Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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QUELLE SORTE DE PÉCHEURS?


Les chrétiens de l'église dont faisait partie M. Samuel Colgate, le grand homme d'affaires américain, avait décidé de tenir des réunions de prières, spécialement pour demander à Dieu de leur envoyer des pécheurs afin que ceux-ci soient sauvés. Ils prièrent avec zèle pendant plusieurs jours.

Un jour, à la fin d’un service, après l’appel qui était adressé à ceux qui voudraient se joindre à l’assemblée, une femme s’avança. Avec un cœur brisé, les larmes aux yeux, elle raconta l’histoire de sa vie passée, vie de péchés et de chutes. Elle dit comment Dieu lui avait pardonné pour l’amour de Son Fils et demanda à être reçue comme membre de l’église, désirant jouir de la communion fraternelle des chrétiens pendant le reste de sa vie ici-bas.

Un long et profond silence suivit cette confession. Un chrétien se leva et demanda que la requête fut examinée, remettant la réponse à une autre fois.

M. Colgate se leva alors.

«Il me semble mes chers frères, dit-il, que nous avons omis quelque chose dans nos prières au Seigneur. Nous n'avons pas spécifié quelle sorte de pécheurs nous voulions qu’il sauve. Je crois qu’il faut que nous lui demandions pardon de n’avoir pas précisé quel genre de pécheurs nous désirons voir venir à nous, afin qu’il les sauve dans notre église. Le Seigneur n’a probablement pas compris ce que nous lui demandions.»

Tous se sentirent repris par ces paroles et la femme fut reçue dans l’église ce jour même.


* * *


Cette histoire, que j’ai lue, m’a rendu pensif. Combien en effet, en ai-je entendu de ces prières ardentes:

«Seigneur sauve les pécheurs! Envoie-nous des âmes à sauver par Ta grâce!»

Ceci est très bien, me direz-vous! Certainement, mais qu’elle ne fut pas ma surprise et même ma tristesse, un jour en entendant ces mêmes chrétiens divulguer, avec une coupable insouciance, les défauts ou les manquements des personnes que le Seigneur s’était plu à ajouter à son église.


C'est une chose bien triste d’oublier si vite d’où nous avons été tirés par la grâce de Dieu!

Combien de péchés nous ont été pardonnés, de combien de défauts nous avons été débarrassés par cette même grâce, depuis le jour lointain de notre conversion, de ne pas penser à tout ce qui reste encore en nous de la «vieille nature», et d’exiger des plus jeunes dans la foi qu’ils soient parfaits, alors que nous n’avons pas pu réaliser cette chose, nous-mêmes, en plusieurs années peut-être.

Qu’il est facile de devenir aussi aveugle que le serviteur cruel dont il nous est parlé dans Matt. 18: 27 à 33!

Nous devons accepter de tout notre cœur, et tels qu’ils sont, tous ceux que le Seigneur envoie dans l’assemblée et les traiter de la manière dont il nous a traités. Dieu sera impitoyable pour les chrétiens qui n’auront pas agi à l’égard de leurs frères et sœurs en la foi, selon Christ et dans l'esprit de Christ.

Lorsqu’il y a dans l’assemblée, une âme chancelante qui a des défauts et qui marche difficilement dans le droit chemin, c’est le moment de montrer nos sentiments chrétiens en la supportant, en cherchant â la fortifier, au lieu de l’accabler par des paroles non chrétiennes.

«Supportez les faibles, usez de patience envers tous.» (l Thess. 5: 14)

Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas et ne pas nous complaire en nous-mêmes (Rom. 15: 1)

Pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez. Vous aussi. (Colos.3: 13)


Certains chrétiens se plaignent de ce que leur église n’avance ni en nombre ni en sanctification. Ils ne se doutent pas qu’ils peuvent en être cause, car parmi ceux que le Seigneur envoie pour être sauvés, ils n’aiment que ceux qui leur sont sympathiques, ceux dont les qualités leur plaisent, alors qu’ils ne font aucun cas des autres. Ils divisent ainsi, sans s’en rendre compte, leur propre église, en petits clans de soi-disant parfaits et d’imparfaits.

C’est un grand péché de ne voir que le mal chez ceux qui malgré leur indignité ont pourtant droit, autant que nous-mêmes, au salut de Jésus-Christ.


Christ a payé un même et unique prix

pour les «grands» et les «petits» pécheurs.


Si nous sommes animés de tels sentiments, le Saint-Esprit ne peut se manifester avec puissance dans notre église, car ces considérations charnelles le contristent et l’empêchent d'amener des âmes dans le sein de cette église. Tâchons de voir en chaque personne qui cherche Dieu, avant tout et par dessus tout, une âme pour laquelle Christ a versé son sang.

Cher lecteur, si ces lignes expriment le véritable état de votre esprit, mettez-vous à genoux, demandez pardon à Dieu d’avoir contristé Son Esprit et commencez une nouvelle vie avec son aide. Vous verrez alors des résultats magnifiques dans votre vie et dans celle de votre église.

C. Domouschief.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1935 - 12


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