharisiens et les saducéens abordèrent Jésus, et, pour l'éprouver, lui demandèrent un signe venant du ciel».

C’est le marché avec Dieu: «Seigneur montre nous ta puissance, et nous t’adorerons». «Seigneur, si tu me guéris, je croirai en toi et t’obéirai».

D’ABORD, DANS CETTE PRIÈRE IL Y A UN MENSONGE — oh, souvent inconscient — Dieu n’est pas le Seigneur de celui qui la prononce, puisqu’il ne lui obéit pas sans condition.

ENSUITE DEPUIS QUAND TRAITE-T-ON D’ÉGAL À ÉGAL AVEC DIEU, et lui impose-t-on ses vues et ses conditions? On n’agirait pas ainsi avec les grands de la terre.

Aussi de telles prières n’ont leur réponse que dans la Parole de Dieu:

«Une génération méchante et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui de Jonas».

Hérode aussi a voulu voir un miracle (Luc 23/6-12). Il avait la passion des spectacles. Il espérait voir du nouveau. Il adressa beaucoup de questions à Jésus. Mais Jésus ne lui répondit rien.

Que de fois ne sommes-nous pas tentés de donner Jésus en spectacle, et de dire au monde: «Venez voir ces miracles: c’est merveilleux. Soyez dans l’étonnement! Nous sommes «quelqu’un», car ce Jésus qui opère toutes ces choses c’est notre Jésus.»

Et devant la démonstration de la puissance de Dieu, ne sentons-nous pas en nous une fierté voisine de celle du propriétaire de cirque qui montre un cheval savant?

Si nous avons des sentiments analogues ne nous étonnons pas que Dieu ne réponde rien lorsque nous lui demandons un miracle ou une guérison.


* * *


Après la multiplication des pains, la foule vint vers Jésus. Mais il dit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés.» (Jean 6/26).

Bien souvent nous demandons à Dieu des bénédictions diverses «POUR SA SEULE GLOIRE», alors que si nous descendions jusqu’au fond de notre cœur, nous devrions convenir que nous les demandons surtout POUR NOTRE PROPRE SATISFACTION.

Implorons-nous la guérison pour nous même?

C’est parce que nous sommes la personne que nous aimons le plus — cela est si naturel — et beaucoup moins (un peu tout de même) pour que la gloire de Dieu éclate. Nous y mettons plus de ferveur qu’en la demandant pour un autre. Combien de ces demandes, surtout de non chrétiens, sont purement égoïstes!

Intercédons-nous pour un membre de notre famille, de notre église?

Nous voyons parfois nos propres affections et la gloire de notre famille, ou de notre église, plus que l’amour et la gloire de Jésus! Car enfin ne sommes-nous pas portés à croire que notre famille, notre église valent un peu mieux que les autres familles et les autres églises?

Demandons-nous un réveil dans notre ville, des conversions?

C’est une bonne chose. Mais, est-ce l’amour des âmes qui nous pousse, ou le désir que notre église soit la première par le nombre et par la renommée?

Voulez-vous le savoir? Dans les réunions de prières, vous entendrez souvent prier pour notre église, avec ferveur, avec persévérance; mais rarement pour une autre église qui en aurait plus besoin que la nôtre et avec moins de ferveur et encore moins de persévérance.

En réponse à la foule, Jésus ne leur donne pas du pain: il leur prêche la façon d’être rassasiés définitivement et... spirituellement.

En réponse aux prières des enfants de Dieu pour eux-mêmes, pour leur famille, pour leur église, si les sentiments sont ceux rapportés plus haut — Jésus prêchera le renoncement, la charité, et la façon de le suivre.


Le résultat sera aussi le même: «Dès ce moment plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui.» (Jean 6/66).

Je pense que vous aurez compris maintenant par ces quelques exemples, combien souvent «Nous demandons et ne recevons pas, parce que nous demandons mal, dans le but de satisfaire nos passions

(à suivre)

D. Guillaume (Calais)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1937 - 11


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