Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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JE NE T’ABANDONNERAI PAS


Il y a quelques semaines, me promenant en montagne, alors que le brouillard enveloppait toutes choses de son épais manteau, je perdis le chemin étroit et parfois mal tracé qui devait me conduire au but que j’avais librement choisi.

Après avoir erré longtemps, je m’arrêtai ne sachant où je me trouvais et si je n'avais pas peur, du moins me demandais-je ce que j’allais faire.

Et voici que soudain l’idée me vint, au lieu de continuer à chercher à mes pieds un chemin qui de toute évidence ne s’y trouvait pas, de lever les yeux dans la direction ou se trouvaient les sommets et voilà que chose absolument inespérée, le brouillard un instant déchiré, me laissa apercevoir, là-haut, mieux que le chemin que je n'apercevais pas encore, un poteau repère peint en blanc.

Là, au pied de ce jalon inattendu passait le chemin, le seul qui exista par là.

Le brouillard se reforma, le poteau disparut à ma vue, mais je savais dans quelle direction je le retrouverai et le cœur léger, en chantant, je repris mon sac et repartis de l’avant, tout en méditant sur l’expérience que je venais de faire.


Tout d’abord je constatais que: après avoir perdu le chemin, tout naturellement, je m’étais mis à descendre et je me dis que DANS LA VIE SPIRITUELLE IL EN EST EXACTEMENT DE MÊME. Lorsque nous perdons le chemin étroit — et cela hélas, nous arrive souvent, — nous descendons inconsciemment la pente que parfois nous avons eu beaucoup de peine à gravir pour nous approcher du sommet où règne Christ.

Et poussant la comparaison je constatais également que lorsqu’enfin nous nous apercevons de nos errements nous cherchons trop souvent à nous tirer seul d’affaire, c’est-à-dire que nous cherchons trop à nos pieds, les yeux rivés sur le terrain de nos erreurs, le chemin que nous n’aurions jamais du abandonner.

Nous oublions ce que nous dit le Psalmiste: Je lève les yeux vers les montagnes d’où me viendra le secours. (Ps.121- 1).


Nous ne pensons nullement que quelqu’un, avant nous, après avoir tracé le chemin, a pris soin de le jalonner afin que L’HOMME PERDU DANS LES BROUILLARDS DU DOUTE, DE LA DÉTRESSE, DU PÉCHÉ, puisse profiter d’un moment d’éclaircie pour apercevoir le jalon qui, alors, lui apparaît comme le salut.

Et quel est cet Être prévoyant, si non notre Père, qui ne veut qu’aucun de nous ne s’égare. C’est lui qui a envoyé son Fils unique Jésus Christ qui est la lumière du monde (Jean 8-12).

C’est lui aussi qui a mis sur notre chemin son livre qui est la Parole de Dieu et dont le Psalmiste a dit: TA PAROLE EST UNE LUMIÈRE SUR MON SENTIER (Ps.119-105).

En recherchant sans cesse dans la nuit de nos erreurs et de nos chutes les deux jalons divins: Jésus Christ et la Bible, nous ne seront jamais confus car ce sera nous confier en l’Éternel (Ps. 25-3).


Une autre pensée m’est venue plus tard, la voici:

J’étais seul sur la montagne, avec Dieu bien entendu, et aucun de mes amis, aucun des membres de ma famille, même parmi ceux qui m’aiment le plus et qui me savaient en montagne, ne se doutait des difficultés que j’avais à surmonter et des dangers que je courrais. Cela d’ailleurs se conçoit; ils avaient pour s’éclairer un soleil à peine voilé par quelques nuages et ne pensaient nullement que ces nuages qui ne les menaçaient pas du tout m’enveloppaient, me faisant courir de sérieux dangers.

Souvent aussi nous vivons dans une profonde et innocente quiétude alors que certains de nos frères sont en danger.

Ils luttent seuls, n’attendant nul secours humain, ne comptant que sur Dieu pour leur faire remporter la victoire après un dur combat qui peut durer longtemps et cependant ils ont droit au secours de leurs frères.

Portez les fardeaux les uns des autres a dit l’apôtre (Gal. 6-2), IL EST DONC DE NOTRE DEVOIR DE PRIER POUR CEUX QUI SONT EN DIFFICULTÉS et pour cela il n’est pas absolument, nécessaire de le connaître.

Le gardien de phare qui le soir, allume les feux dont il a la garde ne sait pas pour qui il les allume, c’est peut-être pour sauver l’un de ses ennemis, il n’y pense même pas lorsque l’heure venue il fait briller la lumière qui sauve.

Nous aussi nous devons, l’heure de la prière venue, intercéder en faveur de tous ceux, même inconnus, qui sont en difficultés et il y a toujours des frères qui luttent dans la tempête.

Cela ne doit pas d’ailleurs nous empêcher de prier spécialement pour tel frère dont le cas nous est spécialement connu.

Au contraire, lorsqu’un bateau visible paraît en danger, les sauveteurs ne se contentent plus du phare pour sauver ce bateau, ils redoublent d’effort et mettent le canot de sauvetage à la mer de même les chrétiens doivent s’unir pour prier en faveur de ceux qu’ils savent en détresse.

Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre, tout ce qu’ils demanderont leur sera donné par mon Père qui est dans les cieux. (Matt. 18-19).


AINSI DONC QUAND NOUS SOMMES EN DÉTRESSE

CRIONS À DIEU QUI FERA LUIRE LA LUMIÈRE SUR NOTRE SENTIER.

et

Quand nous sommes en sécurité unissons-nous pour crier à Dieu

en faveur de ceux qui sont en détresse ou dans la solitude

et Dieu exaucera nos prières.


Ainsi nous pouvons dire avec Ésaïe: Il m’a répondu. Il m’a exaucé (Ésaïe 38-15).

S. Comtesse.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1937 - 10


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