Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LE TEMPLE DE DIEU

Au sujet de l’usage du tabac et de l’alcool.


Les ouvriers de notre mouvement de Réveil, ont, à plusieurs reprises et au cours de leurs rencontres semestrielles, étudié la question qui se pose au sujet de l’usage du tabac et de l’alcool.

Cela ne concerne, de toute évidence, que les personnes «nées de nouveau», qui désirent suivre leur Sauveur dans toutes leurs voies; cette dernière considération nous a amenés à prendre la décision suivante:

«Toute personne convertie doit, si elle en fait usage, abandonner le tabac et l'alcool avant de passer par le baptême dans l’eau.»

Certains chrétiens et même des serviteurs de Dieu estiment que cette mesure est trop absolue:

«Vous ne pouvez, disent-ils, avant de les baptiser, exiger de vos candidats au baptême, la perfection.»

Nous sommes bien d’accord sur ce point; mais est-ce donc avoir atteint la perfection que d'abandonner le tabac et l'alcool? Non, n'est-ce pas?

Personne, parmi nos lecteurs, n'admettra un seul instant que quelqu'un puisse vivre dans le péché et recevoir le baptême dans l'eau, cet «engagement d'une bonne conscience envers Dieu». Or l’usage du tabac et de l'alcool constitue un péché – nous allons le voir dans un instant – et il ne peut, en conséquence, être toléré chez un chrétien.

Il y a souvent lieu de considérer la passion dans le sujet qui nous occupe. Sans aucun doute, les passions de ce genre sont des péchés: «LES PASSIONS... agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort.»(Rom. 7: 5)

Il existe cependant des personnes qui n’ont pas la passion du tabac et de l'alcool, mais qui ne refusent pas de «prendre un apéritif» ou de «griller une cigarette» lorsque l’occasion s'en présente. Pour de telles personnes, la question «passion» ne se pose évidemment pas; le lait d'user de ces objets est-il un péché?

À cette question je réponds, oui et LES SAINTES ÉCRITURES, BASE INFAILLIBLE DE NOTRE FOI, VONT NOUS LE PROUVER.


Auparavant, interrogeons la science des hommes.

J'ouvre une Encyclopédie de médecine, très bien documentée et je lis ceci:

«... Outre que l’amateur de tabac dégage une mauvaise baleine fort désagréable pour l'entourage, il faut bien se persuader que l’intoxication chronique s'attaque à tout l’organisme.

C'est la mémoire qui se perd, des vertiges qui apparaissent ainsi que du tremblement.

Il faut lui attribuer certaines névralgies rebelles, sciatique ou autres, des crises d’angine de poitrine (pouvant être mortelles).

Le tabac facilite la carie dentaire et produit ces plaques blanches (leucoplasie buccale) qu'on observe à la face interne des joues et des lèvres; il cause de la pharyngite, des digestions pénibles avec brûlures d'estomac et renvois acides.

Il altère le goût et l’odorat.

Enfin comme tout toxique, il est combattu par le foie. Cet organe si important se fatigue à la longue, et bien des maladies graves, parfois mortelles, doivent être attribuées au tabac.

Par hygiène, par propreté, par respect de l'organe olfactif de ses voisins, l’homme conscient, raisonnable, maître de ses instincts, donc l’homme fort, ne doit pas fumer.»

En ce qui concerne l'alcool, le tableau est encore plus noir. Ses méfaits sont trop connus pour que nous ayons besoin d’insister.

Personne ne mettra en doute cette affirmation que le tabac et l'alcool exercent sur le corps un effet destructif, avec répercussion sur les facultés intellectuelles.

Et que déclare la Parole au sujet de notre corps?

«Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous même? Car vous avez été rachetés à grand prix.» (I Cor. 6: 19-20)

«Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous? L'homme qui détruit le temple de Dieu sera lui-même détruit par Dieu.» (1 Cor. 3: 16-17 – version synodale).

Après lecture de ces textes, il ne semble pas nécessaire de poursuivre l'argumentation et toute la question peut se résumer en peu de mots:


Le corps d’un chrétien étant le temple du Saint-Esprit,

la destruction de ce corps par l'homme est un péché

que Dieu châtie en détruisant lui-même le corps du coupable.


Or le tabac et l'alcool tendent, par leur usage, à détruire le corps. Par conséquent, cet usage constitue irréfutablement un péché devant Dieu.

On cite quelquefois le cas de S... célèbre prédicateur anglais qui fumait énormément; aux personnes qui le lui reprochaient. il osait répondre: «Je fume à la gloire de Dieu». Que penserait-on d'un homme qui affirmerait pécher pour la gloire de Dieu? C’est pourtant l'équivalent de la réponse de S... et nous ne pouvons voir là qu’un sophisme destiné à excuser une passion.

Nous sommes donc en parfait accord avec les Saintes Écritures lorsque nous refusons de baptiser une personne convertie qui utiliserait encore ces produits vraiment diaboliques appelés tabac et alcool.

D’ailleurs une personne qui reculerait devant leur suppression prouverait par là qu’elle n’est pas vraiment désireuse d’obéir aux commandements de Dieu, qu’elle ne peut pas encore prendre «l'engagement d’une bonne conscience envers Dieu», c’est-à-dire qu'elle ne peut pas encore être baptisée.

Il convient donc d’exposer nettement la chose devant nos candidats au baptême.



* * *


(Ces considérations nous permettent maintenant d'élargir le débat.

N'y a-t-il pas des cas où les chrétiens agissent d’une manière telle qu'ils nuisent à leur propre corps?

Si cela est, ils commettent ainsi un péché que Dieu sanctionne par la maladie et la mort physique. Il ne s'agit pas, bien entendu, des actions que la Parole qualifie oeuvres de la chair: impudicité, impureté, ivrognerie, excès de table (Gal. 5: 19-21). Ceux qui commettent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu et j'aime à croire qu'aucun de nos lecteurs ne se livre à ces péchés.

Toutefois, tel chrétien peut, tout en se sentant spirituellement en règle avec Dieu, être frappé par la maladie pour avoir commis le péché qui consiste à NÉGLIGER SON PROPRE CORPS.

Il est avéré que beaucoup de personnes se nourrissent très mal. Il n’entre pas dans mes intentions d'écrire un traité d’hygiène alimentaire. Qu’il me soit seulement permis de mentionner les travaux du docteur P. C. de Brévannes, médecin chrétien catholique, qui a fait de nombreuses observations cliniques. Par l'expérience, il est parvenu à prouver que certains aliments sont néfastes à la santé, «antinaturels» selon son expression, bien qu'ils soient utilisés par un grand nombre de personnes.

Il est à remarquer que ses conclusions sont étrangement en accord avec les ordonnances de l’Éternel en ce qui concerne l'alimentation, ordonnances que nous trouvons dans les premiers livres de l'Ancien Testament.

Je n'insiste pas sur ce point, mais j’entends les objections que l'on me présente: Avez-vous oublié ce texte:

«Le Royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire.» (Rom. 14: 17)

ou encore: «N’avons-nous pas le droit de manger et de boire?» (I Cor. 9: 4)

et encore: «Que personne ne vous juge au sujet du manger et du boire....» (Col. 2: 16)

Je n’oublie nullement ces déclarations des Saintes Écritures, mais je me souviens aussi de celle-ci: «Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, faites tout pour la gloire de Dieu.» (I Cor. 10: 31).


Or, il n’est pas à la gloire de Dieu d'empoisonner notre corps

par l'absorption d'une mauvaise nourriture,

non plus que de le détruire par suite de privations.


J’ai connu deux jeunes évangélistes qui avaient décidé de réduire leur nourriture au strict minimum et qui en étaient arrivés à de véritables privations. Ils ne voulaient pas, disaient-ils, dépenser inutilement l'argent du Seigneur. En agissant ainsi, ils manquaient de sagesse, car ils ruinaient leur corps, temple du Saint-Esprit.


Quelle est donc ma propre position à l’égard des aliments?

Elle est très claire et servira à éviter tout malentendu dans ma façon de comprendre et de concilier tous les textes déjà cités.

Pour ne pas détruire mon corps, je m’abstiens des aliments que la science des hommes m’a fait connaître comme néfastes. Ceci n'est pas une règle rigoureuse, une loi inviolable; mais, usant de ma liberté d’enfant de Dieu, j’ose utiliser à l’occasion (en voyage par exemple) et après avoir demandé au Seigneur de les purifier, des mets nocifs (selon P. C...J. Je crois être ainsi en parfait accord avec les déclarations de la Parole: «si je m’abstiens, c’est pour la gloire de Dieu; si je mange, c’est aussi pour Sa gloire.»


Il y a aussi une autre cause de destruction du corps, c'est l’excès de travail.

S’il s’agit de gagner de l'argent par le travail, l’excès devient répréhensible au plus haut point, par le cumul de fautes: désir d’acquérir beaucoup de «richesses injustes», fatigue anormale du corps. La communion avec Dieu s’en ressent aussi.

On pourrait considérer d’autres raisons tendant à justifier un excès de travail;je n’en retiendrai qu’une.

Deux jeunes serviteurs de Dieu étaient en tournée d’évangélisation. L’œuvre était difficile, au milieu d’une population fanatique, indifférente ou hostile. Emportés par un ardent désir du salut des âmes, ils se dépensaient sans réserve, dans de nombreuses réunions au cours desquelles, ils prêchaient tous les deux, ne prenant que très peu de repos, bref, ils se fatiguaient outre mesure, tant et si bien que l’un d'eux fut frappé par la maladie. Les jeunes gens, par leur zèle démesuré, étaient en train de détruire leur corps et péchaient en le faisant.

Leur histoire peut éclairer ce que l’on appelle le cas d’Epaphrodite. Nous savons, par l'épître de Paul aux Philippiens, qu'Epaphrodite fut gravement malade et cela constitue un argument qui nous est souvent opposé, à nous qui prêchons la guérison divine.

J'ai relu récemment un article paru en Août 1924 dans une Revue chrétienne. Cet article traitait la question de la guérison et mentionnait le cas d'Epaphrodite. Manifestement, l’auteur de ce travail n'avait pas approfondi la question, car de prémices exactes, il avait tiré des conclusions fausses parce qu’il n’avait pas tenu compte de textes très clairs de la Parole de Dieu.

Mais relisons Phil 2: 27-30:

«Epaphrodite a été malade en effet et tout près de la mort; mais Dieu a eu pitié de lui... Car c’est pour l’œuvre de Christ qu’il a été près de la mort, ayant exposé sa vie afin de suppléer à votre absence dans le service que vous me rendiez.» (Plusieurs traductions disent: n'ayant tenu aucun compte de sa vie afin de suppléer aux services que vous ne pouviez me rendre vous-mêmes).

Il ressort nettement qu’Epaphrodite, ne s’inquiétant pas de sa santé, accomplit un très grand travail, au point d’en devenir malade. Il avait péché, en ruinant son corps, temple de Dieu.

Je sais bien qu'une telle thèse étonnera bon nombre de nos lecteurs, mais est-elle donc indéfendable?

Quelle que soit l’origine des causes de destruction de notre corps, le texte déjà cité subsiste sans aucune réserve. «L'homme qui détruit le temple de Dieu sera lui-même détruit par Dieu.»

Il apparaît bien clairement que nous devons avoir soin de notre corps; non pas en lui vouant une sorte de culte comme font certains «sportsmen», par exemple, ou encore des actrices, mais en le traitant sagement, nous abstenant des choses nocives, des fatigues excessives, de tout ce qui peut lui nuire.

«Ce que Dieu veut,.... c’est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté.» (I Thess.4: 4)

«Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entier, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ.» (I Thess. 5: 23)

Et c’est ainsi que nous obéirons au commandement formel contenu dans 1 Cor. 6: 20.


Glorifiez donc Dieu dans notre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.


M. Guillaume (Laon)

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1936 - 06


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