Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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LA RICHESSE QUI APPAUVRIT, LA PAUVRETÉ QUI ENRICHIT


Après avoir entendu les paroles de Jésus, le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands biens. (Matt. 19, 22)

Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous s’est fait pauvre de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis. (II Cor. 8, 9)

Un poète danois a écrit quelques strophes qui, dans un langage exempt d’affectation résument les expériences de sa vie. Il fut à une certaine époque un artiste célèbre dans les salons et les milieux mondains de Copenhague, LA VÉRITABLE IDOLE D’UN PUBLIC QUI RÉCLAME LA LICENCE POUR TOUS LES VICES.

«Réjouis-toi dans ta jeunesse, livre ton cœur au plaisir pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux».

Mais la suite des paroles de l’Ecclésiaste ne se trouvait jamais sur ses lèvres:


«Mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera en jugement.»


Un jour, ce pauvre poète danois, que tout le monde estimait riche, se trouva paralysé et poitrinaire, cloué sur un fauteuil. Tous ses rêves de grandeur s'évanouirent sous un lourd fardeau de souffrances et de déceptions.

Et voici la conclusion qu’il tire de sa vie de bonheur illusoire:

«Le char de triomphe de la fortune s’avance fièrement à travers les siècles, entraînant par sa splendeur une foule de pauvres êtres humains qui ne veulent pas croire les avertissements de ceux qui nous disent que ce mirage éblouissant se dissipe un jour et nous laisse appauvris, dans une douleur poignante et dans une misère pitoyable. Les roses les plus magnifiques de nos réjouissances une fois fanées et tombées, il ne nous reste que des épines cruelles, qui déchirent et tourmentent notre misérable corps.»

Quel triste épilogue d’une vie dans l’abondance des plaisirs. N’est-ce pas comme un écho de la complainte de Salomon: «Tout est vanité et poursuite du vent

Ce poète aussi s’en alla tout triste, car il avait trop aimé la vanité du monde.

Combien elle est vraie cette parole éternelle qui déclare solennellement: «Celui qui sème pour la chair moissonnera de la chair la corruption.» Un pays si fertile, si riche qu’il soit devient un désert affreux le jour où les sauterelles l’envahissent et le dévorent. Pour la vie humaine il en est exactement de même:

Nos riches capacités, nos excellentes dispositions disparaissent entièrement au moment où les passions pécheresses prennent la domination sur notre corps.

L’enfant prodigue devait faire cette amère expérience. Il quitta la maison paternelle. Son père l’avait abondamment pourvu de richesses. Que de possibilités pour ce jeune homme de faire le bien, de se rendre utile aux autres! Mais, dans son cœur, cet enfant avait déjà cédé à LA VOIX FLATTEUSE DU TENTATEUR, et saisissant l’occasion favorable, il s’en alla vers un pays lointain poursuivant ce fantôme du bonheur.

Ce qui fut son plus grand malheur, car en peu de temps il eut épuisé, dans la débauche, ses biens, la vigueur de sa jeunesse, sa pureté, ses riches capacités. La richesse terrestre fut pour lui une séduction et un piège qui le réduisirent au sort d’un misérable vagabond.

Et combien de cas semblables ne trouvons-nous pas dans la parole de Dieu?

Salomon, qui cependant avait reçu de Dieu une sagesse et une connaissance si grande, fut séduit par les richesses et les convoitises du monde, lisons-nous dans le livre de l’Ecclésiaste; ce roi puissant se reconnaît un simple «gardien de pourceaux», qui avait nourri son âme et son corps d’un aliment bien vil.


Mais ce ne sont pas seulement les biens matériels qui nous amènent souvent à une lamentable pauvreté.

Le charme de la personne physique, une nature sympathique, des qualités naturelles, sont autant de richesses qui, au moment de servir notre égoïsme et notre orgueil, deviennent des murs de séparation entre nous et notre Sauveur.

Je me souviens avec douleur d’un jeune homme vraiment sympathique. Il fut profondément touché dans son cœur par le message du salut. Dans un entretien pareil à celui de Jésus et de Nicodème, Dieu lui donna une occasion facile de céder son cœur à son Sauveur.

Après une longue hésitation, ce fut une voix triste, presque brisée de sanglots, qui dit:

«Je ne peux pas, c’est trop difficile».

Dans ce cœur il y avait aussi un obstacle assez fort pour repousser l’appel si tendre du Seigneur. Comme l’homme est fort et courageux quand il est devant ses égaux, comme il est faible et irrésolu quand Dieu lui parle!

Un peu de critique d’un monde incrédule, de vulgaires plaisirs passagers suffisent pour qu‘il renonce à son droit de citoyen du ciel. Devant l’état de ce jeune ami, je compris un peu la douleur de Jésus lorsqu’il vit le jeune homme riche s’en aller tout triste.

Esaü vendit son droit d’aînesse pour un simple plat de lentille et combien n’y a-t-il pas d'âme qui méprise leur salut éternel, l’échangeant contre les pauvres richesses de ce monde, ou la frivolité de la chair.


Le monde se croit riche. Il s’efforce de nous persuader que tout est beau et merveilleux; les roues de la fortune tournent, les manèges courent leur ronde folle; et, au milieu de ce délire, s’agite la foule des enfants prodigues, vidés de leur bon sens, privé de tout équilibre n’ayant qu’un seul but: prodiguer et profiter, SANS S’INQUIÉTER DU LENDEMAIN.

Mais tout cet étalage abondant et éblouissant de biens périssables fait seulement ressortir davantage la réalité de la misère et de la faillite; et, d'un coin de la terre l'autre, la crise lance son terrible message de détresse: «Quand il eut dissipé tous ses biens dans la débauche, il commença à se trouver dans la disette».

À ce moment l’appel de Dieu se fait plus fort afin de nous sauver de la ruine et de la destruction. Mais il faut pour cela:

une profonde humiliation,

des larmes de repentance,

une résolution ferme de retourner vers notre Dieu et Père que nous avons trop longtemps méprisé.

Mais un autre appel se fait aussi entendre. Il vient de Satan, le prince des ténèbres. Orgueilleux, arrogant, il pousse les peuples à la haine, la jalousie et I'égoïsme, il amène l'homme au suicide, dont la repentance n’est plus possible.

Parmi les richesses fausses, il en est une, dangereuse et subtile dont nous parle le livre de l'apocalypse, c’est LA RELIGION SANS LA VIE DE DIEU, ou en d’autre terme: L’HYPOCRISIE RELIGIEUSE.

«Voici ce que dit l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu: Je connais tes œuvres, je sais que tu n’es ni froid ni bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, je te vomirai de ma bouche.....

Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux afin que tu voies(Apoc. 3,14-20)


Le Seigneur est formel et précis: il condamne les entreprises religieuses qui recherchent les richesses terrestres, qui s’appuient sur la gloire et la splendeur de la chair, qui font de la charité une marchandise, de la maison de Dieu une caverne de voleurs.

Ces églises sont aveugles et pauvres, malgré leurs richesses, elles sont nues et misérables malgré leur luxe et leur pompe, car elles ne possèdent:

ni l’or impérissable qui est la foi en Dieu et en sa parole,

ni le vêtement blanc de la justice et de la sainteté de Dieu,

ni la vision céleste qui nous est donnée par l’onction du Saint-Esprit.

À ces églises, à ces chrétiens tièdes, mondains, et contents de soi-même, le Seigneur dit, comme il le disait au jeune homme riche: «Repens-toi, aie donc du zèle, débarrasse-toi de cette richesse trompeuse, et sois riche en Dieu et tu auras un trésor dans le ciel


Face à face avec le Seigneur, il est impossible de rester dans la dissimulation. Devant les hommes nous pouvons passer pour d’excellents caractères, des personnes pieuses et charitables, qui font beaucoup de bonnes œuvres, car l'homme juge par l’extérieur.

Mais le regard de Dieu pénètre jusqu'au fond de nos cœurs où il découvre tous ces motifs de nos actes et de nos paroles.

Le jeune homme riche avait observé parfaitement la loi et les rites de sa religion. Il était peut-être considéré comme un admirable membre de la synagogue israélite, et cependant, en secret, il était idolâtre.

Lorsque le Fils de Dieu parut sur son chemin, il dut apprendre qu’il est impossible de servir deux maîtres — nous ne pouvons servir Dieu et Mamon.

Le Seigneur connaît notre grande faiblesse à l’égard de ce qui est riche et admirable dans le monde, il sait que cela devient facilement un piège pour nos âmes, c’est pourquoi il a accompli notre salut par un chemin de grande humilité, dans une pauvreté absolue: «Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’Homme n’a pas où reposer sa tête

Il quitta sa gloire, renonça volontairement à sa dignité royale et accepta d’être traité comme un criminel afin de sauver l’homme de ses crimes et de ses transgressions.

«Il s’est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur, et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la Croix.  (Phil. 2, 7-8)

POUR LE SUIVRE, IL N’Y A QUE CE SEUL CHEMIN: se reconnaître pécheur, mais sauvé, rétabli, enrichi par Jésus seul, qui pour nous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis! Gloire à son merveilleux nom!


Que le Seigneur nous fasse la grâce de comprendre combien est solennel l’avertissement donné par le Seigneur dans la Parabole du mauvais riche: «Mais Dieu dit à cet homme: Insensé, cette nuit même ton âme te sera redemandée, et ce que tu as mis en réserve, pour qui sera-t-il? Il en est ainsi de l’homme qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu.»

La parole de Dieu contient de nombreux passages qui recommandent de ne pas chercher notre satisfaction dans les choses vaines et périssables d’un monde perdu.

Il y a un emploi des biens de la terre qui est tout à fait légitime et nécessaire, mais si ces biens deviennent l’objet d’une convoitise passionnée, ils nous font perdre notre récompense éternelle, car:


«LÀ OÙ EST NOTRE TRÉSOR LÀ AUSSI SERA NOTRE CŒUR.»

(Luc 12, 33-34)


L’apôtre Paul avait fait cette expérience quand il écrivait aux Philippiens: «Je regarde toutes ces choses comme perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus Christ, pour lequel j’ai renoncé à tout et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en Lui.» (Phil. 3, 8)

Pour l’apôtre, rien n’était trop précieux; carrière, réputation, faveur des hommes, famille; tout fut sacrifié pour la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ.


Et vous chers lecteurs, avez-vous obéi à cette vocation céleste, ou avez-vous encore quelque sujet de tristesse dans votre cœur. Alors ne tardez pas à vous jeter aux pieds de votre Sauveur, lui demandant humblement le secours et le pardon qu’il vous offre dans sa grande compassion.

Sa grâce, sa paix, sa joie vous donneront un bonheur ineffable, une assurance certaine pour l’avenir. Oui, vous serez enrichis de biens impérissables. Croyez-le, et vous le verrez s’accomplir.

O. Falg.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1935 - 12


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