VIENS ET VOIS

----------

MÉDITATION

«... Je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.» (1. Cor. 2: 2.)

On dit qu'autrefois un saint homme de Dieu, étant un jour en prière, vit apparaître devant lui, un être radieux, le visage brillant de joie, vêtu d’un manteau royal, des chaussures ornées d’or aux pieds, et la tête couronnée d'un diadème d'or garni des pierres précieuses.

Tandis que l’homme, interdit, regardait cette vision,

«Martin, dit l’être, ne connais-tu pas celui que tu contemples? Je suis le Christ».

Mais Martin restait toujours dressé sans pouvoir prononcer une parole.

«Martin, reprit la voix, pourquoi doutes-tu de celui que tu vois? Je suis le Christ.»

Non, pas ainsi, répondit alors l'homme de Dieu, Jésus-Christ notre Seigneur, n’a jamais dit qu’il reviendrait resplendissant, revêtu de pourpre et d’or, et je ne croirai avoir eu une vision de Jésus, que s’il se présente à moi, vêtu de la même manière qu’il l'était lors de sa passion et portant les marques de sa croix.»

Subitement, la vision disparut et par la fumée qu’elle laissa derrière elle, l’homme de Dieu reconnut que c’était le diable qui s’était présenté à lui.

St-Paul, cet autre homme de Dieu, prononça des paroles semblables, mais beaucoup plus fortes: «Je n’ai eu la pensée de savoir autre chose que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié.»

La Croix est l’essence même de la chrétienté, a dit quelqu’un, et porter la Croix est le partage de tout véritable disciple de Jésus. Le Seigneur a dit lui-même que CELUI QUI VOUDRAIT LE SUIVRE DEVRAIT SE CHARGER DE SA CROIX.

Ce ne sont pas les pompes, la richesse, l’éclat, l’or et l’argent, qui sont les signes caractéristiques du Seigneur, de Son Église et de Son enfant en particulier. Oh non!

Jésus-Christ, le Bon Berger, le Sauveur des âmes, s'est révélé et se révélera toujours avec un extérieur simple, mais avec un cœur riche et brûlant de passion pour les brebis perdues.

Les marques de la croix sur ses mains, ses pieds, son côté, ne l’humilient pas aux yeux des anges et des chrétiens, mais elles l’exaltent plutôt, l’embellissent et le rendent digne d’être aimé chaque jour davantage.

L’apôtre Paul dit encore ailleurs: «Loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que la croix de notre Seigneur Jésus-Christ par laquelle le monde est crucifié pour moi comme je le suis pour le monde.»

– Mortifier les désirs de la vieille nature,

– maîtriser les impulsions du tempérament par l’Esprit,

– renoncer à avoir confiance en soi, en ses propres capacités, son habileté,

– souffrir courageusement pour le témoignage de l'Évangile dans sa propre famille et au dehors,

– aimer joyeusement jusqu'au bout sans pourtant être aimé,

voilà la véritable crucifixion, et ce sont là, les marques par lesquelles Jésus-Christ, le Crucifié, reconnaîtra ses véritables disciples.

C. Domouschief.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1936 - 02