Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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L’AMOUR FRATERNEL


«Jonathan aimait David comme son âme.» (I Sam. 20/17)

Désirant aujourd’hui, comme je l’ai promis dans le dernier n° de «Viens et Vois», vous parler de l’amour fraternel, je viens de lire le récit de la séparation de David et de Jonathan. (I Samuel 20).

Quel plus bel exemple de l’amour qui doit unir les enfants de Dieu pouvons nous trouver dans la Bible?


David est choisi par Dieu pour succéder à Saül. C’est la place même de Jonathan qu’il va prendre: la royauté, la gloire la puissance échappent au fils de Saül.

Qu'importe! David est béni de l’Éternel, David est vaillant, David est fort, et Jonathan l’aime comme son âme PARCE QUE DIEU EST AVEC LUI.

La popularité, l’amitié du peuple échappent à la famille de Saül pour se porter sur le fils d’Isaï, Jonathan n’en éprouve aucune envie, aucune jalousie.

«Que l’Éternel, dit-il, soit avec toi comme il a été avec mon père! Si je dois vivre encore, veuille user envers moi de la bonté de l’Éternel, et si je meurs, ne retire jamais ta bonté envers ma maison, pas même lorsque l’Éternel retranchera chacun des ennemis de David de dessus la face de la terre

«Aussi longtemps que le fils d’Isaï sera vivant sur la terre, il n’y aura point de sécurité ni pour toi, ni pour ta royauté», dit Saül à son fils.

Qu’importe! Jonathan affrontera jusqu’au bout la colère du roi, il risquera même la mort pour sauver son ami.

Lorsque David fuit devant Saül, son ami vint le trouver au désert de Ziph et «Il fortifia sa confiance en Dieu et lui dit: ne crains rien, car la main de Saül, mon père, ne t’atteindra pas. Tu régneras sur Israël...»(I Sam. 23/16-17).

Que d’occasions pour Jonathan de faire mourir David et de ressaisir le trône d’Israël qui lui échappait: Mais il craignait Dieu et aimait David comme son âme.

L’amour de David ne se démentit pas non plus.

Que d’occasions pour lui aussi de faire mourir l'héritier du trône et s’emparer de la royauté! Mais il aimait Jonathan. Il ne put lui rendre son dévouement, car l’ami si tendrement aimé périt avec Saül sur la montagne de Guilboa. David ne put que s’écrier: «Je suis dans la douleur à cause de toi, Jonathan mon frère, tu faisais tout mon plaisir. Ton amour pour moi était admirable, au-dessus de l'amour des femmes...»


Après la mort de Jonathan. David n'oublia point son ami. Lorsque la royauté fut affermie entre ses mains il dit: «Reste-t-il encore quelqu'un de la maison de Saül afin que je lui fasse du bien à cause de Jonathan?» (2 Sam. 9/1).

David fut plein de bonté pour Méphiboscheth. Ce fils de Jonathan était un pauvre infirme, perclus des deux pieds, mais il fut traité comme un fils du roi.

Lorsqu’Absalom se révolta contre David, Mephiboscheth ne suivit pas son roi, mais la compassion de David resta la même à cause de Jonathan. (II Sam. 19/23-30).

Mais si beaux que soient les sentiments réciproques de David et de Jonathan, que sont-ils en comparaison de l'amour de Jésus?

«Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu..,» Jésus s'est fait notre frère, et à quel prix!

Il a quitté la gloire qu’il avait auprès du Père, une gloire bien supérieure à celle du royaume d’Israël dont Jonathan faisait l’abandon.

Il l’a quitté, non pour s'attacher à un ami, comme Jonathan à David, mais afin de DONNER SA VIE POUR SES ENNEMIS, pour des pécheurs révoltés contre Dieu et contre lui. Il prie pour ceux qui le clouent sur la Croix. «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font».

Il l’a quitté, non pas dans l'espoir d’être traité favorablement par ceux à qui il sacrifiait tout, comme Jonathan, le demande à David (I Sam. 20 14-15).


CET AMOUR SI PUR, SI DÉSINTÉRESSÉ,

SI PROFOND QUE JÉSUS A POUR NOUS,

C’EST CELUI QU'IL DEMANDE

ET QUE NOUS AYONS POUR LUI.


Jésus nous aime comme David aimait Jonathan, et même plus. Il nous demande de l'aimer comme Jonathan aimait David, et même davantage, s’il est possible.

Et si nous avons pour lui un tel amour cet amour se traduira par un même sentiment envers tous les enfants de Dieu. Non pas seulement ceux qui nous sont sympathiques, dont le caractère s'accorde avec le nôtre, ou qui sont parfaits, mais il s'étendra à tous les enfants de Dieu, et débordera en dehors de l’Église sur tous les hommes. Nous aimerons nos frères en Christ comme Jonathan aimait David. «ET IL L’AIMAIT COMME SON ÂME

D. Guillaume

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1936 - 06


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