VIENS ET VOIS

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JÉSUS S'EST DÉPOUILLÉ LUI-MÊME

Pour comprendre toute la grandeur de ce texte, il faut revenir au chapitre 13 de l'Évangile de Jean où nous avons le récit de Jésus lavant les pieds de ses disciples.

Voici brièvement les détails:

Jésus se leva pendant le souper. Il ôta sa robe. Il prit un linge et s’en ceignit. Il mit de l’eau dans un bassin et il lava les pieds de ses disciples.

En faisant ainsi, Jésus s'est dépouillé lui-même au dernier degré.

En Orient, il existait une coutume selon laquelle on lavait les pieds des invités, mais c’était toujours le travail des domestiques. Si les disciples avaient fait leur devoir, ils auraient lavé les pieds de leur Seigneur et Maître avant de se mettre à table pour le souper. Mais ils ne l'ont pas fait, et ce fut pendant le souper que Jésus leur donna cette leçon d'humilité. Pour le vrai serviteur de Dieu il n’y a pas de tâche trop humble, puisque Jésus lui-même s’est humilié d’une façon si merveilleuse.

Le Maître avait une autre raison de laver les pieds de ses disciples. Ce fut de leur montrer la nécessité de se mettre continuellement devant lui pour la purification de leurs péchés de chaque jour. En passant à travers ce monde corrompus, nous les chrétiens, nous sommes contaminés par les choses que nous voyons et que nous entendons, et il faut que chaque jour le Seigneur nous purifie avant d’entrer dans sa présence par nos prières et nos supplications.

Parfois nos prières ne sont pas exaucées parce que nous ne sommes pas entièrement purifiés avant de prier.

Dans cet incident de la vie terrestre du Seigneur Jésus, je vois une vérité spirituelle plus grande que tout cela. C’est une figure, un type de toute sa mission terrestre. De même qu’il se leva du souper, il se leva un jour du trône de son Père, au ciel.

Le commencement de la vie de Jésus n'est pas dans la crèche de Bethléem, «mais Jésus, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu mais s’est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes».

L’état éternel de Jésus était égal à celui de son père.

C’est lui qui créa la terre et qui régnait sur toute la création, partageant le trône avec Dieu. Comme nous disent les Écritures:

«La Parole — (c’est Jésus) — était au commencement, la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu».

Sans doute Jésus occupait la place la plus élevée au ciel où tout le monde était à son service. Dans la prière sacerdotale (Chap. 17 de St. Jean), Jésus dit à son Père: «Et maintenant, toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.»

De même qu’il ôta sa robe pendant le souper de ses disciples, il se dépouilla de ses vêtements de lumière pour venir dans ce monde de ténèbres. Le psalmiste dit: «Éternel mon Dieu, tu es infiniment grand, tu es revêtu d’éclat et de magnificence! Il s'enveloppe de lumière comme d’un manteau». Dieu est lumière, au ciel tout est lumière.

Comme Jésus prit un linge et s’en ceignit, de même il se ceignit de notre nature humaine, et Dieu nous dit dans sa Parole: «La Parole (qui est Jésus) a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité». Jésus est entré dans le corps préparé pour lui par le Saint-Esprit dans le sein de la vierge Marie.

Sa gloire céleste et la lumière de sa divinité étaient cachées par le voile de sa chair. Une fois et une fois seulement cette lumière et cette gloire intérieure brillèrent à travers le voile, et ce fut sur la montagne de la transfiguration.

Comme Jésus versa de l'eau dans le bassin pour laver les pieds de ses disciples, de même son sang fut versé sur le Calvaire pour nettoyer, non pas les pieds de ses disciples, mais leurs âmes et leurs vies.

De son front, de ses mains et de ses pieds percés, puis de son côté ouvert par le soldat romain, jaillit une source pour laver les péchés de chaque créature humaine. L'apôtre Jean nous dit: «Un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l'eau.»

Par son sang, Jésus a nettoyé les tâches et les souillures de notre dépravation et de notre culpabilité envers Dieu. Nos péchés sont pardonnés et ôtés par le sang versé pour nous sur le Calvaire, car «LE SANG DE SON FILS NOUS PURIFIE DE TOUT PÉCHÉ.»

Au moment où nous permettons à Jésus de nous laver dans son sang, nous sommes purs aux yeux de Dieu, et tout de suite il commence à traiter avec nous comme si nous n’avions jamais péché.

Quelle est l'origine du péché?

C'est l’orgueil qui fut introduit dans les cœurs d’Adam et d'Ève par Satan, comme l'orgueil de Satan fut aussi la cause de sa chute. Satan dit: «Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu», et à cause de cette pensée orgueilleuse, il est tombé de sa position glorieuse au ciel.

Satan a tenté nos parents de la même manière, il a mis l’orgueil dans leur cœur en disant: «Le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.» Mais je crois que depuis ce jour-là, c’est plutôt le mal que nous connaissons.

Jésus-Christ au contraire a gagné la victoire par son humilité. Il s'abaissa pour vaincre. Il était le serviteur de tous et son ministère sur la terre était un ministère de service. Il dit lui-même: «Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie pour la rançon de plusieurs».

JÉSUS EST ABAISSÉ JUSQU'À NOTRE NIVEAU

POUR NOUS ÉLEVER JUSQU’AU SIEN.

Au ciel, les plus humbles seront les plus grands, tout au contraire de ce que nous voyons sur la terre. Jésus dit à ses disciples: «Quiconque voudra être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave.» Ceux qui sont maintenant comme des enfants devant le Seigneur régneront dans le royaume des cieux.

Après que le Seigneur Jésus eut lavé les pieds de ses disciples, il ôta le linge, il reprit sa robe et il se remit à table.

De même après sa résurrection, il laissa la faiblesse de sa nature humaine, et son corps devint un corps glorieux, un corps spirituel.

Après son apparition dans le ciel, son corps fut glorifié et il put dire à Thomas: «Mets ici ton doigt, et regarde mes mains, avance aussi ta main et mets-la dans mon côté.»

Jésus s'était dépouillé de la faiblesse de sa nature humaine; son corps de chair et d'os était devenu spirituel, et la vie de ce corps était l'Esprit. Après son ascension de la montagne des Oliviers, le Père lui donna sa gloire céleste, et il se vêtit à nouveau de son vêtement de gloire, sa robe de lumière.

Deux hommes ont vu cette lumière, et cette gloire depuis: Saul sur le chemin de Damas, quand il vit Jésus et que la lumière le rendit aveugle, et Jean dans l'île de Patmos, quand il eut la vision de la gloire de Jésus et qu’il tomba à ses pieds comme mort.

Jésus se remit à table, de même aujourd’hui il est remonté sur le trône de son Père à la droite de la majesté divine.

«Ayant paru comme un simple homme, il s'est abaissé lui-même, s’étant rendu obéissant jusqu’à la mort, même jusqu'à la mort de la Croix; c’est pourquoi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre. C’est Jésus que Dieu a élevé à sa droite pour être prince et Seigneur».

Jésus ayant offert le seul sacrifice possible pour le péché s’est assis pour toujours à la droite de Dieu.

Nous n’adorons pas un Christ mort sur la Croix et resté dans le tombeau, mais un Sauveur ressuscité, vivant, glorieux, puissant et régnant à la droite de Dieu au-dessus de toute principauté et de toute puissance. Alléluia!

Douglas R. Scott

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1936 - 10