VIENS ET VOIS

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«QUI DITES-VOUS QUE JE SUIS?»

«Qui dit-on que je suis?... Et vous, qui dites-vous que je suis? ...

Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant!» (Matth. XVI, 13-16).

– Qui dis-tu que je suis, penseur aux regards graves

Qui marche le front bas sous le lourd faix du jour

– Pour moi, Tu es Celui qui, d'un troupeau d’esclaves,

A pu briser le joug, d’un grand geste d’amour.

– Qui dis-tu que je suis, toi, orphelin qui pleure

Le seul être chéri qui te restait encore

– Je sais bien qui Tu es: Celui qui seul demeure

Quand tout passe ici-bas, le monde et son décor...

– Qui dis-tu que je suis, jeune homme réaliste

Dont le but de la vie est l’argent, le plaisir?

– Je pense que Tu es un grand Idéaliste,

Un modèle trop haut que je ne puis saisir...

– Qui dis-tu que je suis, modeste jeune fille

Toi qui vis isolée en ton foyer sans joie?

– Pour moi tu es l'Ami remplaçant la famille;

Sans Toi, du désespoir je deviendrais la proie...

– Qui dis-tu que je suis, toi le vieillard austère

Dont les pas chancelants approchent du tombeau?

– Ta Parole, ô Jésus, m’a révélé le Père:

C’est Toi qui, entre mille, es pour moi le plus beau!

– Qui dis-tu que je suis, toi qui, chaque dimanche,

Viens régulièrement assister au sermon?

– Seigneur, Tu es pour moi la Robe pure et blanche

Qui couvre mon péché, car je crois en Ton Nom!

Ils répondraient ainsi, si le Seigneur de Gloire

Posait à chacun d’eux la suprême question,

Eux qui, sincèrement, professent de le croire,

Sans posséder encor, de Son Esprit, l'onction.

Certainement II fut ce «Révolutionnaire»

Du monde religieux et de la société.

Révélant aux humains que, même millionnaire,

On ne peut acheter la paix, la liberté!

Jésus sera toujours, aux heures de souffrance,

Le grand Consolateur, du monde méprisé;

Mais qui parle de foi, d’amour et d’espérance

Et qui se tient tout près de l’homme au cœur brisé.

Il fut aussi, bien sûr, un grand «Idéaliste»,

Semant à pleines mains la semence d’amour

Par delà les cloisons, chères au formaliste,

Attendant avec foi, de la Moisson, le jour.

S’il est bien pour plusieurs: «JÉSUS, SAUVEUR DU MONDE»

Il doit être reçu pour Sauveur PERSONNEL,

Comme le seul Chemin, sur la terre et sur l’onde,

Conduisant les humains au bonheur éternel.

Oui, Il est ce Sauveur, mais II est plus encore:

Il est le Christ, Seigneur, sur le Trône exalté,

Celui, que, dans le Ciel, on loue et l’on adore,

Que nous verrons bientôt, vêtu de majesté.

Amis, est-il pour vous le Roi de votre cœur,

Le Seigneur de vos biens, de vos affections?

À la Croix, avez-vous, aux pieds du grand Vainqueur,

Livré tout votre «moi» avec ses passions?

Alors vous goûterez la paix pure et profonde

De pouvoir Le servir en étant tout à Lui,

Désormais affranchis de la chair et du monde,

Sur vous pur, radieux, le grand Jour aura lui.

C V.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1935 - 07