Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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UN NOM NOUVEAU


Où et à quel propos est-il fait mention dans la Bible d’un nom nouveau et céleste?

Dans l’Apocalypse, n’est-ce pas; au chapitre deuxième, verset 17, où nous pouvons lire que ce privilège sera accordé à «CELUI QUI VAINCRA».

Il est intéressant de constater que plusieurs hommes de Dieu ont reçu, déjà de leur vivant, un nouveau nom, et il peut être utile, pour nous croyants, d’étudier la vie de ces hommes afin de nous rendre compte de ce qui leur a valu cet honneur, LE NOM QUE DIEU LEUR A DONNÉ ÉTANT INCONTESTABLEMENT SUPÉRIEUR À L’ANCIEN.

En examinant les différents passages où il est question d’eux, nous voyons qu’ils rentrent justement dans LA CATÉGORIE DES VAINQUEURS, non certes qu’ils aient été parfaits dans toutes leurs voies, mais ils ont lutté et remporté des victoires.


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Abram

Abram, jusqu’à 75 ans, ne se différencie pas des croyants de son temps; mais alors, bien tardivement semble-t-il, Dieu l’appelle à sortir de son pays et de sa parenté. Que va-t-il faire?

LE TOUT-PUISSANT NE FORCE PERSONNE.

Abram aurait pu résister à son ordre et continuer à vivre en Chaldée, riche et considéré. Mais, — oh puissance de l’amour divin dans un cœur! — il obéit et part, ne sachant où il va.

Ce n’était pas une petite affaire que de tout laisser pour se mettre en route vers l’inconnu, en butte à l’incompréhension et aux railleries de ceux qui ne pouvaient comprendre cette soudaine détermination. Mais pour le patriarche, ce fut le point de départ d’une vie de foi qui atteignit son apogée lors du sacrifice de son fils unique. Ne nous est-il pas dit (Héb. XI/9) qu’il crut que Dieu pourrait ressusciter Isaac et qu’il le recouvra par une sorte de résurrection?

L’obéissance d’Abraham eut pour conséquence cette magnifique promesse: «toutes les nations de la terre seront bénies en toi». S’il n’était pas entré résolument dans ce chemin d’abandon à la volonté de Dieu, il ne serait pas. devenu ce que son nom signifie: le père d’une multitude. Il n’aurait pas sa place marquée dans la nuée de témoins qui nous environne et dont l’exemple nous encourage à poursuivre avec persévérance la course qui nous est proposée.

Personne n’oserait prétendre que la foi d’Abraham ait été une simple adhésion de l’intelligence à certaines vérités que Jéhova lui aurait révélées. Il a combattu le bon combat de la foi et nous sommes appelés à en faire autant, chacun dans sa sphère et ses circonstances particulières, car «sans la foi il est impossible d’être agréable à Dieu» (Héb. XI/6).

Malgré les fautes qu’il a commises et leurs douloureuses conséquences, Abraham n’en a pas moins été un vainqueur parce qu’il a cru Dieu et obéi à ses ordres, quoiqu’il put lui en coûter. S’il a hérité d’un nouveau nom terrestre, quel sera le céleste et ses prérogatives merveilleuses? L’éternité le révélera.



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Jacob

Venons-en maintenant à un autre vainqueur, Jacob, le petit fils d'Abraham. À vrai dire, il a montré dans sa vie plus de duplicité que de droiture; il a trompé et a été lui-même trompé. Néanmoins, il y avait, chez lui, UNE SOIF DE BÉNÉDICTIONS SPIRITUELLES qu’on est loin de trouver chez son frère.

En vertu d’une dispensation — combien mystérieuse — le droit d’aînesse devait lui revenir, à lui le cadet; mais, au lieu d’attendre patiemment que Dieu manifestât sa volonté à cet égard, il usa de ruse pour arracher la bénédiction à Esaü.

On ne peut que blâmer ce procédé, mais il n’en reste pas moins que Jacob a fait preuve d’un grand désir de s’approprier la bénédiction divine à laquelle son frère attachait assez peu d’importance.

N’est-ce pas pour cette raison que le Saint-Esprit s’exprime ainsi dans Malachie 1/2-3 «J’ai aimé Jacob et j’ai haï Esaü»? Ce n’est pas Esaü, certes, qui aurait lutté toute une nuit avec l’ange de l'Éternel, lui qui renonça à son précieux droit d’aînesse à cause d’une simple fatigue passagère!

«Tu as lutté avec Dieu et avec des hommes et tu as été vainqueur?» telle est la déclaration de l’ange à Jacob et la raison pour laquelle celui-ci reçoit de l’Éternel un nom nouveau: ISRAËL.

Le Christ n’a-t-il pas affirmé que ce sont les violents qui ravissent le royaume de Dieu? et ne déclare-t-il pas à l’église de Laodicée: «Parce que tu n’es ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche»!

Jacob n’était pas de ces croyants satisfaits d'eux-mêmes et de leur position, vivotant dans une médiocrité spirituelle qui ne peut en aucun cas les amener à une communion réelle et intime avec leur Sauveur.

Non, Jacob a PRIÉ, SUPPLIÉ, LUTTÉ, et Dieu l’a béni à cause de ce grand désir qu’il avait de s’assurer la protection et la bénédiction du Tout-Puissant.

Nous vivons en un temps de faiblesse et de compromis; la vie chrétienne s’en ressent. L’énergie spirituelle, la persévérance dans l’intercession sont rares. Souvenons-nous de la parabole de la veuve et du juge inique, que Jésus a donnée pour montrer qu’il faut prier toujours sans jamais se relâcher.

Si Dieu accorde ses biens gratuitement, il y a pourtant de notre part un sérieux effort à faire si nous voulons les recevoir. Cet effort ne nous vaudra pas, comme à Jacob, un nouveau nom terrestre — du moins c’est peu probable —, mais il nous apportera un enrichissement certain, et des victoires là où tout semblait désespéré.



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Simon, fils de Jona

Laissant de côté l’Ancien-Testament pour prendre le Nouveau, nous trouvons dans l’évangile de Jean (1/42) le passage bien connu où, lorsqu’André présente son frère à Jésus, Celui-ci l’ayant regardé, lui dit: «Tu es Simon, fils de Jona, tu seras appelé Céphas, c’est-à-dire Pierre»

Simon était foncièrement pieux et, de plus, enthousiaste, doué d’initiative, plein de zèle; mais ce zèle était parfois inconsidéré, et son enthousiasme, comme il arrive assez fréquemment dans la vie chrétienne, ne tenait pas longtemps en face des difficultés et des épreuves.

«L’Esprit est bien disposé, mais la chair est faible», celte parole du Maître était bien pour Simon, comme du reste pour les autres disciples. Il en fit l’expérience alors que, dans la sinistre nuit où le Divin Berger fut frappé et les brebis dispersées, il renia celui qu’il aimait tant et auquel il avait dit, peu d’heures auparavant, «Je donnerai ma vie pour toi

Il est à remarquer que le Seigneur a promis un nom nouveau à ce disciple seulement pour un avenir assez éloigné; même après sa résurrection, Jésus l’appelle par trois fois en le nommant Simon, fils de Jona.

Ce n’est qu'avec le livre des Actes que Simon disparaît pour faire place à l’apôtre...


--– Page manquante--–


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Saul de Tarse

.... ... préserver son serviteur de l'orgueil, le maintenir dans un état de faiblesse dans lequel il puisse manifester sa force.

Saul était capable d’enseigner par des discours de la sagesse humaine.

Paul, lui exhorte par une démonstration d’Esprit et de puissance. Cette puissance surnaturelle a remplacé ses capacités naturelles, mais il lui fallait de toute nécessité passer par un abaissement profond et volontaire avant de parvenir au sommet où Dieu l’a élevé.

Saul: présomptueux, persécuteur, ignorant des desseins divins.

Paul: humble, persécuté, mais éclairé et éclairant les autres, rempli de sagesse et d’amour. Quel merveilleux contraste!

Sommes-nous fatigués, dégoûtés de notre nom actuel, autrement dit de notre vie propre, avec toutes ses misères et ses défaillances?

Pour que soit glorifié le plus beau de tous les noms, le seul qui ait donné aux hommes par lequel nous puissions être sauvés, il nous faut beaucoup prier:

avec foi, comme Abraham;

avec ténacité, comme. Jacob;

avec le désir ardent d’être, comme Pierre, rempli du Saint-Esprit,

avec l’humilité et l’Esprit de renoncement de Paul.

Et alors, nous pourrons réaliser l’expérience du vainqueur: «Je puis tout par Christ qui me fortifie», et attendre patiemment et joyeusement la récompense promise.

Ch. Capt.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1937 - 08


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