VIENS ET VOIS

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PASSER LE JOURDAIN

«Lève-toi, passe ce Jourdain toi et tout ce peuple» (Josué 1, 2)

De même que le livre des Actes des Apôtres est considéré dans le Nouveau Testament comme le livre des Actes du Saint-Esprit dans la Nouvelle Alliance, le livre de Josué, dans l’Ancien Testament, peut-être considéré comme le livre des Actes du Saint-Esprit dans l’Ancienne Alliance.

Ne pouvons-nous pas voir dans la conquête du pays de Canaan les mêmes faits et les mêmes exploits que dans l’établissement de l’église en terre païenne aux premiers siècles de notre ère?

Le passage du Jourdain est, pour la plupart des chrétiens, l’image de notre passage dans la vallée de l’ombre de la mort; mais ne pourrions-nous pas y voir plutôt le symbole du baptême du Saint-Esprit?

Les enfants d’Israël ont passé le Jourdain, non pour entrer dans le repos céleste, mais pour batailler, et même batailler dur, contre les habitants du pays, livrés au spiritisme et corrompus par des vices particulièrement abominables. Tandis que la mort introduit les chrétiens dans la présence immédiate de Dieu, dans un lieu de repos complet.

Les enfants d’Israël avaient été retirés de l'Égypte, image du monde, par la main puissante de l’Éternel, par des signes et des prodiges comme plusieurs des chrétiens de nos jours.

Le sang avait été mis sur leur porte, témoignage de sécurité et de salut.

Ils avaient traversé la Mer Rouge, étant ainsi «baptisés en Moïse, dans la mer», type de notre baptême dans la mort du Seigneur Jésus. Ils avaient vécu quarante ans dans le désert, conduits de lieu en lieu par l’ange de l’Éternel, buvant l’eau du rocher et mangeant la manne qui, chaque jour, tombait du ciel.

Maintenant, Dieu veut les faire entrer en possession du pays qu’il avait promis à Abraham, Isaac, Israël et Moïse, pays qu’ils allaient conquérir avec l’aide et la puissance surnaturelle de l’Éternel.

Moïse était parti, qui les avait conduits pendant quarante ans. Il y eut certainement un peu d’hésitation dans les rangs. On avait entendu parler des géants qui habitaient le pays, des cités entourées de murailles s’élevant «jusqu’au ciel», et selon le rapport des espions, c'était un pays qui dévore ses habitants.

Pourtant, voici le commandement impératif de passer le Jourdain et de quitter à jamais la vie du désert. Là s’ouvrait une voie nouvelle; là commençait une vie qu’ils n’avaient point encore connue, avec un nouveau capitaine.

Les sacrificateurs devaient mettre les premiers leurs pieds dans les eaux du Jourdain pour donner plus de foi aux autres, et CET ACTE DE FOI fit arrêter les eaux en amont. Premier fait surnaturel dans la conquête.

Jéricho devait tomber, non sous les coups des pierres lancées contre ses épaisses murailles, mais PAR LA FOI EN LA PAROLE DE DIEU ET LA MANIFESTATION DE SA PRÉSENCE.

Le chef des armées de l'Éternel avait promis son aide: ils avaient cru et ils avaient vaincu. Une défaite eut été le résultat d’une bataille avec la seule puissance de la chair.

Aussi comprirent-ils qu’avec la puissance de l’Éternel ils pouvaient désormais conquérir le pays.

Le soleil devait s’arrêter au commandement de Josué, les lois de la nature être renversées, car l’Éternel combattait pour Israël. Alléluia!

Le pays fut conquis, mais tous les ordres de l’Éternel ne furent pas exécutés.

Les israélites épargnèrent des habitants qui, pendant plusieurs siècles, furent comme des épines dans les yeux des enfants d’Israël: cependant Josué put dire à la fin de sa vie:

«Il n’est pas tombé une seule parole de toutes les bonnes paroles que l’Éternel a prononcées sur vous, il n’en est pas tombé un seul mot».

La plupart des chrétiens d’aujourd’hui vivent de la Vie du désert. Mais gloire à Dieu! Il nous est présenté, par le baptême du Saint-Esprit, un pays aux horizons nouveaux, un pays où coulent le lait et le miel, où l’on goûte dès à présent la puissance des siècles à venir, un pays où les lois naturelles sont renversées, où l’on vit dans le surnaturel

Au jour de la Pentecôte, les sacrificateurs qu’étaient les premiers disciples ont mis les pieds dans les eaux pour nous montrer le chemin de la foi et de l’obéissance.

Les actes des apôtres nous révèlent comment, avec de si faibles moyens, ils sont arrivés à déployer partout la bannière de l’Évangile: le chef des armées de l’Éternel était avec eux. Certes, les puissances temporelles, les puissances spirituelles des ténèbres étaient liguées contre eux; mais l'Éternel combattait pour eux comme pour Israël.

Aujourd’hui les puissances se liguent contre l'Éternel, contre son oint et contre son Église; les dénions s'opposent partout aux envoyés de l'Éternel. Mais le commandement de Dieu est donné à tout son peuple: «Lève-toi, passe ce Jourdain.»

Revêtez-vous de la puissance de Dieu.

Il y aura des batailles dures, parfois même des défaites comme devant Aï, mais:

QUAND LES CONDITIONS SERONT REMPLIES,

LE BRAS DE L'ÉTERNEL MANIFESTERA SA GLOIRE.

Éphèse, citadelle de la Diane des Éphésiens a dû céder devant la puissance de l'Éternel, non à cause de la parole de Paul, mais devant les signes et les prodiges que Dieu accomplissait par ses mains. Il est merveilleux de voir comment Dieu s’adapte aux milieux dans lesquels on travaille pour lui.

Le résultat de cette œuvre du Saint-Esprit dans le ministère de Paul fut la défaite des spirites, des magiciens, des sorciers. Ils brûlèrent leurs livres, car ils avaient été battus sur leur propre terrain: le surnaturel. Ils durent convenir que la puissance du Saint-Esprit était plus grande que la leur. La Parole de Dieu se répandit de plus en plus et devint de plus en plus efficace.

Certes, les puissances des ténèbres seront toujours là, surtout dans les derniers temps, mais nous ne devons pas les craindre.

Elles ne peuvent nous empêcher de travailler dans la pleine liberté du Saint-Esprit.

Ayons dans chaque ville un noyau de chrétiens baptisés du Saint-Esprit et nous verrons des victoires aussi belles que celle d’Éphèse. Mais que les sacrificateurs mettent d’abord leurs pieds dans l'eau du Jourdain pour entrer dans le pays promis, et les fidèles les suivront pour remporter des victoires à la gloire du Sauveur.

«Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Certes Satan, le monde et la chair; mais, contre toutes ces choses, nous serons plus que vainqueurs par Celui qui nous a aimés.

Douglas R Scott.

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1935 - 06