VIENS ET VOIS

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LA RÉVOLUTION ET LE CHRISTIANISME

Il faut que cela change: Le monde est sens dessus dessous! Il fut créé pour vivre heureux et il est malheureux.

L’homme devrait travailler et n’a plus de travail. Les chômeurs sont légion, plus d’un million en France (en 1935). Le mécontentement règne. Partout on essaie de réorganiser, de réparer ce qui est détraqué. Des groupements nouveaux se forment et cette phrase traduit leur raison d’être: «IL FAUT QUE CELA CHANGE».

Oui, il le faut, de toute urgence. Il faut une révolution. Un changement radical possible est le seul espoir qui reste au monde qui se perd. Ôtez-lui cette espérance, que lui restera-t-il? Plus rien, sinon l’attente de la ruine prochaine et de l’anéantissement.

Mais comment viendra cette révolution? Pas toute seule, il faut la faire!

Comment la faire??

Les moyens employés déjà nous semblent tous insuffisants et arbitraires. Car les effets de ce changement ne sont qu’illusoires. Le peuple tombe souvent d’une oppression dans une autre. Puis il y a trop de sang versé. Les régimes nés dans le sang ne peuvent être bons, l’on n’en peut pas espérer la paix.

Je ne connais qu’une puissance révolutionnaire capable d’amener le changement désiré, celle de Christ.

Christ, le Crucifié, celui qui est mort cloué sur une croix?

Oui, ce même Christ, celui qui, mis à mort sous Ponce Pilate, mais ressuscité d’entre les morts le troisième jour, est à la droite de Dieu.

LUI SEUL PEUT AMENER LE CHANGEMENT DÉSIRÉ

ET BIEN PLUS ENCORE.

Pour donner une espérance aux déshérités, pour arrêter le mal, amener la paix, il ne faut pas verser le sang de ses frères. CHRIST A VERSÉ LE SIEN. Christ a expié pour les coupables, et cela suffit.

Quelle puissance de transformation et de vie trouvent en Jésus Christ tous ceux qui se confient en lui!

«Non, direz-vous, car nous sommes au vingtième siècle du christianisme et le monde n’est pas devenu meilleur, il se meurt. Qu’a fait le christianisme, où est sa puissance?»

Le monde se meurt, vous dites vrai.

Il meurt d’avoir méconnu la Vérité de l’Évangile, se contentant d’une pâle imitation qui le laisse libre de faire le mal sans être trop inquiété.

Mais prenez votre Nouveau Testament, et dites-vous bien, en lisant le livre des Actes des Apôtres, que ces épopées pleines du souffle de l’Esprit de Dieu nous montrent le vrai christianisme... Ces jours héroïques de la première église appartiennent, hélas, au passé historique, aussi devant la carence et devant la tiédeur de la plupart des églises actuelles, nous protestons:

NOUS REFUSONS DE CROIRE À UN ÉVANGILE MODERNISÉ.

MAIS IMPUISSANT.

Ce n’est pas le vrai, c’est une imitation. «Parce que tu es tiède, je te vomirai de ma bouche» a dit le Seigneur, le Dieu tout puissant.

Le monde incrédule porte fièrement l’étiquette de chrétien sous laquelle il se meurt.

Mais l'hypocrisie de la majorité anéantirait-elle la puissance du Christ?

NON, je le répète, aucune force n’est plus jeune, plus actuelle que la puissance invariable du Christ.

LUI SEUL FRAPPE LE MAL À LA RACINE.

Il arrache puis il replante.

Il peut seul transformer ce qui doit être changé le cœur.

«J’ôterai votre cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.»

Le changement est profond. Celui qui s’abandonne entièrement à Jésus est comme né de nouveau, c’est un autre homme. Il est passé par la véritable révolution, par une conversion profonde et sincère.

En voulez-vous la preuve? Doutez-vous de cette puissance de transformation dans une vie?

Voici le cas d’un ivrogne brutalisant sa femme, s’adonnant à tous les péchés qu’engendre l’ivrognerie; il se donne à Jésus-Christ, il reconnaît son péché et s’en humilie, il demande l’aide et le secours de Dieu. Le pasteur prie pour lui, il se relève transformé, réalisant à la lettre cette parole: «Celui qui est en Christ est une nouvelle créature.»

Vous raconterai-je encore l’histoire d’une femme malade et pécheresse qui, après s’être repentie de ses péchés et avoir imploré la grâce divine, s’en fut, guérie dans son corps et dans son âme?

Voilà l’action véritable de l’amour de Christ. Non le christianisme n’est pas périmé!

Le christianisme s’est souvent montré impuissant?

À qui la faute, à Christ?

Certes NON. Il a tout accompli pour nous, que pouvait-il faire de plus.

Non, mais nous, chrétiens, frappons-nous la poitrine en disant: «Mea culpa, mea culpa!»

Avons-nous vraiment montré l’œuvre de cette puissance révolutionnaire qu’est la vie de Christ en nous?

Hélas! nos vies crient contre nous. Nos propres cœurs n’ont pas été entièrement transformés, comment voulons-nous que le monde le soit et devienne bon?

Comment voulons-nous que le christianisme triomphe s’il ne triomphe pas en nous?

Car c’est en nous qu’il doit remporter ses premières victoires.

Oui, il faut que cela change! L’humanité le veut, vous le voulez, Dieu le veut! Que vos cœurs connaissent la révolution vraie, qu’ils soient changés?

D'autres n’ont pas été sincères et ont entaché la vérité de l’Évangile?

Vous, soyez sincères, et montrez au monde que Dieu n’a pas menti en disant: «Si vous vous repentez et retournez à moi de toute votre âme, en abandonnant vos mauvaises voies, je vous donnerai un cœur nouveau!»

D’autres sous le couvert de la religion ont fait le mal, vous, faites le bien. Prêchez par l'exemple.

Mais attention: seuls, vous ne pourrez jamais faire cette révolution dans votre cœur. Le mal, le péché s’y sont retranchés et sont puissants, trop puissants pour vous; vous le savez bien, trop souvent vous avez été vaincus par eux.

JÉSUS-CHRIST EST VENU DANS CE MONDE

POUR DÉTRUIRE À VOTRE PLACE LES FORTERESSES DE L’ENNEMI,

POUR ANÉANTIR SA PUISSANCE DANS NOS VIES.

Il n’attend qu’un seul mot de vous pour venir à votre aide!

Appelez-le donc, ce Sauveur, dites-lui: Seigneur, viens à mon secours! Donnez-lui votre cœur. Ah! quelle révolution alors!

La paix fera place à l’angoisse: la joie fera place à la tristesse; la peur de la mort s’enfuira devant l’espérance, que dis-je, l’assurance de la vie éternelle.

Que chacun donc se repente de tous ses péchés, et que chacun revienne de tout son cœur à Dieu, que tous le craignent et décident de vivre de cette vie nouvelle avec laide de Celui qui est tout puissant: Jésus Christ.

Voilà ce qui sauvera le monde, voilà ce qui vous sauvera chacun en particulier, de la ruine présente et de la ruine éternelle, de la séparation d’avec Dieu.

Le vrai christianisme, Christ en nous, voilà la seule révolution efficace:

C’est la révolution du cœur!

Qu’elle vienne, ô Dieu, dans le cœur de tous ceux qui veulent se livrer à toi et vivre de ta vie. Amen.

A. Hunziker

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1935 - 07