Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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FATALISME, DESTINÉE, PRÉDESTINATION


FATALITÉ! Quel mot peut résonner plus tristement à nos oreilles?

Généralement en rapport direct avec de grands malheurs, ce mot «FATALITÉ» sert de masque aux plus évidentes vérités.

Le Fatalisme est une doctrine qui considère tous les évènements, (heureux ou malheureux) comme étant fixés à l’avance irrévocablement par une cause unique et surnaturelle.

Vide de sens, par lui-même, il fait insulte à la Révélation, il est l'anesthésique de la Conscience, il obnubile la Raison et il se dévoile à l'Expérience.

Bien des chrétiens n’échappent qu’en partie (hélas!) à une certaine croyance dans la Destinée.


Le Fatalisme est-il une Réalité (?)

Non! Le Fatalisme n’est qu’une misérable fiction. En effet:

1) Il est en flagrant désaccord avec la Révélation Divine.

On ne trouve ni le mot, ni l’un de ses synonymes, ni, en conséquence, la chose qu’il désigne dans la Parole de Dieu. Autrement dit, la Parole enseigne l’inexistence du fatalisme, car il ne faut pas voir dans certains passages semblables à «Job III-25/26», par exemple la thèse fataliste: «Ce que je crains c’est ce qui m’arrive; ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint

La Bible, au contraire, enseigne qu’il y a affinité et ressemblance entre la créature et le Créateur; en conséquence, l’homme créé à l’image de Dieu (Genèse 1: 26/27; V/1; IX/6; Jacques III/9) doit, comme son Créateur posséder la libre disposition de lui-même, c’est-à-dire avoir la faculté de penser, de vouloir et choisir.

Le fatalisme fait insulte à Dieu car il le considère comme étant l’auteur du Mal, confondant, de ce fait, ce que Dieu ordonne et ce qu’il permet.

Le fatalisme est la négation même de la personnalité humaine digne de ce nom.

Le fatalisme étant l’antithèse du christianisme est, en conséquence, la thèse du paganisme.

Qu’il constitue la formule d’un certain déisme, de l’athéisme le plus négateur ou d’un panthéisme quelconque, il demeure la formule de la servitude païenne et de l’esclavage du péché.


2) Le Fatalisme est l’un des plus dangereux toxiques de la Conscience, puisqu'il ne sanctionne pas l’immoralité.

En effet:

SI «ce qui doit arriver arrivera fatalement»;

Sl «l'homme est l’esclave de la fatalité quoiqu’il fasse»;

SI «tout est le jeu d’un aveugle hasard ou de la chance»;

SI «le sort de la vie est jeté avant la naissance même», etc.

La conscience n’ayant jamais à intervenir en quoi que ce soit sera vouée à une mortelle passivité.

Comme les fakirs de l’Inde s’atrophient et se paralysent un membre quelconque par l’immobilisation complète et prolongée de ce membre ainsi, les adeptes du fatalisme arrivent-ils à l'atrophie, de la conscience, cette dernière étant devenue superflue et inutile.

Supprimez la conscience, vous supprimez la responsabilité, la créature humaine se trouve alors abaissée au niveau des êtres irresponsables et devient «amorale».

D’autre part, le fatalisme en faisant abstraction de la responsabilité, nie, de ce fait, le péché; or la négation du péché (du mal) est l’une des formes de l’immoralité; c’est-à-dire: amoralisme en principe, et immoralité en pratique.


3) Le Fatalisme est à la Raison ce qu’il est à la Conscience: la négation de la personnalité humaine...

réduisant cette dernière à l’état d’être inférieur borné par les limitations étroites d’un aveugle instinct, autrement dit: réduit à l’étal d’un exemplaire du matériel humain.

Voici les raisons logiques concernant l’Échelle des êtres selon Frédéric Godet:

I — Dans le monde végétal, ce qui existe proprement, c’est l’espèce seule; l’individu n’en est que la représentation.

Placez une rose dans le milieu propre à son développement, elle n’y sera pas autre chose que ce qu’aurait été toute rose placée dans les mêmes conditions.

Chaque plante est un exemplaire de l'espèce végétale.

II . Chez l’animal, l'espèce est encore l’essentiel, mais l'individu est déjà quelque chose et au-dessus d’elle, l’individualité commence à poindre.

«Cependant l’animal est dominé par l’instinct. — Or, qu’est-ce que l’instinct sinon le pouvoir de l’espèce dans l'individu? Soumis à cette loi irréfléchie et irrésistible, l’individu est incapable de tirer une détermination de son propre fonds. De là l’absence de responsabilité et aussi le manque de tout progrès. — À moins que l’homme ne lui tende la main par le dressage, l’animal tourne dans le cercle tracé par l’instinct.

L’individu est captif de son espèce.

III. — Le passage de l’animal à l’homme est marqué par un renversement complet de l’individu à l’espèce. La loi de l’instinct, tout en exerçant sa puissance sur l’homme ne le domine pas fatalement.

L’instinct est son premier maître, mais non pas son éternel tyran.

L’homme peut lutter contre ses appétits naturels à l’aide, au moins, de la conscience et de la raison.

L’homme n’est ni un exemplaire, ni uniquement un individu. L'HOMME EST UNE PERSONNE

Donc, au premier degré, l’individu n’existe pas, au second il existe; au troisième il apparaît libre et maître de ce qui constitue en lui la vie de l’espèce.

Nous avons ainsi, ici-bas, sous les yeux trois formes d’existence:

1° l’espèce sans l’individu;

2°: l’individu esclave de l’espèce;

3°: l’espèce domptée par l'individu.

Il reste une quatrième forme possible: l’individu sans espèce, l’ange.»

Si la vie d’une plante ou même d’un animal peut être, en quelque sorte, déterminée à l’avance, celle de l’homme ne peut l’être car: il est et demeure l'artisan de sa propre destinée et, en conséquence, il échappe à l'aveugle fatalité.


4) Des siècles d’expériences au sein de peuples les plus divers n’ont apporté que des preuves péjorativement concluantes à l’encontre du Fatalisme.

L’Astrologie, la Chiromancie, la Cartomancie et leurs Collègues sont filles du Fatalisme. Ces «sciences» ont la prétention de dévoiler l’avenir; elles le considèrent donc comme dûment fixé et déterminé à l’avance!

Elles ont la prétention de «tirer des augures» de la coïncidence existant entre les signes du zodiaque et la date de naissance du «client» par exemple, ou bien de l’enchevêtrement des lignes de la main etc.etc

Il va sans dire que ces devins de tous ordres sont des adeptes du Fatalisme.

L’islam, la religion du cimeterre et du fatalisme a fait ses preuves avec sa formule «c’était écrit» qui essaie de persuader à l’homme qu'il n’est pas plus responsable de sa conduite que de sa naissance puisqu’il peut naître philanthrope ou criminel; «mektoub: c’était écrit» Fatalité! On reconnaît l’arbre à ses fruits.

Conclusion de ce qui précède: Le Fatalisme n’est qu’une misérable fiction et constitue l’un des pièges de l’Adversaire.



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LA PRÉDESTINATION EST-ELLE UNE RÉALITÉ?

La Prédestination ou Destination initiale de l’homme de la part de Dieu est une glorieuse réalité dans le sens indiqué par les Saintes Écritures. Si l’existence terrestre est pour trop d'âmes «l’antichambre de l’Enfer», ce n’est certes pas parce qu’elles sont «vouées à une fatale destinée» par leur Créateur, car nous apprenons par le Livre de la Révélation que: «DIEU NE NOUS A PAS DESTINÉS À LA COLÈRE, mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus-Christ» (I Thessaloniciens V/9).

La destination initiale de tous les humains se trouve résumée dans cette déclaration:

«Dieu veut que TOUS les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la Vérité.» (I Timothée II/3-4).

La parabole de la «Brebis perdue» nous enseigne la même vérité: «Ce n'est pas la volonté de votre Père, qui est dans les Cieux qu’il se perde UN SEUL de ces petits.» (Matthieu XVIII/14).

Ce n'est pas celui qui sera né «sous une mauvaise étoile» qui sera perdu, c’est «celui qui ne croira pas.» (Marc XVI/16) Or, LA FACULTÉ DE CROIRE N’EST SUBORDONNÉE QU’À LA FACULTÉ DE VOULOIR.


Voilà la part de l’homme: CROIRE; et, d’autre part: si Dieu veut le salut de l’humanité entière, comme l’affirment les textes, Dieu ne peut vouloir l’impossible et SA VOLONTÉ CRÉATRICE A POURVU À L’AVANCE À NOTRE SALUT EN JÉSUS NOTRE SAUVEUR.


La véritable prédestination consiste donc à «devenir des enfants d’adoption en Jésus-Christ» ce qui est «selon le bon plaisir de sa volonté.» (Éphésiens I/5) et notre «prédestination» n’a d’autre objet que de «servir à la louange de sa gloire» (Éphésiens I/11 et 12).

Il est clair que la préconnaissance divine détermine l’élection (ou choix) et que la prédestination est la cause de l’élection.

L’élection regarde en arrière, vers la préconnaissance;

la prédestination regarde en avant, vers l’avenir.

Les préconnus sont élus et les élus sont prédestinés; or, cette élection est assurée à tout croyant PAR LE SIMPLE FAIT QU’IL CROIT. (I Thessaloniciens (1/4-5).

Élection et sélection sont quelque peu synonymes;

Dieu a élu ceux qui se sont sélectionnés d’eux-mêmes (mis à part) pour une vie sainte, par la foi; c’est ainsi que: «ceux qu’il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’Image de son Fils; ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; ceux qu’il a appelés, Il les a aussi justifiés et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.» (Romains VIII/29-30)

Nous avons là, le processus des choses qui regardent notre salut.

La Prédestination n’est donc pas autre chose qu'un Acte de la Miséricorde divine à l'égard de l'Humanité tout entière.

Mais, hélas! L’HOMME PEUT MANQUER SA DESTINATION PREMIÈRE, parce qu’il est doué de volonté et possède la faculté de choix;

«CHOISIS la vie, afin que tu vives» (Deutéronome XXX/19)

«CHOISISSEZ aujourd’hui qui vous voulez servir.» (Josué XXIV/15) etc....

Voilà les appels faits à la volonté en vue de fixer un choix parce que l’homme, je le répète, est l'artisan de sa destinée.

Si Prédestination était synonyme de Fatalisme, les Écritures ne renfermeraient pas tant de promesses destinées à tous ceux qui ont la faculté de remplir les conditions imposées à «quiconque.» (Jean III/16: Marc XVI/15 etc).

Le petit mot impliquant la condition: «SI», disparaîtrait des ces textes (Jean Ill/5 et VIII/24 etc). Et l’expression formelle impliquant l’obligation: «Il faut», disparaîtrait également (Jean III 14 etc. )

En effet, le fatalisme est étranger à toute obligation ...; il est étranger aussi à la condition puisque tout est fatalement réglé à l'avance: point de Si; quant à quiconque, il ne peut en être question puisque personne n’a rien à faire en vue de son avenir.

Même le cas de Judas, que certains considèrent comme si mystérieux à cause, non seulement de la préconnaissance divine, mais encore à cause des précisions le concernant dans les prophéties (Psaume XLI/9-10; Zacharie XI/12 etc.) même le cas de Judas, dis je, ne nous est nullement une preuve que Prédestination soit synonyme de fatalisme (prédestinés au salut ou à la perdition); Jésus n’a-t-il pas dit, en parlant de Judas: «Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne fut pas né» (MatthieuXXVI/24).

Voici comment Louis Bonnet commente cette déclaration:

«La vie est un don de Dieu, mais l’homme est responsable de l’usage qu’il en fait; si elle devient pour lui un mal, il ne doit l’attribuer qu’à sa faute: tel n’était pas le dessein de Dieu.

En présence de la perdition d’une âme, cette parole de Jésus est d'une redoutable et mystérieuse vérité; même dans les grandes afflictions de la vie présente, c’est par erreur que l’homme arrive quelquefois à considérer le don de l’existence comme un malheur. (Job. III/2, etc, Jérémie XX/14 etc.)»

Judas ne se confessa qu’aux prêtres et non à Dieu (Matthieu XXVII/3 et 4) et il termina sa vie par un crime!»


Le fatalisme n’existe pas.

La seule fois que les apôtres firent usage du «sort», cette méthode ne leur fut pas d’un grand secours. Qu’est devenu et qu’a fait cet «apôtre Matthias»? (Actes I/26).

S’il plaît à Dieu de nous accorder les biens de ce monde, remercions-Le pour ses bienfaits, mais NE TENTONS JAMAIS LA «CHANCE» DANS UN JEU DU HASARD OU UNE LOTERIE, choses qui aiguisent les passions humaines, l’appât du gain sans travail et sans peine etc.

Les «lots» distribués, qui font quelques «heureux égoïstes» (!) sont constitués par ce qui fut versé dans la fièvre du jeu et l’appât de la fortune, par de pauvres ères qui ont joué ainsi le pain de leur femme et la santé de leurs enfants (!) Souvenons-nous que: «C’est la bénédiction de l’Éternel qui enrichit et Il ne l'a fait suivre d'aucun chagrin» (Proverbes X/22)


La Prédestination, comme la Grâce, est conditionnelle (Foi et Volonté).

À ce mystère de la liberté humaine, faisant échec à l'Oeuvre et à la Volonté de Dieu, l’Éternel a répondu par un autre mystère: le Don Ineffable de Son Fils.

La Révélation nous enseigne donc:

La Prédestination de Jésus; I Pierre 1/18 à 20.

La Prédestination de l’homme: I Timothée II/3-4.

La Prédestination de l’Église; Éphésiens V/25 à 27.

Nous sommes aimés de Dieu dans le Bien-Aimé; justifiés dans le Juste; prédestinés dans le Grand Prédestiné (I Pierre I/20) et nous attendons «celui qui nous a été destiné, Jésus-Christ». (Actes III/19-20)

«Viens Seigneur Jésus!» (Apocalypse XXII/20)

P. Nicolle Rouen.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1936 - 11


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