VIENS ET VOIS

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CONVENTION DOUGLAS SCOTT À TOULOUSE

Prédication de M. SCOTT (15 octobre 1950).

Les pères ont mangé les raisins verts et les dents des enfants ont été agacées...

Je voudrais aujourd'hui vous parler sur trois lois: une loi naturelle et deux lois spirituelles.

La loi naturelle, qu'on peut appeler la loi de l'hérédité ou de l'atavisme.

La 2°, la loi spirituelle, loi de la responsabilité personnelle.

La 3°, c'est la loi de l'Esprit de Vie qui est en Jésus-Christ.

La première se trouve dans le chapitre XVIII d'Ezéchiel verset 2:

«Les pères ont mangé les raisins verts, et les dents des enfants ont été agacées».

La deuxième, au verset 4 du même chapitre:

«Voici, toutes les âmes sont à moi, l'âme du fils comme l'âme du père, l'une et l'autre sont à moi, l'âme qui pèche est celle qui mourra».

La troisième, au chapitre VIII des Romains, versets I et 2:

«Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l'Esprit de Vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort».

* * *

Examinons maintenant ces trois lois:

La première (loi naturelle): «Les pères ont mangé les raisins verts et les dents des enfants ont été agacées».

Nous avons là la loi de l'hérédité, ou de l'atavisme. Nous, qui allons partout avec nos missions de guérison, nous sommes bien placés pour constater que cette loi réagit d'une manière vraiment extraordinaire.

Dans notre vie, il nous arrive de rencontrer «des enfants dont les dents ont été vraiment agacées». Je voudrais vous parler de quelques-uns de ces raisins vers qui «agacent les dents des enfants», non seulement pour une heure, ou pour un instant, mais pour de longues années et parfois pour toute la vie.

J'étais à Sète, il y a peu de temps, appelé à visiter une femme malade au lit depuis de longues années. Elle me dit: «Je souffre depuis 65 ans d’une maladie que mon père m'a laissée en héritage.»

Son père a mangé les raisins verts et les dents de cette femme ont été agacées pendant 65 ans.

Je reconnais que c'est habituellement dans les années vertes que l'on mange les raisins verts parce qu'on ne sait pas discerner la différence, mais il y a quand même un moment bien dangereux dans la vie c’est l’approche de la cinquantaine, époque où l'on est capable de faire des folies pires que dans la jeunesse. C'est une constatation biologique, comme vous devez le savoir. Lorsque les feux s'éteignent, on fait tout son possible pour les tenir éveillés et armés.

J'ai rencontré un autre cas. Je fus appelé auprès d'un enfant, je pourrais tout aussi bien dire près d'une bête; cet enfant ne pesait à 8 ans que quelques kilos, son cerveau était atrophié, on lui en avait même enlevé une partie, sans utilité d'ailleurs, car ce pauvre enfant ne s'en portait pas mieux. Quand je le vis, je pris la décision de parler carrément contre le péché d'impureté.

Voici une mère dont le père a mangé les raisins verts et sa fille a eu les dents agacées, et le petit-fils aussi. Un autre raisin vert? C'est paradoxal:

CE RAISIN VERT VIENT DU RAISIN MÛR,

JE VEUX PARLER DE L'ALCOOL.

J'ai vu des enfants anormaux que l’on a amenés dans nos réunions dans l’espoir que Dieu pourrait peut-être faire quelque chose. Et lorsque j'ai posé la question:

«Qu'est-ce qu'il y a?» 

On m'a répondu:

«Le père est alcoolique, c'est un ivrogne».

Et voilà donc un pauvre petit être frappé par la loi de l'hérédité, par la loi de l’atavisme.

Je me souviendrai toujours d'une mission à St-Quentin. Un assez grand nombre d'hommes avait compris qu'il fallait quitter l'alcoolisme et devenir des hommes sobres. Dieu les a arrachés à cette passion qui, si elle n'est pas aussi forte que celle de la chair, reste cependant assez pernicieuse.

À la fin de la mission, j'avais devant moi 35 enfants à genoux. Surpris, je demandai:

«Qu'est-ce qu'ils ont?

On me répondit:

«Ce sont les enfants dont les pères se sont convertis pendant votre mission et les parents veulent que vous leur imposiez les mains afin que les fruits de leur ivrognerie ne tombent pas sur leurs enfants».

Je vous prie de croire que c'est avec plaisir que j'ai imposé les mains à chacun de ces enfants afin d'enrayer la loi de l'hérédité et faire prévaloir la loi de l’Esprit de Vie qui est en Jésus-Christ.

Il y a peu de temps, je parlais au cours d'une réunion, à Montpellier. Une dame distinguée vint me parler. Je suis directrice, me dit-elle, d’une maison pour enfants anormaux. La statistique prouve que 40  % y sont pour syphilis héréditaire; 40  % comme fils d'alcooliques et 20  % seulement pour d’autres raisons.

Donc 80  % de ces enfants étaient malades parce que leurs pères avaient mangé les raisins verts et c’est la raison pour laquelle ces enfants ont eu «les dents agacées».

Celui qui sème de la chair moissonnera de la chair, de la corruption.

Celui qui sème pour l'Esprit recevra de l’Esprit la Vie Éternelle.

Jésus et ses apôtres ont discuté la question de cette loi héréditaire. Reportez-vous à Jean, chapitre IX, versets 1 et 2:

«Jésus vit en passant un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle?»

Dieu sait combien il y a de milliers d’aveugles sur la terre aujourd'hui, parce que leur père ou leur mère ont mangé les raisins verts, et c’est la raison pour laquelle les enfants ont eu «les dents agacées.»

Et j'en arrive à un autre fléau qui fait beaucoup de ravages, nous avons très peu de mariages en communauté de biens, on se marie assez facilement, sans mettre soigneusement au point les questions matérielles. Les époux pensent: Il vaut mieux qu'il en soit ainsi car, si ça ne marche pas, dans un ou deux ans, je m'en irai de mon côté.

On joue presque le mariage à l'essai. Vous comprendrez mieux la véracité de ce que j’avance si, comme moi, vous aviez pu écouter la confession de jeunes gens, de jeunes filles lorsque je fais avec eux la «cure d'âme».

Le divorce fait des ravages, je ne dis pas seulement physiques, mais moraux, jusqu'à l'extrême limite. J'entends dire souvent: «J'ai été tellement dévoyé, j'étais dans le péché»

– Comment cela est-il arrivé?

«Mes parents se sont séparés, j’ai été ballotté de côté et d'autre, en fin de compte j'ai fait ce que j'ai pu, mais voilà j'ai échoué, tel un naufragé».

D'autres m'ont dit:

«Pour échapper à cela je me suis marié très jeune, sans penser que c'était pour la vie, et j’ai choisi une femme qu'il ne me fallait pas prendre».

Ce sont là des faits vécus et expérimentés; «les parents ont mangé des raisins verts et les dents de ces enfants ont été agacées» jusqu'à ce que, à leur tour, ils soient arrivés à tomber dans le péché et le divorce. Ma ferme conviction c’est que le divorce et le remariage ne sont pas permis dans l'enseignement du Nouveau-Testament.

* * *

Je passe maintenant à l'autre loi.

Si l'on peut dire que les parents ont mangé des raisins verts et que les dents des enfants ont été agacées, on peut dire au contraire:

«Les pères ont mangé des raisins mûrs et les dents des enfants ont été délectées».

Je veux dire par là qu'un foyer chrétien où existe une vie pure, une vie à la gloire de Dieu, peut refléter sur ses enfants une pareille vie.

UN FOYER SOBRE MONTRE AUX ENFANTS, LE CHEMIN DE LA TEMPÉRANCE et leur évite de tomber dans l'ivrognerie. Un ménage uni prévoit ce qu'il faut pour élever les enfants dans l’ambiance nécessaire et les aider à leur tour à fonder un foyer uni.

Je reviens à la question de la RESPONSABILITÉ PERSONNELLE.

Dans Ezéchiel, chapitre XVIII, verset 4, je lis:

«Voici, toutes les âmes sont à moi; l'âme du fils comme l'âme du père, l'une et l’autre sont à moi, L'ÂME QUI PÊCHE EST CELLE QUI MOURRA».

Et devant Dieu. Au temps de l’Éternité, personne ne pourra dire:

«Je suis perdu parce que mon père a péché».

Pour la question du Salut éternel, la foi est personnelle, soit pour le Salut, soit pour la perdition, Dieu dit:

«L'âme qui pèche c’est celle qui mourra!»

Pourquoi cela? Suivez ce même chapitre et vous trouverez cette même pensée reproduite à diverses reprises:

– L'homme juste vivra.

– s'il a un fils qui n'imite pas la conduite de son père et qui vit dans le péché ce fils mourra.

Mais si ce fils, après avoir vécu dans le péché s’en détourne, il ne sera plus fait mention des transgressions qu'il a commises étant dans le péché. Son père mourra dans son iniquité, parce qu'il ne s’en est pas détourné.

Et si un homme vit dans la justice pour tomber ensuite dans le péché, il perdra son âme et il ne sera point tenu compte de sa justice passée.

Vous trouverez cette loi à maintes reprises dans le chapitre III d'Ezéchiel, également au chapitre XXXIII. Cela veut dire que nous ne pouvons pas compter sur la sainteté, sur la vie chrétienne de nos parents. On ne peut non plus évoquer comme excuse la mauvaise vie de ses parents.

Il m’arrive souvent d'entendre de drôles de choses.

J'étais à Rennes, en Bretagne. Une personne est venue me parler du Seigneur Jésus-Christ. Je lui dis:

«Madame , êtes-vous chrétienne?»

Elle répondit:

«Monsieur, je suis bretonne».

J’étais donc fixé, mais je ne comprenais pas que «bretonne» et «chrétienne» étaient synonymes, et je ne le crois pas encore. Si je l'avais connue, j'aurais dit à cette dame «Le fait que vous êtes Bretonne et que vous pouvez avoir des archiprêtres et des cardinaux dans votre famille ne suffit pas pour que vous soyez sauvée, il faut que vous acceptiez la Nouvelle Naissance et que vous naissiez de nouveau».

Par contre, dans un pays, pas loin d’ici, une dame m'a dit:

«Savez-vous à qui vous parlez?»

Non, Madame.

«Je suis huguenote de vielle souche».

Je répondis:

«Écoutez, Madame, j’ai la conviction qu'il vous faut une greffe, il faut que vous soyez greffée, sur la vie du Saint-Esprit en Jésus-Christ».

Un autre jour, un monsieur vint assister à la réunion.

«Vous savez, me dit-il, dans notre famille nous sommes tous libres-penseurs de père en fils».

Alors, lui dis-je, vous imposer la libre-pensée à votre fils? Mon interlocuteur hésita et finit par avouer: Il se peut que vous ayez raison.

À certains on a imposé une religion, à d'autres la libre-pensée. Ce qu'il ne faut pas c'est rester dans cet état de tutelle.

LA FOI EST PERSONNELLE,

ON NE NAÎT PAS CHRÉTIEN, ON LE DEVIENT.

Il faut choisir: ou pour Jésus-Christ ou pour le monde.

Ce n’est pas l'imposition d'une croyance que l'on a donnée à son enfant qui aura de la valeur pour l'éternité. Vous êtes une personnalité. Vous jouissez du libre arbitre. Vous pouvez choisir:

Avec Dieu ou Contre Dieu.

Dieu ne vous imposera jamais rien.

* * *

J'arrive au chapitre VIII des Romains, versets I et 2:

«Il n'y a donc maintenant AUCUNE condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet la loi de l'Esprit de Vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort»

Et «le démon de midi  peut être chassé par l'Esprit de vie qui est en Jésus-Christ».

Si vous avez en vous la loi de l'hérédité qui joue, et que vous sentiez quelque chose que votre père vous a légué en héritage, que votre mère vous a légué, et qui ne soit pas ce qu'il faut:

Il y a de l'espérance pour vous car, sur trois lois, c’est la troisième qui est la loi supérieure et la plus forte.

Je répète également que si vous êtes né dans une famille de libres-penseurs cette Parole joue: «Celui que le Fils affranchit sera véritablement libre».

Le fils d'un père libre-penseur ne sera plus, s'il le désire, enchaîné par le paradoxe de la libre-pensée.

Si, quelqu'un a vécu durant de longues années dans le péché, cette loi peut agir. Votre vie de péché peut être effacée, vos transgressions seront effacées, de même que vos iniquités, votre âme sera purifiée et, en même temps si, dans votre corps, vous souffrez, le Seigneur vous guérira au bénéfice de la loi de Vie qui est en Jésus-Christ.

Cela veut dire que: «Vous êtes affranchi du passé et Jésus a le pouvoir de vous garder afin que plus jamais vous ne tombiez dans le péché».

Lorsque Jésus a dit à la femme pécheresse: «Va et ne pèche plus», il avait en Lui toute la puissance de Dieu pour aider cette femme à vaincre. Et elle a vaincu! Au nom du Seigneur Jésus soit toute la GLOIRE!

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1951- 01