Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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N'ATTRISTEZ PAS LE SAINT-ESPRIT


«N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.» (Eph. 4, 30)

Du fait que le Saint-Esprit peut être attristé, il ressort bien clairement qu’il est une personne douée de sensibilité, une chose ou une influence ne pouvant être attristée.

Certains prétendent que Dieu étant infiniment parfait ne peut souffrir, et pourtant notre Père céleste souffre à cause du péché. II est bien établi dans la Parole que Christ, le Fils de Dieu a souffert, et dans le texte ci-dessus, il est parlé de la troisième personne de la Divinité, le Saint-Esprit, comme étant sujet à l'affliction.


Confondre «attrister le Saint-Esprit» et «pécher contre le Saint-Esprit» est une erreur.

Le péché, appelé aussi BLASPHÈME, contre le Saint-Esprit le chasse pour toujours loin de nous. Et ce péché ne peut jamais être pardonné.

Si, contristé par tous nos manquements, le Saint-Esprit nous quittait, il ne serait jamais dans nos églises et aurait même déserté la terre. Mais, bien que souvent attristé, le Saint-Esprit a continué son œuvre pour amener les pécheurs au salut et les enfants de Dieu à un plus haut degré spirituel, bien que les uns et les autres l’aient contristé.


Considérons maintenant de quelle manière il peut être attristé.

1°) Le Saint-Esprit peut être attristé par toutes sortes de péchés ou par le manque de sainteté en nous qui sommes appelés à être saints.

Remarquez bien qu’il est L'Esprit-Saint.

L’Écriture dit: «SANS LA SANCTIFICATION, personne ne verra le Seigneur». Commettre un péché dans notre vie, intérieurement ou extérieurement, en pensée ou en action, c'est manquer de sainteté, et cela attriste le Saint-Esprit de Dieu.


2°) Il est attristé quand nous ne tenons pas notre langue en bride, et que nous parlons sans contrôler nos paroles.

Cela comprend non seulement la médisance et la calomnie, mais aussi le vain bavardage qui n’édifie pas, mais engendre plutôt des histoires que l’ennemi exploitera avec succès contre nous-mêmes et contre nos frères dans la foi.

Tout cela, l’apôtre le condamne dans les pages de ses épîtres. C’est en s’exerçant à critiquer les serviteurs de Dieu que notre langue produit le mal le plus désastreux.

Il est bien convenu que les ministres de l’évangile ne sont pas parfaits en toutes choses. Je crois même que le pasteur d’une église doit être le dernier à se croire parfait.

Seulement, chers frères et sœurs, nous devons nous rappeler que Dieu s’irrita en entendant les murmures des enfants d’Israël contre Moïse, et qu’il les châtia. Rappelons-nous aussi ce qu’il dit dans sa Parole: «Ne touchez pas à mes oints, ne faites pas de mal à mes prophètes». (I Chron, 16, 22)


3°) Le Saint-Esprit est encore attristé par l’inaccomplissement de nos vœux.

La Parole de Seigneur nous ordonne d’accomplir les vœux que nous faisons à l’Éternel.

Et pourtant combien de fois n’avons-nous pas fait à Dieu des promesses sans les tenir! Être infidèle à nos engagements à l’égard de nos semblables, c’est déjà très mal, combien ce mal est plus grave quand il s’agit de la Parole donnée à Dieu!

Néanmoins le Saint-Esprit, quoiqu’attristé de ces choses, ne cesse de nous instruire et de nous exhorter.


4°) Notre négligence à rechercher en toute chose la gloire de Dieu attriste le Saint-Esprit.

Les motifs égoïstes le peinent souvent. Nous prétendons travailler à la gloire de Dieu, tandis qu’au fond de notre activité il n’y a que le désir secret de recueillir les louanges de la part des hommes ou une récompense terrestre.

Je fus vivement touché en lisant le passage suivant du livre «L’imitation de Jésus-Christ»: «Qu’il est puissant le pur amour pour Jésus, qui ne contient ni de propre intérêt, ni d’amour de soi I Ne sont-ils pas des mercenaires tous ceux qui cherchent le bénéfice, matériel dans le service? N'ont-ils pas l’amour seulement pour eux-mêmes plutôt que pour Jésus tous ceux qui ne pensent guère qu’aux profits et aux avantages de cette terre. Où trouvera-t-on l'homme qui se tient prêt à servir Dieu pour rien?»

Oh! Combien le Saint-Esprit doit être attristé quand il voit dans nos efforts pour Dieu un mélange de désirs égoïstes!


5°) Le Saint-Esprit est encore attristé par notre orgueil.

Qu’ils sont peu nombreux parmi nous, ceux qui recherchent les places les moins en vue. Certains chrétiens feraient très peu ou rien si on ne leur accordait la place prééminente. Il est enviable d’être premier violon, cependant sans le deuxième il n'y a pas d’harmonie.

La véritable humilité est inconsciente d’elle-même. Au moment où nous pensons que nous sommes humbles nous devenons orgueilleux. La véritable humilité est antérieure, elle ne se traduit pas seulement par des actes d’apparence humble.


6°) Le Saint-Esprit est aussi attristé par notre manque de loyauté. Il est indispensable que nous soyons d’une entière et complète loyauté dans les choses de l’Esprit. Je suis profondément peiné en voyant tant de gens en être dépourvus. Autrefois, j’étais pasteur méthodiste, mais quand par la grâce de Dieu, j’ai reçu la même bénédiction que les disciples au jour de la Pentecôte, j'ai tout quitté et je n’ai jamais regardé en arrière depuis.

J’entends souvent des chrétiens chanter un certain chœur intitulé «La Pentecôte me satisfait»; mais cela ne les empêche pas, quand un grand prédicateur est annoncé dans une église d’être les premiers à y courir quoiqu'en général ce grand prédicateur ne se fasse pas faute de calomnier dans sa prédication l’œuvre du Saint-Esprit de Dieu.

Mes amis si nous sommes pour l’expérience du jour de la Pentecôte, Noyons sincères avec nous-mêmes. Et restons-Lui fidèles.

Je pense que de courir à gauche et à droite après avoir proclamé que ce que l’on possède nous satisfait doit attrister le Saint-Esprit.


7°) Le Saint-Esprit est encore attristé par notre manque de foi.

La foi est une pleine assurance, elle ne laisse aucune place au doute. Toute contestation est un doute, or il est écrit: «Sans la foi, il est impossible de lui être agréable».

Nous témoignons de la confiance à nos semblables, alors pourquoi en témoignons-nous si peu à notre Dieu?

Ce manque de foi est manifeste quand nous prions pour les malades. Nous les oignons d’huile, nous leur imposons les mains en priant et nous espérons qu'ils seront guéris. Combien sont rares les cas où nous avons la Foi qui croit en l'accomplissement des promesses de Dieu, comme elle croit ordinairement que le soleil se lèvera le lendemain matin.

Combien souvent le Saint-Esprit doit être attristé quand il ne peut nous exaucer à cause de notre incrédulité!

Beaucoup d’autres choses pourraient être énumérées, mais je crois que celles-ci sont suffisantes.

En terminant je vous exhorte, frères et sœurs, à venir à Jésus, à lui confesser vos manquements, à lui demander pardon et à renouveler ensuite votre consécration puis, soyez bien décidés, désormais, par sa grâce, à ne plus l’attrister.

F.M. Bellsmith

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1935 - 08


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