Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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IL Y A UN REPOS POUR LE PEUPLE DE DIEU


Quel bonheur de savoir que bientôt nos fatigues physiques et nos lassitudes morales prendront fin. Ce corps semé infirme ressuscitera plein de force; cette âme qui soupire après la justice et l’amour parfaits, sera enfin rassasiée. L’apôtre Paul désirait avec ardeur «être revêtu de son domicile céleste» (II Cor. 2, 2). La pensée de l’éternité n’a rien qui puisse troubler ou effrayer l’enfant de Dieu; au contraire elle est consolante et réconfortante au plus haut point.

Mais il y a un autre repos que celui du ciel; c’est LE REPOS DE LA FOI, promis pour la vie terrestre, et dans lequel nous sommes invités à entrer.

Il est très instructif à cet égard de considérer les voies de Dieu envers son peuple d’Israël et les expériences diverses de celui-ci; elles ont été écrites, ne l’oublions pas, afin que nous en tirions profit, car tout ce qui est arrivé à Israël est un type de ce qui nous concerne.

Si nous examinons la vie de ce peuple, peuple mis si évidemment à part, délivré à main forte et à bras étendu de la servitude de l’Égypte, nous y voyons deux phases bien distinctes:

tout d’abord la marche dans le désert,

ensuite l’entrée en Canaan.

Dans la première épître aux Corinthiens, chapitre 10. nous pouvons lire le résumé de la vie des israélites dans le désert. Ils ont tous, nous est-il dit, passé au travers de la mer, ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer; ils ont tous mangé le même aliment spirituel, tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient au rocher qui les suivait et ce rocher était Christ. Quel merveilleux salut! .

Mais Dieu avait en vue pour eux quelque chose de meilleur encore: le repos
dans le pays qu’il avait promis à Abraham de donner à sa postérité.


Le plan divin fut contrecarré par l’incrédulité du peuple; à l’exception de Josué et de Caleb, tous ceux qui étaient sortis d’Égypte et avaient vu tant de miracles et de prodiges, tombèrent morts dons le désert. «Ils ne furent point agréables à Dieu» (I Cor. X, 5)

Cela ne doit-il pas nous faire réfléchir sérieusement?

Sommes-nous de ceux qui après avoir été sauvés, baptisés, nourris et désaltérés par un puissant Sauveur l’affligent et le déshonorent en restant toute leur vie dans le désert du doute et de l’incrédulité?


IL NE SUFFIT PAS DE PASSER LA MER ROUGE;

IL FAUT AUSSI TRAVERSER LE JOURDAIN.


Le pays de Canaan ne symbolise pas la patrie céleste, comme on le pense communément; dans le ciel, il n’y aura plus d’ennemis, par conséquent plus de combats. Là, nos yeux contempleront le Roi dans sa beauté, tandis que maintenant nous le voyons par la foi seulement. Et cette foi il nous la faut pour pénétrer dans le repos et y demeurer.

Il fallait de la foi aux enfants d’Israël pour traverser le Jourdain;

il leur en fallait pour faire pendant sept jours le tour des murailles de Jéricho;

il leur en fallait pour faire face aux adversaires nombreux, des géants même, qui occupaient le pays.

Mais ils crurent à la parole de Josué: «L’ÉTERNEL COMBATTRA POUR VOUS»; ils furent vainqueurs et jouirent alors d’un repos qu’ils n’avaient pas connu auparavant.

Malheureusement, n’ayant pas suivi entièrement les instructions et les ordres de l’Éternel, ils durent subir les conséquences de leur désobéissance; les peuples étrangers qu’ils n'avaient pas dépossédés devinrent pour eux un piège et une malédiction. Mais le désir de Dieu, sa volonté, étaient qu’ils fussent au bénéfice d’un repos complet et durable.

C'est aussi son désir et sa volonté pour nous. L’auteur de l'épître aux Hébreux nous dit «qu’il y a un repos pour le peuple de Dieu» (4, 9) et ajoute: «Empressons-nous donc d’y entrer», ce qui prouve bien que ce repos n’est pas celui du ciel, mais un privilège réservé à ceux qui ne veulent pas se contenter des expériences humiliantes du désert, mais aspirent à une vie de victoire et de liberté.


Est-ce à dire que les difficultés et les épreuves sont épargnées à celui qui entre dans ce repos?

Non; il y aura toujours et encore des ennemis redoutables, mais le Seigneur lui-même combattra pour lui. PLUS DE LUTTES VAINES, d'efforts propres, de résolutions bonnes, mais inefficaces; PLUS DE CES MURMURES ET DE CES POURQUOI qui rendent la souffrance amère et insupportable, mais l'abandon de tout son être et de ses destinées entre les mains d’un tendre Père, dans la certitude qu’il saura toujours délivrer de l’épreuve ou donner une force suffisante pour la surmonter.

Il y a dans cette nouvelle étape de la vie spirituelle une sérénité et une assurance infiniment précieuses, qui doivent faire envie à bien des âmes vacillantes et désemparées, parce qu’elles n’ont pas saisi le salut dans sa plénitude.

Oh! que Dieu nous aide à comprendre ces choses et à entrer dans ce merveilleux repos, sans attendre ni renvoyer à plus tard.


AUJOURD'HUI EST LE MOT DE DIEU;

DEMAIN, C’EST PRESQUE TOUJOURS JAMAIS!


Dans le livre d’Esther nous trouvons une illustration remarquable de ce qui vient d’être dit. Esther a trouvé grâce devant le roi; elle est revêtue de vêtements royaux. Et pourtant, remarquez son attitude lorsqu'elle se voit forcée, par les circonstances d’entrer dans la cour intérieure du palais pour intercéder en faveur du peuple méprisé dont elle fait partie. Quelle incertitude, quelle crainte, quelle angoisse même!

Tous les Juifs de Suze, la capitale, Esther elle-même et ses servantes doivent jeûner trois jours et trois nuits, avant que la reine se hasarde à pénétrer dans ce lieu interdit à quiconque n’a pas été appelé.

Mais une fois qu’elle a touché le sceptre d’or et vu le roi si bienveillant, si disposé à faire droit à sa demande et même au-delà — quel changement! tout en conservant le plus profond respect pour l’autorité du monarque, elle a acquis une liberté, une assurance qu'elle n'avait certes pas auparavant. Elle expose ses désirs avec hardiesse et sa confiance n’est pas déçue.

Esther symbolise l'église du Christ dont nous faisons partie, nous qui avons donné notre cœur à Jésus. Notre Roi veut, dans notre faiblesse même, nous faire participer à sa gloire et à sa puissance dès ici-bas.

En avons-nous fait l'expérience?

Sommes-nous entrés dans la cour intérieure de sa maison?

Connaissons-nous cette paix qui surpasse toute intelligence, capable de garder notre cœur et même nos pensées en Jésus?

Avons-nous touché le sceptre d’or, symbole de la grâce complète qui est en Jésus-Christ, et pouvons-nous de ce fait, avec une entière confiance, lui exposer et lui remettre notre avenir, tant matériel que spirituel?

Voilà le repos que Dieu désire donner à tous ceux qui s’approchent de lui avec foi et droiture de cœur.

L’apôtre Paul pouvait dire: «Nous sommes assis avec Christ dans les lieux célestes» et ailleurs: «Ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi.» N'est-ce pas là le repos dans sa plénitude?

Et pourtant, bien peu de croyants ont passé par des souffrances aussi nombreuses et aussi variées que les siennes. Ne nous laissons pas arrêter par les grandes eaux qui débordent, tel le Jourdain au temps de la moisson, ni par la perspective d'obstacles plus grands que ceux du désert.

Si nous sondons les Écritures, nous voyons qu’il nous reste un grand territoire à explorer, à conquérir. Entrons-y par la loi, avançons avec persévérance, le cœur plein de reconnaissance envers Celui qui veut accomplir pour nous par le moyen de Jésus, notre divin Josué, la promesse qu’il a faite dans les temps anciens et qui conserve toute sa valeur aujourd’hui:

«L’Éternel leur accorda du repos tout alentour, comme il avait juré à leurs pères; aucun de leurs ennemis ne put leur résister, et l'Éternel les livra tous entre leurs mains. De toutes les bonnes paroles que l’Éternel avait dites à la maison d’Israël, aucune ne resta sans effet: TOUTES s’accomplirent.» (Josué 21, 44-45)

Ch. Capt

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1935 - 09


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