Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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HUMILITÉ


«Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence.» (Ps. 32/9)

«Il conduit les humbles dans sa justice, il enseigne aux humbles sa voie» (Ps 25/9)

Nous connaissons tous une histoire semblable à celle de ce pasteur écossais qui, mis en présence de l'appel de deux églises différentes, l'une à Édimbourg et l’autre à Glasgow, priait ainsi: «Seigneur, montre moi où tu veux que j’aille, mais je te prie que ce soit à Glasgow.»

Cet homme n’était pas dans les dispositions que Dieu demande des siens pour leur donner ses lumières.


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Pour que Dieu nom utilise réellement, il est évident qu’il réclame de nous une soumission complète et véritable à sa sainte volonté.

Parfois, il est vrai, le Seigneur prend en main un insoumis et le conduit, mais cela, par un effet de sa souveraineté divine et par pure grâce, sans que celui qui bénéficie de cette grâce n’ait aucun droit de s’y attendre.

Les préférences personnelles sont naturelles et souvent légitimes, et c’est une grande erreur de s’imaginer que la volonté de Dieu doit nécessairement contrarier nos désirs; c’est le contraire, qui devrait être, si nous étions des enfants de Dieu obéissants.

Très souvent le croyant constatera que l’Esprit lui laisse la parfaite liberté de choisir selon ses goûts pour les choses ordinaires de la vie. Il y a quelque chose de maladif (et cela prouve une spiritualité peu développée) dans la croyance que les chrétiens ont besoin d'être éclairés pour choisir la couleur d’un nouveau vêtement ou la forme d’un chapeau.

Dans ces détails nous pouvons sans crainte assumer la responsabilité de notre choix, car notre Père céleste permet à ses enfants de suivre leurs goûts personnels, à condition que ceux-ci ne soient pas contraires aux principes chrétiens, tels que la modestie, par exemple.

Mais dans toutes, les circonstances importantes de la vie, nous devons observer la plus grande vigilance sur nos goûts personnels si nous voulons obtenir les lumières conductrices de Dieu, et c’est pourquoi, dans ces cas, le recueillement et l’attente sont nécessaires, afin que nos cœurs soient mis à nu et que les motifs cachés de nos préférences viennent à jour.


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Dieu donne des directions spontanées quand l'urgence du cas nécessite une décision rapide, mais ces cas sont très rares, et lorsque ces directions viennent de l'Esprit, c'est que, en général, il y a à la base, une vie vécue continuellement en présence de Dieu.

Une prière pure, demandant à Dieu de nous indiquer sa volonté, nous montre ce qui inspire notre vie. Nous réalisons souvent que nous sommes inconsciemment influencés par des opinions et des goûts résultant des traditions dans lesquelles nous vivons, ainsi que de notre entourage.

Une attente sincère à Dieu apporte toujours des révélations claires sur notre propre cœur et c’est moquerie que de continuer à prier pour que Dieu éclaire notre route en nous montrant sa volonté, SI NOUS N’OBÉISSONS PAS IMMÉDIATEMENT aux suggestions de l’Esprit et aux indications qu’il nous donne en réponse à la prière sincère.

J’ai connu un croyant qui ne cessait de demander au Seigneur une révélation personnelle concernant le baptême d’eau, longtemps après que l'Esprit et la Parole avaient rendu la chose très claire pour sa conscience.

L’obstacle, dans ce cas, était une certaine tradition sectaire. Ce n’était pas de savoir si le baptême par immersion était ou n’était pas scripturaire, mais la conscience résistait à la lumière, et ce frère continuait à prier pour ce sujet parce que SA VOLONTÉ RESTAIT SOUMISE À LA TRADITION PLUTÔT QU’À DIEU.

Si nous nous examinons attentivement, chacun de nous trouvera en lui quelque chose semblable, à moins que, par la grâce de Dieu, nous soyons libérés de tout ce qui peut empêcher notre soumission à sa volonté.


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Le nationalisme est une des traditions qui nuisent à beaucoup dans la recherche de la volonté de Dieu. Nous recouvrons nos caractères et nos goûts nationaux de la sainteté des principes de l’Écriture, ce qui nous amène à prendre des décisions qui ne sont pas inspirées de l’Esprit.

Il faut également surveiller de très près nos affections personnelles et les assujettir fermement au Seigneur; sinon, elles seront pour nous l’obstacle qui empêchera Dieu de nous guider.


Les affections normales telles que celles qui s’établissent entre parents et amis sont parfaitement légitimes, mais n’exercent-elles pas sur notre vie une trop grande influence? Jésus visait ce cas, lorsqu’il dit ces paroles si souvent incomprises: «Si quelqu’un vient à moi et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses sœurs et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple


Si nos affections prennent la première place dans nos vies,

elles barrent la route aux lumières conductrices de Dieu.


Tout mariage devrait avoir sa source dans un profond amour, mais dès la naissance de cette affection mutuelle, celle-ci devrait être apportée au dispensateur de tout don parfait. Il est de toute première importance d’être guidé par Dieu dans cette décision, car une erreur dans notre choix amène souvent la ruine de toute une vie et d’un ministère. Mais c'est en vain que l’on demande à Dieu de nous conduire si l’on ne met pas la volonté de Dieu avant toute affection.

L'amour des parents pour les enfants et inversement, peut facilement voiler les directions de Dieu et ses appels pour son service. De même l'affection légitime des aînés pour un jeune frère destiné à l’évangélisation, et ils se peut que nous nous sentions incapables de donner au Seigneur ceux que nous aimons. Ce ne fut pas sans déchirement, sans doute, que la mère et la grand-mère de Timothée consentirent à le laisser partir avec Paul.

Il est beau de manifester une affection loyale envers un conducteur, mais cette affection doit être soumise à l’Esprit de vérité, si l’on ne veut pas que, tôt ou tard, elle nous empêche d’être conduits par l'Esprit.

Nous avons connu un jeune homme qui, simplement parce qu’il affectionnait trop la personnalité d’un conducteur, lui conservait encore une apparente loyauté, alors que depuis deux ans, l’idole qu’il chérissait promulguait malheureusement une erreur sérieuse.

Dans une réunion de conseil d’Église, la fidélité à une personnalité et des affections personnelles peuvent empêcher tous les conseillers de recevoir les directions de l’Esprit pour lesquelles ils ont prié, à moins que cet attachement soit entièrement soumis à Dieu.


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Il est notoire que nous faisons souvent nos propres plans, et que nous demandons à Dieu de les bénir.

Si excellents que puissent paraître nos projets, ceux-ci doivent être entièrement livrés à Dieu si nous voulons recevoir ses directions.

Sommes-nous prêts à voir ces plans complètement anéantis?

Oui, quand la foi nous assure que le Seigneur a en vue, pour nous, de meilleures choses.


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Une influence personnelle peut prendre place dans toute direction offerte à travers un moyen surnaturel, tel que prophétie, interprétation des langues, vision, songe, etc., et présente ainsi un danger. Nous croyons que c’est une des raisons pour lesquelles Paul donne ce commandement: «... que deux ou trois parlent... et que les autres jugent...» (I Cor. 14/29) «Ne méprisez pas les prophéties, mais examinez toutes choses...» (I Thes. 5/19-21).

La possibilité de tordre le sens d’une révélation présumée est facilement visible quand la personne qui la reçoit se raccroche désespérément à des vues arrêtées et erronées sur certains points de doctrine ou bien si elle a de violents préjugés pour ou contre quelqu’un, ou encore si elle ambitionne fortement un certain poste, etc.

Une prophétie personnelle donnée dans de telles circonstances peut n’avoir aucune valeur quant aux décisions à prendre. Il est à noter que les directives données par l’Esprit dans le Nouveau Testament vont presque toujours à l’encontre des préférences personnelles.

Voyez:

Actes 8/26 laisser un réveil

Actes 9/13 rencontrer un persécuteur

Actes 10/14 opposé à tout préjugé 
personnel

Actes 13/2 perte de deux ministres de valeur.

Aujourd’hui encore, le Saint-Esprit guide par des révélations surnaturelles, mais SEULEMENT CELUI DONT LA VOLONTÉ EST ENTIÈREMENT SOUMISE AU SEIGNEUR, et dont l'esprit a été profondément purifié par le sang du Calvaire.

Seule l’Église d’Antioche entendit la voix du Saint-Esprit lui dire: «Séparez-moi Barnabas et Paul.» et cela pendant que les fidèles jeûnaient et priaient avec ardeur.


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Les conditions requises par Dieu pour qu’il dirige les voies de l’homme semblent être résumées dans la promesse qu’il fera marcher les humbles dans la justice.


L’humilité, qualité inappréciable, est souvent incomprise. Avant tout C’EST UN ÉTAT D’ESPRIT (Gal. 6/1 = 1 Pierre 3/4) qui s’accompagne d’une grande puissance d’action et de parole, comme dans le cas de Moïse, l’homme le plus doux, ou d’une manière plus frappante encore, celui de notre Seigneur lui même.

Une soumission absolue à la volonté de Dieu est un signe sûr et essentiel de l’humilité vraie, et elle est nécessaire pour que Dieu dirige notre vie. Ce fut l’humilité de Moïse qui le rendit capable d’être l’un des plus grands conducteurs de peuples de l’histoire; il possédait lui même un esprit de chef, ce qui lui permit de guider sa nation. La phrase souvent répétée: «Et le Seigneur parla à Moïse» a pour base l’humilité d’esprit de l’homme, et aujourd’hui encore Dieu se révèle aux humbles.

Quand nous permettons à notre volonté et à nos désirs de résister et de rester insoumis à la volonté de Dieu, nous décorons notre résistance de noms qui sonnent bien, tels que: fermeté de caractère, volonté forte, etc...

Mais comme la rencontre de deux de ces esprits forts qui se heurtent serait amusante souvent, SI elle n’était pas si désastreuse pour l’unité qu’apporte la bénédiction de la Pentecôte!

Le caractère vraiment fort se brise toujours devant le Seigneur et se soumet à sa volonté sainte.

Il réalise alors qu’à travers l’amour divin et le feu de son esprit, la vie du Seigneur coule en lui et le conduit.


L’insoumis ne peut être guidé par Dieu qu’au moyen du mors et de la bride, et c’est ainsi que la souveraineté divine peut quelquefois nous contraindre à passer par un chemin dans lequel nous ne voudrions pas entrer. Balaam en est une bonne illustration, mais c’est un pauvre exemple à suivre.

Dieu abandonne la volonté résolument rebelle et la laisse sans direction.

Alors, même si cet homme emploie de belles paroles pieuses, finalement, il se plonge dans le désastre éternel.

Donald Gee

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1936 - 03


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