VIENS ET VOIS

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SES ÉCONOMES

L’Éternel dit à son peuple:

«J’étendrai ma main et je frapperai l’Égypte par toutes sortes de prodiges que je ferai au milieu d’Elle.

Après quoi, il vous laissera aller.

Je ferai même trouver grâce à ce peuple aux yeux des Égyptiens, et quand vous partirez vous ne partirez point à vide. Chaque femme demandera à sa voisine et à celle qui demeure dans sa maison, des vases d’argent, des vases d’or, et des vêtements que vous mettrez sur vos fils et vos filles. Et vous dépouillerez les Égyptiens».

C’est ainsi que firent les Israélites qui quittèrent le pays de leur esclavage chargés d’un précieux butin. Cet argent, cet or et ces vêtements n’étaient que la juste rétribution pour les nombreuses années d’impitoyable exploitation que leurs maîtres leur avaient fait subir.

De cette manière, l’Éternel avait accordé à son peuple une subite prospérité en même temps que la liberté.

Quelles actions de grâce montaient des cœurs des Israélites! Quelle réjouissance! et avec quelle fierté les hommes et les femmes se paraient de ces magnifiques vêtements et garnissaient leurs tentes des beaux vases d’or et d’argent.

Mais Dieu avait un plan, l’Éternel n’avait pas donné ces richesses à Son peuple. Il les leur avait seulement confiées pour un certain temps.

Cet or, cet argent n’appartenaient pas plus aux Égyptiens qu’aux Israélites mais à l’Éternel seul. En remettant ce trésor entre les mains de ses enfants, Il avait voulu éprouver leur fidélité. C’est pourquoi plus tard dans le désert, Il leur demanda cet argent pour servir à la construction du Tabernacle.

Moïse parla à toute l’assemblée des enfants d’Israël et dit:

«Voici ce que l’Éternel a ordonné... «tout homme dont le cœur est bien disposé apportera en offrande à l’Éternel, de l’or, de l’argent et de l’airain, des étoffes...» (Ex. 35/4-6).

De l’or, de l’argent, des étoffes. Exactement ce que l’Éternel leur avait donné en abondance à leur sortie d’Égypte.

Certains, en entendant cet ordre firent peut-être une grimace de désappointement. Depuis si longtemps qu’ils possédaient ces richesses, ils en étaient arrivés à les considérer comme leur propriété.

À CEUX-LÀ, DIEU NE DEMANDAIT RIEN et c’est pourquoi II avait spécifié que cet ordre était seulement pour «ceux dont le cœur est bien disposé».

Il y eut un bon nombre des enfants d’Israël qui comprirent la leçon et apportèrent spontanément ce que l’Éternel demandait.

«Tous ceux qui furent entraînés par le cœur et animés de bonne volonté, vinrent et apportèrent une offrande à l’Éternel pour l’œuvre..., les hommes vinrent comme les femmes...» (Ex 35: 21-27).

L’enthousiasme du peuple fut tel qu’il y eut plus de richesses qu’il ne fallait pour la construction du Tabernacle.

Moïse fit publier dans le camp, que personne, homme ou femme, ne s’occupât plus d’offrandes pour le sanctuaire. On empêcha ainsi le peuple d’en apporter. Les objets préparés suffisaient, et au-delà, pour tous les ouvrages à faire.

Quelle abondance! Quel magnifique esprit de sacrifice! Cela nous remet en mémoire les paroles de St Paul: «Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.» (Actes 20:35).

La 1ère épître aux Corinthiens (10: 6) nous dit que «ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples».

Enfants de Dieu, pénétrez-vous bien de cette pensée: TOUT CE QUE LE SEIGNEUR VOUS A ACCORDÉ DEPUIS LE JOUR DE VOTRE SALUT, tant en bénédictions spirituelles qu’en biens matériels, TOUS CELA VOUS A ÉTÉ SEULEMENT CONFIÉ pour que vous, à votre tour, vous les dispensiez à ceux qui en sont dépourvus.

L’enfant de Dieu n’est pas le propriétaire des bienfaits de Dieu,

mais seulement l’Économe de Ses grâces.

– Si le Seigneur vous a accordé des bienfaits spirituels, partagez-les avec vos frères, donnez à ceux-ci votre témoignage de ces bénédictions.

– Si Dieu vous a donné une prospérité matérielle, ne vous empressez pas de faire des projets de vie plus large et plus facile, mais souvenez-vous que le Seigneur vous a donné cette aisance pour que vous en disposiez en faveur de Son œuvre.

CES BIENS NE VOUS APPARTIENNENT PAS et il vous donne l’occasion de lui montrer, dans la pratique votre amour et votre fidélité.

L’Éternel est à l'oeuvre. Il travaille à ériger un Temple éternel dont les matériaux sont des âmes de pêcheurs.

Cette construction exige des moyens et Dieu attend que ceux qui détiennent Son argent soient prompts à contribuer, avec joie, à l’édification du Temple vivant.

Avez-vous un cœur bien disposé, une bonne volonté pour apporter à l’Éternel vos dîmes, vos offrandes volontaires?

Votre propre assemblée a besoin de votre concours, mais cela n’est pas tout. De nouvelles assemblées se forment peu à peu de tous côtés. Il y a plus encore.

Des hommes et des femmes ont quitté leurs bien-aimés pour aller annoncer la bonne nouvelle aux perdus, jusqu’aux extrémités de la terre; ils sont partis travailler à la construction de l’Édifice éternel. Dans la plupart de ces pays, la misère est grande.

Là les hommes et les femmes qui ont obéi à l’appel du Maître de la Moisson ne le font qu’au prix de grands sacrifices; mal habillés, souvent nourris insuffisamment, ils sont parfois obligés de parcourir à pied de très grandes distances, heureux encore quand ils ne sont pas maltraités, battus jusqu’au sang et emprisonnés. Ils souffrent tout cela pour l’amour de l’Évangile et des âmes.

DIEU NOUS A DONNÉ LA PAIX, LA PROSPÉRITÉ; ne répondrons-nous pas à ceux-là avec ce que l’Éternel nous a confié?

C’EST À MESURE QUE NOUS DONNONS QUE L’ÉTERNEL ACCORDE.

Nous sommes ouvriers avec Dieu dans cette construction qui sera un prodige dans l’éternité aux yeux des hommes, des anges et des archanges du ciel.

Apprécions-nous l’honneur que notre Dieu nous fait?

C. Domouschief.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1937 - 01