Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VIENS ET VOIS

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À PROPOS DE LA SANCTIFICATION


On a déjà beaucoup écrit sur ce sujet très important pour les enfants de Dieu: n’est-il pas dit dans Sa Parole «Recherchez la sanctification sans laquelle personne ne verra le Seigneur» (Héb. 12: 14.)

Toutefois, il semble que, sur cette grave question spirituelle, bien des obscurités subsistent encore dans l’esprit de maints chrétiens, à en juger par leurs inconséquences assez fréquentes.


Qu’est-ce que la sanctification?

À cette question, de nombreuses réponses pourraient être données sans beaucoup de profit pour les âmes. Aussi, j’ai pensé qu’il serait plus utile, pour éclairer les nouveau-nés dans le Seigneur, de citer des faits réels constatés chez des chrétiens et qui résultent du manque de sanctification. Les aînés pourront d’ailleurs aussi en tirer enseignement.

Voici un frère qui, au cours d’une visite chez des personnes de connaissance, accepte de fumer avec eux.

Quel témoignage rend-il?

Je ne puis mieux faire que de rappeler une historiette parue dans ce journal (Mars 1933)

«Une dame qui désirait ardemment la conversion de son mari ne crut mieux faire que d'inviter son pasteur à déjeuner dans l’espoir qu’une conversation intime serait salutaire au non-converti. Après le repas, alors que les messieurs étaient seuls dans le salon, l’hôte invitant courut dire à sa femme: Viens vite voir ton saint qui fume» (!)

Cet inconverti avait une vue exacte de la vie chrétienne normale et le serviteur de Dieu n’avait pas songé, en la circonstance, aux conséquences de ses inconséquences!

L’usage du tabac est juste à l’opposé de la sanctification, d’autant plus qu’il
empoisonne le corps, lequel doit être LE TEMPLE DU SAINT-ESPRIT.


Voici un autre frère appelé, de part ses fonctions, à fréquenter des ouvriers qui aiment passablement «prendre un coup de blanc». Par faiblesse, il n’ose refuser le verre de vin qui lui est offert. Voyez-vous ce chrétien, devant le comptoir d’un café, absorbant quelque liquide capiteux, entoure de grossiers incrédules?

Qu’est-ce qui le distingue des autres hommes?

Cela n’est pas de la sanctification!


Que dire du mensonge? Je ne veux pas donner les détails de faits dont j’ai eu connaissance, quelquefois par les intéressés eux-mêmes, mais il est navrant de constater avec quelle facilité et quelle désinvolture des chrétiens altèrent sciemment la vérité. En manière de plaisanterie ils essaient, par exemple, de faire croire quelque chose qui n’existe pas: MENSONGE!

Ils utiliseront volontiers les prétextes; or un prétexte, dit le dictionnaire, est une raison apparente dont on se sert pour cacher le véritable motif: MENSONGE.

À un enfant, ils parleront du Père Noël qui lui apporte des jouets: MENSONGE.

Ils s’aperçoivent que leur interlocuteur n’a pas compris ce qui lui a été dit, mais comme cela les arrange, ils laissent croire le contraire de la vérité: MENSONGE.

Et qu’on ne parle pas de petits mensonges: il y a le mensonge dont le père est Satan. (Jean 3: 44.) Aussi il est écrit

«Mais pour tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort» (Apoc. 21: 8.)


Parlons un peu de la médisance; quels ravages ne cause-t-elle pas au sein des églises.

J’ai le souvenir d’une assemblée qui fut presque complètement détruite à cause de la médisance de plusieurs de ses membres. «Qui veut se faire des amis jette un voile sur les offenses; les rappeler sans cesse, c’est diviser les amis» (Prov. 17: 9-10) (Version du Rabbinat français).

«La Charité couvre une multitude de péchés» (I Pierre 4: 8.) Médire est tout le contraire d’être sanctifié.


Dans le même ordre d’idées, ce n'est pas être sanctifié que de critiquer sans aménité le serviteur qui conduit par l’Esprit de Dieu, a mis le doigt sur une plaie spirituelle. Ceci est bien plus fréquent qu’on ne le croit (je le sais par expérience) et c’est l’indice d’une grande indigence spirituelle.

Un chrétien qui, mécontent de choses qui se passent au sein de son assemblée, la quitte pour se joindre à une assemblée voisine, montre par là qu’il lui manque quelque chose et ce quelque chose est précisément la sanctification. Il eut mieux fait de rester avec ses frères et de prier pour eux.

La toilette des chrétiennes est quelquefois matière à critique. Certes, je crois qu’il n’existe plus dans la garde-robe de nos sœurs, de ces robes outrageusement décolletées et totalement dépourvues de manches, robes caractéristiques de femmes du monde ou demi-monde. Toutefois il existe encore des robes très décentes par leur forme et leur réelle simplicité, mais dont l’étoffe trop légère laisse apercevoir les dessous dans le moindre contre-jour. Que devient alors le témoignage?

Les mondains sont amenés à croire que les chrétiennes ne sont pas différentes des autres femmes, surtout s’ils en rencontrent qui ont négligé de mettre leurs bas, même si elles les ont remplacées par des socquettes.

Sœurs bien aimées, ne vous conformez pas au siècle présent (Rom. 12: 2.) Ces mondains peuvent aussi formuler la même conclusion lorsqu’ils voient des jeunes chrétiennes agir comme les filles de Sion dont parle le prophète Ésaïe:

«Parce que les filles de Sion sont orgueilleuses, et qu’elles marchent le cou tendu et les regards effrontés, parce qu’elles vont à petits pas, et qu’elles font résonner les boucles de leurs pieds» (Ésaïe. 3: 10).

Ce maintien affecté qui fait irrésistiblement penser au dindon se pavanant au milieu d'une basse cour n’est pas non plus indice de sanctification. Je ne parle pas des cheveux coupés parce que dans toutes les Assemblées de Dieu, nos sœurs, pour obéir aux ordres donnés dans les Saintes Écritures, conservent leurs cheveux ou les laissent repousser s’ils ont été coupés.

Inconséquence aussi que de profiter de la fête du village pour inviter les membres de sa famille à un repas particulier. Cela n’a rien de mal en soi, mais pour tous ceux qui les entourent, les chrétiens qui agissent ainsi «ont fait la fête».

Mauvais témoignage encore, que d’assister aux mariages d’inconvertis, aux «premières communions», ces cérémonies étant presque toujours l’occasion de véritables débauches.

C’est encore un manque de sanctification que de négliger le culte du dimanche sous de fallacieux prétextes, tels que voyages, visites reçues ou rendues...

Que peut-on penser des chrétiens qui se rendent sur certaines plages mondaines (et elles le sont toutes plus ou moins) où l’immoralité se donne, plus que jamais, libre cours — où hommes et femmes s’ébattent dans le plus simple appareil ou étalent sur le sable leur quasi-nudité? Or, cette immoralité des plages est tellement connue que des mondains eux-mêmes refusent d’y conduire leurs enfants; et des chrétiens n’hésitent pas à s'y rendre même le dimanche négligeant ainsi de rendre à Dieu, le culte qui Lui est dû, dans le jour qui doit Lui être entièrement consacré.

Quelle aberration est la leur et quelles graves conséquences peuvent en résulter.

Frères et sœurs chrétiens, ne vous rendez jamais dans ces lieux où le Seigneur Jésus n’irait certainement pas vous chercher s’il revenait à ce même instant.


* * *


Certaines des choses énumérées ci-dessus ne sont pas positivement interdites par la Parole de Dieu, mais celui qui les pratique fait acte de CHRÉTIEN CHARNEL et risque de voir sa vie spirituelle amoindrie.

«Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile tout est permis, mais TOUT N'ÉDIFIE PAS» (I Cor. 10: 23).


Le chrétien charnel dit en effet: «Cela ne fait pas de mal»

Est-ce bien vrai?

A-t-il considéré le témoignage qu’il rend?

Il ne faut pas s’y tromper, les mondains ont, plus souvent qu’on ne le croit, d’exactes notions de la vie chrétienne normale et savent bien relever les inconséquences des enfants de Dieu.

De plus ces négligences entraînent souvent aussi une perte de temps. Or ce temps serait mieux utilisé s’il était consacré à la lecture, à la prière, à la méditation de la Parole, inépuisable source d’enrichissement spirituel.


Le chrétien spirituel découvrant en lui quelque chose qui n’est pas à la gloire de Dieu, s’empresse d’abandonner cette habitude, cette manière d’être ou ce projet. En agissant ainsi, il résiste au diable et remporte une victoire. C’est en cela que Dieu est glorifié par Ses enfants.

Mon frère, ma sœur, si vous avez trouvé dans ce petit travail des faits qui vous concernent, n’en soyez pas blessé, mais croyez que notre Dieu et Père vous donne ainsi une occasion d’abandonner des choses qui ne doivent passe trouver en vous; vous connaîtrez ainsi la sanctification à laquelle vous aspirez afin d’être rendu semblable à votre Sauveur et de le voir un jour face à face.


Rechercher la paix avec tous, et la sanctification

sans laquelle personne ne verra le Seigneur.


Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1935 - 08


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