Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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L’AMOUR EST FORT COMME LA MORT

(Cantique 8: 6-7)


«Je déteste qu'on parle de la mort, nous la verrons bien quand nous y serons!», disait un jour quelqu’un qui n’est pas seul à avoir cette peur de la mort.

La mort! Quelle puissance terrifiante en effet pour beaucoup de gens! Rien de vivant qui puisse résister à cette force grandiose, rien, en ce monde de péché, qui puisse la briser ou même la diminuer et Salomon nous dit: «L’amour est fort comme la mort».

La force de l’amour sur une âme est aussi grande, aussi souveraine que la force de la mort sur une chair vivante; telle est l’affirmation contenue dans notre texte.

Cette affirmation hélas! se vérifie bien rarement dans la réalité. L’égoïsme, la méchanceté et la haine sont des puissances formidables, puissances de Satan, dont nous rencontrons les effets à chaque pas, quelquefois même chez ceux qui se disent enfants de Dieu.

Quant à l'amour on le rencontre peu et quand il se manifeste, il est sans intensité et sans force. C'est pourquoi nous ne savons pas quelle puissance nous pourrions tirer de l’amour pur et vrai.

Nous sommes comme nos ancêtres qui avaient à côté d’eux les énergies inouïes de l'électricité et qui vivaient privés de cette force merveilleuse, parce qu'ils ne la connaissaient pas.


Si nous arrêtons nos regards sur l'homme, le seul, dont la vie entière, passée à lutter contre les forces mauvaises de notre pauvre terre, a été uniquement inspirée par un amour sans limite, nous sommes éblouis par son rayonnement. Sa puissance est telle que rien ne lui résiste, pas même la matière.

Pourquoi Jésus, que vous avez reconnu, guérissait-il les malades?

Pourquoi les démons lui obéissaient-ils?

Pourquoi la possibilité de la multiplication de pains?

Pourquoi, comment sauve-t-il encore l’homme de lui-même?

À toutes ces questions, toujours la même réponse PAR LA PUISSANCE DE SON AMOUR INTENSE, INFINI POUR SON PÈRE; amour qui les unissait tellement, même lorsque le Sauveur était sur la terre, que Lui et son Père ne faisaient plus qu'un, que la puissance, du Père devenait celle du Fils et que l’amour du Père pour les hommes devenait celui du Fils.

Nous qui suivons le Sauveur, voulons-nous, pour Sa gloire, avoir tout pouvoir sur une âme?

Pour cela, il ne faut pas mettre en action toute notre volonté.

Nous ne la gagnerons pas par des paroles si belles et si douces soient-elles, l’âme n’est pas atteinte par des paroles, elle discerne le vide qui se trouve toujours derrière, si le Saint-Esprit ne les inspire pas.

Nous n’atteindrons pas non plus cette âme par des actes, même des sacrifices.

Mais demandons au Sauveur que le Saint-Esprit mette dans nos cœurs un peu de Son grand amour et sitôt qu’il vient en nous, un quelque chose d’indéfinissable doux et en même temps puissant et irrésistible émane de nous et, DANS LA MESURE OU NOUS AIMONS, nous tenons en notre pouvoir, pouvoir de cet amour du Christ en nous, l'âme misérable.

Sans paroles, uniquement par le rayonnement de cet amour nous éclairons cette âme, nous la réconfortons et nous lui donnons la certitude que dans l’amour du Sauveur se trouvent la vérité, le bien, le bonheur, tous ces trésors après lesquels toute âme humaine soupire confusément.

Je bénis le Seigneur de ce que chaque fois qu’il a mis dans mon cœur un amour pur, désintéressé, une miette de Son amour à Lui, Dieu m’a toujours donné l’âme qu’il mettait devant moi.

Au reste, comment et pourquoi sommes-nous devenus chrétiens?

N'est-ce pas parce que, dans Sa grâce infinie, Dieu a mis sur notre route, des frères remplis du Saint-Esprit qui nous ont aimés et en nous aimant, par cette force mystérieuse mais réelle et toute puissante, ont triomphé de tout notre égoïsme, de toutes nos hostilités!

Ou bien, nous nous sommes donnés à

Dieu parce qu’un jour, sur notre chemin le Seigneur nous est apparu tout rayonnant d’amour pour nous.

Ô! cet amour du Seigneur, quel feu dévorant, quelle puissance créatrice!

Quand, dans le secret de notre coeur nous avons contemplé Jésus, nous sommes troublés devant l'étendue de cet amour dans lequel, sans peut-être nous en rendre compte, tout en nous se perd.

Notre âme est éblouie devant une telle puissance qui nous ouvre les bras du père et nous donne le ciel.


Plus de compte à rendre,

Jésus répond pour nous,

tout le passé vil dont nous avons honte est effacé.


Alors le miracle s’accomplit: une vie nouvelle entre en nous, toute de justice, de joie, d’espérance, d’amour, avec la certitude bénie que par amour pour nous,


«Il a été blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités;

le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui,

et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.»

(Ésaïe 53: 5).


Chrétiens, mes frères, sur les traces du Sauveur, sommes-nous prêts comme Lui, à aimer jusqu’au sacrifice de nous mêmes pour aider au salut et à la sanctification de nos frères?

Pour cela, ne cherchons pas en nous un amour qui ne s’y trouve pas, il n’y a en nous que l’amour de nous-mêmes. Le grand art dans l’éducation, a dit quelqu’un, n’est pas de donner, c’est de savoir transmettre ce que l’on a reçu. Dans le travail pour le Seigneur il en est de même.

Avons-nous reçu cet amour à transmettre?

Nos cœurs brûlent-ils de l'amour de Jésus?

Connaissons-nous ce secret merveilleux du cœur à cœur avec Lui dans lequel il inonde notre esprit de sa puissance invincible qui devient nôtre pour sa gloire; communion céleste qui met sur nous Son empreinte de douceur, de tendresse et qui réveille en nous les merveilleuses énergies latentes, qui remplit nos pauvres cœurs si petits, si mesquins, si étroits, tellement qu’ils débordent bientôt sur nos frères et les entraînent à leur tour vers le Sauveur.


Si nous ne possédons pas l’amour du Sauveur,

notre travail est vain pour nous,

Dieu n'œuvre pas avec nous.


Le Seigneur revient. Il est à la porte. Trouvera-t-il de l'amour sur la terre?

Le manque d'amour des siens ne retarde-t-il pas le bienheureux jour que nous attendons?

Bien aimés Frères et soeurs que j'aime sans connaître, SI NOUS SOMMES VIDES D’AMOUR, CRIONS NOTRE DÉTRESSE À NOTRE DIEU et restons en communion constante, bien près du cœur de notre Jésus, afin que par Son Saint-Esprit, IL NOUS REMPLISSE DE SON AMOUR, pour que tout notre être ne soit plus qu'un intense foyer d'amour et que nous devenions d'irrésistibles puissances de salut et de sanctification, entre les mains du Seigneur, an sein de notre pauvre humanité plaintive; des puissances non pas fortes comme la mort, mais plus fortes que la mort, à la gloire de notre Seigneur.

C. Domouschief

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1936 - 08


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