VIENS ET VOIS

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SEULEMENT TRAVERSER

MESSAGE DE CONSOLATION DANS L’ÉPREUVE


Traduit de Stanley G. Payne

En lisant le Psaume 84, il apparaît, clairement que l’auteur était un des captifs de Babylone, un de ces Israélites qui avaient été transportés loin de leur patrie par Nebuchadnetzar, roi de Babylone, lorsqu’il dévasta le pays de Juda et emmena le peuple comme prisonniers.

Voyez comme cet homme languit de monter adorer Dieu au Temple de Jérusalem, seul endroit pour adorer en ce temps-là.

«Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs», dit-il v. 10.

Écoutez ses lamentations sur l’autel de Dieu:

«le passereau trouve une maison et l’hirondelle un nid où elle dépose ses petits... tes autels, Éternel des Armées, mon roi et mon Dieu!» v. 8.

L’autel d'airain duquel la fumée des sacrifices autrefois montait vers Dieu et l'autel de l’encens duquel le nuage d'encens s'élevait, sont délaissés et déserts, personne ne s'en approche, si bien que les oiseaux y trouvent un endroit sûr pour leur nid. Alors il dit, v. 5: «Heureux ceux qui placent en toi leur appui, ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés.»

Il ne peut pas monter à Jérusalem pour adorer, il est captif dans un pays bien éloigné du sien, mais son cœur monte vers la montagne de Dieu, dans sa pensée et son désir, il monte adorer son Dieu. Pourquoi est-il un homme heureux et béni?

«Traversant la vallée de Baca (des pleurs), ils la transforment en an lieu plein de sources». Il traversa la vallée de Baca, comme ses compagnons, mais lorsqu’il l'eut traversée, elle était devenue un lieu plein de sources, un endroit où les voyageurs s’arrêteront pour boire et se rafraîchir pendant leur voyage.

v. 6 «La pluie la couvre aussi de bénédictions» Ainsi cet homme est heureux parce qu’il laisse une bénédiction derrière lui pour les autres; mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle il est heureux. v. 7:

«Leur force augmente pendant leur marche et ils se présentent devant Dieu à Sion.» Sa force augmente et à la fin il apparaît devant Dieu dans le ciel, le lieu dont la Sion terrestre n’était qu'une ombre et un avant-goût.

I. LA VALLÉE DE BACA (Larmes).

Savez-vous qu’elle est la plus longue vallée du monde?

Qu'elle est celle qui a le plus grand nombre d'habitants?

Ce n’est pas la vallée du Mississippi, bien qu’elle soit très longue et qu’un grand nombre de personnes y vivent. Ce n’est pas non plus la vallée du Nil, ni celle du Yang Tsé Kiang chinois, non: c’est LA VALLÉE DE BACA, LA VALLÉE DES PLEURS.

Soit à un moment de leur vie, soit à un autre, tous les habitants du monde y ont séjourné. Nous nous voyons les uns les autres, habillés le mieux possible et passant dans la rue, mais bien rarement, découvrons-nous la source des pleurs qui est dans chaque vie. Oui, la vallée de Baca vous réclame tous, soit à un moment, soit à un autre.

II. SEULEMENT TRAVERSER.

Il y a une chose très encourageante pour ceux dont la force est en Dieu, qui ont dans le cœur des chemins tracés, c’est qu’ils ne font que traverser.

Le Chrétien de Bunyan a traversé la vallée de l’ombre de la mort, il est vrai, mais il fut vite à l’endroit d’où les ténèbres et les terreurs semblaient bien loin dans le passé. Il pouvait jeter un regard en arrière pour les voir.

Il est rare que la cause de nos larmes dure plusieurs années. Le temps vient où nous traversons la vallée des larmes et arrivons à la colline dite Claire d’où nous pouvons apercevoir la Cité Céleste. Et même, supposons que notre vallée soit aussi longue que le reste de notre vie, c'est un court moment en comparaison des siècles sans fin de l’éternité.

Dieu merci, s’il est notre appui, si nous faisons partie de ce peuple heureux, qui se confie dans l'Éternel des Armées, nous avons devant nous une éternité de joie. Nous marchons vers le lieu dont parle l'Apôtre Jean, où «Dieu essuiera toute larme de leurs yeux».

Ainsi, chers amis, nous ne sommes pas des habitants permanents de la vallée de Baca, nous la traversons seulement. Comme Peter Mc Kenzie le disait: «Vous êtes en ce moment dans un tunnel, mais réjouissez-vous il y a une issue à l'autre extrémité».

III. PASSANT PAR LA VALLÉE.

Que peut donc nous dire le Psalmiste quand nous passons?

1. Ils en font un lieu plein de sources. Un lieu où les autres voyageurs viendront plus tard se rafraîchir, alors qu’ils chemineront sur la route poussiéreuse de la vie. Est-ce possible.

Notre vallée de larmes peut-elle devenir un lieu plein de sources?

Il en a été ainsi dans d'autres vies. David, le doux Psalmiste d'Israël, traversa cette vallée, comme il le dit, poursuivi comme une perdrix sur les montagnes. Il la traversa après avoir commis son grand péché. Il traversa la vallée de Baca lorsqu'Absalom, son fils bien-aimé, se révolta contre lui et essaya de lui ravir son trône.

Mais SA FORCE ÉTAIT EN DIEU, DANS SON CŒUR ÉTAIENT DES CHEMINS TOUT TRACÉS, et il fit de cette vallée un lieu plein de sources.

Les pieux pèlerins de Sion n'ont-ils pas depuis, trouvé dans les Psaumes de David, un rafraîchissement, or beaucoup de ces Psaumes furent écrits dans la vallée des larmes.

Ce qui est vrai de David, l’est aussi, à un degré beaucoup plus haut, du plus grand des fils de David, notre Seigneur Jésus-Christ. Il traversa la vallée des larmes comme personne ne le fit jamais; il était l’homme de douleurs et habitué à la souffrance.

Lors de son agonie au sombre Gethsémané, il était dans cette vallée, et lorsqu'il était pendu à la croix, sur le Calvaire, il en traversait les ombres les plus ténébreuses. Mais il en a fait un lieu plein de sources.

– Où les cœurs angoissés trouvent-ils le soulagement?

– Où les pèlerins lassés trouvent-ils le rafraîchissement, si ce n’est à la croix du Calvaire?

C'est le lieu plein de sources pour toutes les générations.

Paul, le grand apôtre, traversa la vallée de Baca quand il fut enfermé comme prisonnier parce qu’il était un fidèle témoin pour son Seigneur, cependant, il fit de cette période d’emprisonnement un lieu plein de merveilleuses sources, et ces grandes épîtres aux Éphésiens, aux Philippins, aux Colossiens, sont des courants d'eau qui nous arrivent de ce temps de tristesse.

N’est-il pas vrai que ceux qui envoient des paroles d’encouragement, des paroles qui aident vraiment, réconfortent et réjouissent leurs frères, les envoient de la vallée de Baca ou, tout au moins y ont été préparés à les dire.

2. La pluie la couvre aussi de bénédictions. Quelle bénédictions la pluie apporte-t-elle aux vallées?

Elle fait, croître l'herbe et le blé, elle développe leur force, elle fait éclore Ies fleurs et leur beauté s'épanouit. Ainsi en est-il de ceux qui, traversant la vallée des pleurs, mettent leur confiance en Dieu: leur caractère est empreint de force et de beauté.

3. Leur force augmente pendant la marche. Ces jours de larmes dans lesquels Dieu est leur force les habitue à partager la force de Dieu, quand on demandait à Georges Muller de Bristol, comment arriver à une grande foi, il répondait qu'UNE GRANDE FOI POUVAIT SEULEMENT VENIR PAR DE GRANDES ÉPREUVES et, quand lisant son autobiographie, nous voyons quelles dures épreuves sa foi supporta, combien de fois, il se demanda comment subvenir au repas suivant pour ses orphelins, quand, selon toute apparence extérieure, il était lancé dans une folle entreprise, nous réalisons certainement que, dans son cas c'était bien vrai.

IV. COMMENT POURRONS-NOUS REJOINDRE CETTE HEUREUSE COMPAGNIE?

Nous ne pouvons nous plaire dans la vallée de Baca. Notre Seigneur Lui-même pria:

«S'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi». Mais nous pouvons compter sur le Dieu vivant, nous confier en Lui, tirer de Lui notre force et si nous agissons ainsi, les bénédictions seront pour nous.

1. Nous la traverserons, nous arriverons de l’autre côté.

2. Nous en ferons un lieu plein de sources, un endroit où d'autres trouveront de l’aide.

3. Notre caractère sera empreint de force et de beauté.

4. Enfin, nous nous présenterons devant Dieu à Sion.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1932- 08